Je n’ai pas fait les études pour. En quelque sorte, c’est le métier qui m’a choisie, au hasard d’une balade le long du Canal Saint Martin. C’est en voyant une annonce sur la vitrine d’une boutique que j’ai sauté le pas. Et depuis, je ne le regrette pas.
Assistante de Direction est un métier qui, encore aujourd’hui, a mauvaise presse. Et tous les recruteurs qui m’ont interrogée à ce sujet en étaient d’ailleurs convaincus. Une Assistante de Direction, c’est là pour accueillir les visiteurs, faire les cafés et taper des rapports. Sauf que, dans la réalité, c’est un peu plus compliqué que ça.
J’ai longtemps travaillé dans des petites structures, ce qui implique que l’Assistante du patron est aussi l’Assistante de l’équipe. J’ai travaillé dans la mode, dans la communication, dans une banque d’affaires privée et je suis actuellement dans l’automobile. Ce métier me permet d’approcher plusieurs secteurs d’activité. Je suis une fille qui aime découvrir, alors ça me convient parfaitement.
Au cours d’une journée, je fais de la gestion d’agenda (les agendas des patrons changent souvent !), je tape des comptes-rendus de réunion, j’établis les notes de frais, j’organise les déplacements à venir et je fais les dossiers pour les éventuelles demandes de visa, je participe aux réunions de service, je réserve des salles, je trie les mails de mon patron et je suis avec lui les gros dossiers en cours. Je peux de temps à autre (ça dépend des patrons) m’occuper des affaires un peu plus privées de mon boss (vacances, enfants, …).
Ce métier m’a appris à être autonome, à gérer mon temps et mon espace, à être capable de faire plusieurs choses à la fois et à être encore plus rigoureuse que je ne l’étais déjà.
En parallèle, j’ai aussi développé des capacités d’écoute impressionnantes. Quelques fois, j’ai l’impression que mon patron me prend pour sa psy !
Eh oui, comme dans tout métier, il y a des bas. Et les bas chez nous dépendent surtout de l’humeur du patron. C’est là qu’il faut savoir prendre ses distances et ne pas se laisser submerger par le stress ou les coups de gueule de ce dernier. Ce n’est guère évident tous les jours. Il faut laisser passer la tempête, ne pas intégrer les injures, qui fusent parfois. Il faut toutefois poser des limites et ne pas laisser à l’autre la chance de nous atteindre.
Si un jour je me sens limitée dans ce que je fais, je sais que je peux partir ailleurs ou, encore mieux, intégrer une Direction Générale, même s’il me faut quand même un peu de bouteille pour prétendre à ce poste haut de gamme !