Il y a quelque temps encore, les tiroirs regorgeaient de « body » en tous genres, unis, rayés, étoilés. Des « body » de toutes les couleurs. Des « body » en pagaille, portés, lavés, repassés des centaines de fois. Des « body » ouverts sur le devant pour commencer, pratiques puis des « body » usés et usagés. Des « body » des toutes les tailles, pour toutes les étapes de la vie d’un bébé en devenir, d’une maman qui apprend et se construit. Des « body » prêtés, donnés ou certains mêmes gardés en souvenir.
Le souvenir d’un temps qui a été et qui n’est plus. Mon petit homme devient grand. Il a un an et demi déjà et ce sera le dernier été de tous ces « body » qui nous suivent depuis sa naissance.
J’ai eu comme un petit coup au cœur en les triant l’autre jour. Cela fait déjà 18 mois que lui et moi partageons la même vie. Comment tout a pu passer si vite ? J’ai pourtant fait attention au temps, j’ai noté ses progrès. Je l’ai regardé s’ouvrir à la vie, s’émerveiller devant toutes ces choses qui me paraissaient bien naturelles. J’ai passé des heures à le regarder dormir, à écouter le bruit de sa respiration. J’ai pris des photos, des tonnes de photos. Je suis restée bouche bée bien des fois devant ce petit miracle qu’il est et sera toujours.
Il n’y a pas si longtemps encore, il dépendait entièrement de moi. Aujourd’hui, chaque jour qui passe, il gagne en indépendance. Je suis heureuse de ça, juste un peu nostalgique d’un passé que je ne revivrai pas, de ce temps qui se perd, de ce temps qui avance trop vite, de ce temps que nous aimerions suspendre pour juste respirer pleinement cette vie qui s’épanouit, qui devient grande alors qu’hier encore, elle était toute petite.