C’est l’une des envies de bon nombre de blogueuses : on écrit pour son blog, mais on caresse l’espoir quelque part de publier un jour un livre. Cela semble totalement utopique et pourtant, quand on y pense on a envie de se dire : pourquoi pas moi ?
Alors, publier un livre, comment ça marche ?
D’abord, ce livre, il faut l’écrire. Je ne parlerai pas de cela aujourd’hui, c’est propre à chacun d’entre nous : sujet, présentation, motivation, but… Qu’il soit roman, documentaire ou témoignage, je suis sûre que vous avez pléthore d’idées dans les tiroirs de votre cerveau.
Non, ici, nous allons nous intéresser à la partie qui semble la plus nébuleuse : la publication.
Jusqu’à ces dernières années, l’auteur en herbe avait deux solutions : se faire publier, ou se publier à compte d’auteur. La première possibilité, le Saint Graal de l’édition, ressemble à un parcours du combattant : il faut envoyer son manuscrit à plusieurs maisons d’édition, en ayant pris soin de les étudier en amont pour sélectionner celles qui pourraient être intéressées par le genre de livre que vous leur proposez. Comptez en moyenne trois mois pour une éventuelle réponse et un contrat d’auteur. Pour maximiser vos chances, ne frappez pas qu’à la porte des poids-lourds de l’édition mais pensez aussi aux plus petites maisons, moins assaillies de demandes. Une fois votre contrat validé, vous retravaillez votre texte avec les conseils et la direction de l’éditeur. Les mois passent et votre livre finit par sortir avec une couverture nationale, vous avez un attaché de presse qui s’occupe de votre promotion, du marketing et de tout ce qui va bien. Les élus sont par contre rares… En termes de droit d’auteur, cela tourne à plus ou moins 5% du prix du livre (souvent plutôt moins je crois) et certaines maisons d’édition, pour se rembourser, ne commencent à vous verser vos droits qu’à partir du millième exemplaire vendu (par exemple.) Vous ne payez rien, vous n’avancez rien. Vous apportez votre manuscrit et l’éditeur s’occupe de tout. Solution idéale pour écrivain qui aime écrire, qui est talentueux, et… chanceux !
L’édition à compte d’auteur quant à elle, est très onéreuse. C’est à vous, auteur, de payer la maquette, l’impression et tous les frais annexes, et l’éditeur se charge de la distribution. J’ai entendu parler de frais de l’ordre de 3 000 ou 5 000 euros ! Bien entendu, en contrepartie votre part sur les ventes peut aller jusqu’à 25% du prix du livre, cela reste donc un calcul à faire si le cœur vous en dit. Tout le monde ou presque peut publier du moment que l’on paie.
Pour ma part, j’ai été arrêtée par une notion capitale pour moi dans l’édition à compte d’éditeur (là où vous ne payez rien donc) : bien sûr, cela doit être énorme pour l’ego ! Mais vous cédez les droits de votre livre à l’éditeur, qui en dispose comme il le souhaite… Et ça, je ne suis pas mûre pour abandonner mon second bébé ! Je n’ai pas envoyé pour l’heure mon manuscrit à un éditeur…
J’ai choisi l’option multi-casquettes, de plus en plus en vogue dans le monde de l’édition : l’autoédition. Dans ce cas de figure, vous gérez tout : écriture, relecture, mise en page, respect des normes pour la distribution, numéro ISBN et mentions légales, graphisme de la couverture, et j’en passe. La plateforme n’est qu’un imprimeur, vous êtes votre éditeur. La plateforme se charge d’imprimer votre livre à chaque fois que quelqu’un le commande et lui envoie : c’est de l’impression à la demande, vous n’avancez pas un sou ! L’immense talon d’Achille de ce choix : l’absence absolue de communication autour de votre livre. Là encore, c’est à vous, auteur, qu’il incombe de faire votre pub, votre communication, d’aller chercher vos lecteurs potentiels. Un travail de titan en somme, de l’écriture à la vente ! Etant personnellement une véritable control freak, cette solution, bien que chronophage, me convient tout particulièrement. Plusieurs compagnies proposent ce service : Lulu.com thebookeditor, edilivre, et tout récemment Amazon s’y est mis avec Create Space.
Je suis passée par Lulu et suis ravie de leur sérieux et de la qualité de l’impression de mon livre.
J’en suis au début de la promotion, tout le travail de publication est derrière moi (ouf !) et commence donc maintenant un gros chapitre dont je vous parlerai une autre fois, et qui promet d’être long et ardu.
Ceci dit, j’enverrai peut-être tout de même mon manuscrit à quelques éditeurs… le temps de bien me renseigner sur ce qu’entraîne l’abandon de mes droits !
Si cela vous tente, dans un prochain opus, je détaillerai l’autoédition et ses étapes, mais aussi ma méthode pour écrire, lire et relire, et corriger mon manuscrit.