Vous connaissez Super Connard, ce personnage créé par Omar et Fred pour le SAV des Émissions ? Vous savez, cet archétype du bonhomme antipathique par excellence, celui qui voue sa vie entière à pourrir celle des autres.
Eh bien je vais vous dire une chose : ce genre de personne existe dans la vraie vie. Oui. Et d'ailleurs, aveu bien peu glorieux, j'en suis le pendant féminin.
Super Connasse, c'est moi.
Je ne sais pas quelle image vous avez bien pu vous faire de moi à travers mon blog, mais une chose est sûre : si jamais vous aviez le malheur de me croiser un jour dans la rue, je suis certaine que vous repartiriez en vous disant "mais quelle connasse !".
Un petit inventaire non exhaustif de situations, pour vous faire une idée ?
- C'est moi qui, lorsque je suis enceinte, arrive avec mon gros ventre en avant à la caisse prioritaire, et demande à bénéficier de mon droit de passage. Et c'est moi qui, lorsque l'on fait mine de ne pas me voir, interpelle la caissière. Vous me reconnaissez ?
- C'est moi encore, qui arrive avec ma scanette bien en vue à la caisse réservée, et qui passe devant tous ceux qui faisaient la queue sans le petit laisser-passer. Avec un peu de chance, ce sera le jour où mon caddie sera plein à craquer et où il y aura une relecture. Vous me reconnaissez ?
- C'est moi qui compte la monnaie que l'on me rend à la boulangerie, en dépit du monde qui attend, et qui fais remarquer à la boulangère qu'il manque 10 centimes. Vous me reconnaissez ?
- C'est moi qui renvoie en cuisine un plat arrivé froid, ou une viande trop cuite alors que je l'ai demandée saignante. Vous me reconnaissez ?
- C'est moi qui fais remarquer au gentil Monsieur debout sur ses deux jambes qu'il vient de s'attribuer la place de stationnement réservée aux handicapés. Ou qui lui laisse un mot pour le lui faire remarquer, au cas où serait étourdi. Vous me reconnaissez ?
- C'est moi qui descend de voiture pour aller dire ma façon de penser à la gentille Dame qui vient de me passer allègrement sous le nez pour prendre la place devant laquelle je poireautais depuis dix minutes. Ou qui poursuis celle qui vient de griller le stop et manquer de m'encadrer, avec mes deux enfants sanglés à l'arrière. Vous me reconnaissez ?
- C'est moi qui pose un pied sur la route au passage piétons, pour obliger les voitures à s'arrêter au lieu d’attendre gentiment qu’elles soient toutes passées. Vous me reconnaissez ? Par contre, je dis "merci", en accentuant le sourire et le hochement de tête. Je suis polie, et j'essaie de ne pas cumuler les tares.
- C'est moi qui fait stopper un taxi en pleine rue et crée un bouchon, parce que j'en ai assez d'entendre sa litanie à propos de, je cite, "l'autre négro qui gênait le passage à la gare". Vous me reconnaissez ?
- C'est moi qui me lève lorsqu'une personne âgée arrive dans le métro, et qui fait remarquer au petit jeune assis à côté qu'il pourrait faire de même pour le Papi encore debout. Vous me reconnaissez ?
- C'est moi qui retourne faire un scandale au magasin parce que la veille j'ai acheté un produit périmé encore en rayon sans m'en être rendue compte, ou qui rapporte un pull sur lequel l'anti-vol a laissé un énorme trou. Vous me reconnaissez ?
Voilà, c'est moi qui dans toutes les situations de la vie courante parle plus vite que son ombre. Je n'arrive pas à faire comme si de rien n'était, c'est plus fort que moi. Quitte bien souvent à me mêler de ce qui ne me regarde pas.
Généralement, mon impulsivité me dessert plus qu'elle ne me sert, et ce n'est pas mon Amoureux qui en fait très souvent les frais qui vous dira le contraire. Je suis comme ça, et si jusqu'à aujourd'hui j'ai réussi à ne jamais me faire casser la figure, c'est sans doute parce que j'ai eu la chance de ne pas tomber sur quelqu'un d'aussi mal luné que moi.
MAIS : je ne supporte pas l'indifférence. L'injustice, la loi du plus fort, les "mettre mon poing dans ma poche" ou encore "tendre l'autre joue", je ne veux pas en entendre parler.
Je suis comme ça, je dis tout haut ce que je pense, et je ne vous cache pas que cela déroute. La plupart du temps les gens ne répondent pas, car ils ne s'attendent pas à une quelconque réaction face à un comportement qu'ils ont l'habitude d'adopter.
Bon, le problème c'est que j'oublie aussi vite que j'ai parlé, alors les retours de bâton, en particulier dans ma vie privée, me surprennent souvent. Mais c'est plus fort que moi !
Super Connasse, oh oui c'est moi !
Ce petit billet m'a été inspiré par une situation vécue samedi matin aux bébés nageurs. Alors que j'attendais avec ma Puce dans les bras devant les toboggans, un petit garçon passe devant tous les enfants qui attendaient et s'installe tranquillement. Surprise, une petite fille dit à son Père : "Oh, il m'a doublé". Et la Mère du petit garçon de se retourner vers le Père et de dire "Ce n'est pas bien grave, hein, ils sont petits !".
Ce qu'il ne fallait pas dire ! Moi qui n'avais rien à voir dans l'affaire, je me suis tournée vers la Maman et lui ai dit qu'au contraire si, c'était grave. Que si on ne commençait pas à apprendre à nos enfants de 3 ans une certaine discipline, le respect des autres et des notions de civisme, ce n'est pas à 20 ans qu'on parviendrait à le faire...
J'ai raison ou j'ai raison ?
Super Connasse, je vous dis !
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