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C'est prouvé : l'appli Tinder vous rend vraiment accro !

29 octobre 2021 - 12 : 16
par Clémence

Si vous avez déjà utilisé l'application Tinder, ne serait-ce que quelques fois, vous savez à quel point son principe est addictif. Une fois qu'on a commencé à swiper, il devient en effet de plus en plus difficile de s'arrêter, et il y a une raison très logique à cela.

Pourquoi swiper sur Tinder est aussi addictif

Ce n'est pas uniquement le cas de Tinder, mais de toutes les applications conçues pour sécréter la libération de dopamine dans notre cerveau. L'objectif est de permettre des petits objectifs très courts, très faciles à atteindre et très satisfaisants (ressentis par exemple à chaque swipe sur Tinder, Instagram ou dès que vous détruisez une ligne de bonbons sur Candy Crush, c'est là aussi exactement le même principe).

En rendant chaque swipe aussi agréable et satisfaisant, Tinder a pour but de nous faire passer le plus de temps possible sur l'appli pour collecter nos données de géolocalisation et nous pousser progressivement vers la version payante. Ce côté addictif est donc précisément recherché par l'appli, puisque plus l'utilisateur swipe, plus l'entreprise fait des bénéfices.

Et comme c'est la molécule du plaisir, de la motivation et de l'addiction qui entre en jeu dans ce phénomène, on parle bien d'addiction : ce n'est pas simplement une expression, swiper sur Tinder rend vraiment accro.

l'appli est pensée pour activer le circuit de la récompense

Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, je vous conseille de regarder cette courte vidéo Arte très instructive sur le sujet. On y apprend que Tinder est pensée pour procurer à l'utilisateur autant de plaisir qu'une future rencontre, en swipant au petit bonheur la chance pour espérer découvrir un partenaire potentiel qui pourrait lui plaire.

L'appli repose sur le principe de la récompense aléatoire : à chaque fois qu'on swipe et qu'on découvre une personne qui ne nous plaît pas alors qu'on espérait tomber sur un partenaire beau selon nos propres critères (et qu'on s'attendait donc à profiter d'une récompense esthétique immédiate qui procurerait instantanément énormément de satisfaction et de plaisir grâce à la sécrétion de dopamine), cela agit comme un renforcement positif qui nous pousse à swiper encore et encore jusqu'à pouvoir justement profiter de cette récompense esthétique.

Le seul fait de swiper finit par provoquer l'afflux de dopamine

Notre cerveau cherche la beauté partout et quand il la trouve, il considère cette découverte comme une immense récompense, produisant ainsi de la dopamine en grande quantité. Voilà ce qui nous rend aussi addicts à Tinder. Et ce n'est pas tout, puisque l'algorithme fait tout pour nous encourager à passer encore plus de temps sur l'appli, en nous proposant de temps en temps des profils avec des scores bien plus élevés que le nôtre et alors que nous n'apparaîtront jamais dans le fil de ces profils. Le seul objectif de ce principe clairement vicieux est de nous faire swiper encore plus longtemps.

Petit à petit, un cercle vicieux se crée, car si vous avez bien compris le principe, tout est fait pour que plus on swipe, plus on sécrète de dopamine. Et comme on en veut toujours plus (c'est bien pour ça que cette molécule entre en jeu dans les comportements addictifs), notre cerveau fait un raccourci au bout de plusieurs heures d'utilisation, à tel point que ce n'est plus de voir la photo de quelqu'un que nous jugeons beau qui génère l'afflux de dopamine mais seulement le geste.

Autrement dit, au bout de quelques heures, swiper active notre circuit de récompense alors que nous ne savons même plus si cette personne nous plaît, si nous souhaitons la rencontrer ou si nous allons en effet tenter de prendre contact avec elle.

Si vous avez toujours eu un doute sur l'utilité des applis de rencontre pour en effet trouver l'âme soeur, une relation agréable ou tout simplement des amis, vous aviez raison : mieux vaut peut-être éviter d'utiliser Tinder pour favoriser les rencontres dans la vraie vie, ou du moins limiter son utilisation à une dizaine de minutes par jour grand maximum pour éviter de tomber dans ce cercle vicieux si prévisible...

Pour aller plus loin, découvrez aussi pourquoi Tinder est très mauvais pour la confiance en soi (et là aussi, c'est prouvé).

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.