Culture

Patients de Grand Corps Malade

29 janvier 2013 - 14 : 00

C’est grâce à un patient que j’ai découvert ce livre de Grand Corps Malade. J’ai toujours été curieuse de connaître l’histoire de ce chanteur de slam et c’est en octobre qu’est enfin sorti son livre. Un livre sur son handicap et sur l’histoire de ce handicap.


 

J’ai donc appris qu’une chute dans une piscine avait été à l’origine de sa tétraplégie dont il a récupéré presque entièrement. En tant que kinésithérapeute et amatrice de livres, vous imaginez avec quelle ferveur j’ai dévoré cette œuvre et en une heure ma lecture a été terminée.


 

Grand Corps Malade de son vrai nom Fabien Marsaud nous emmène au cœur de son centre de rééducation où il se livre sur son handicap, sa rééducation et ses rencontres.


 

Certains aspects difficiles de la dépendance physique à autrui sont abordés avec la plus grande simplicité, sans pudeur et même avec une certaine dérision. Les  diverses rencontres avec ses compagnons de centre sont toutes plus touchantes les unes que les autres et une nouvelle vie prend forme dans un endroit où les espoirs sont maigres.


 

Entouré, persuadé de remarcher un jour, Fabien s’accroche et vie au rythme des séances de kinés, des consultations médicales et des confidences. L’autodérision est de rigueur et les séances de sport entre résidents nous font agréablement sourire.


 

Ceci est un livre plein d’espoir, une histoire touchante tout en étant pleine d’humour sur un homme qui a décidé de partager, par ses chansons et son sourire, un message positif sur ce petit bout de vie qui l’a à jamais transformé.


 


Bonne lecture !


Mon passage préféré :


« Personne d’autre ne sait mieux que moi aujourd’hui qu’une catastrophe n’arrive pas qu’aux autres, que la vie distribue ses drames sans regarder qui les mérite le plus.


 

Mais, au-delà de ces lourds enseignements et de ces grandes considérations, ce qui me reste surtout de cette période, ce sont les visages et les regards que j’ai croisés dans ce centre. Ce sont les souvenirs de ces êtres qui, à l’heure où j’écris, continuent chaque jour de mener un combat qu’ils n’ont jamais l’impression de gagner.


 

Si cette épreuve m’a fait grandir et progresser, c’est surtout grâce aux rencontres qu’elle m’aura offertes. »




 
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