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Jeux en ligne : pourquoi les options gratuites fonctionnent si bien ?

29 mai 2021 - 08 : 02
par Laura

Jouer à un jeu, c’est forcément payer ? Plus maintenant. De nouveaux modèles économiques se sont développés ces dernières années, et ils permettent aux utilisateurs d’accéder à des titres de manière gratuite. On fait le point sur le sujet, et sur ce que ça implique.

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L’évolution de l’économie des jeux

À l’origine, le secteur des jeux vidéo se basait sur une économie de la marchandise, qui était plutôt basique. Les acheteurs payaient pour recevoir un objet : une cartouche de NES, de GameBoy ou encore des disques de jeux sur PC. Une fois récupéré, l’objet leur appartenait et ils avaient ainsi accès à tout le jeu, d’emblée.

Mais la progression des performances graphiques et technologiques a fait que les jeux vidéo se sont avérés de plus en plus coûteux à produire. Les studios ont donc introduit de nouveaux moyens de récolter des fonds, grâce à des extensions et DLC par exemple. Les abonnements se sont également démocratisés, avec par exemple World of Warcraft qui a été pionnier en la matière.

La révolution suivante qui a eu lieu, ce sont les jeux sur mobile et le « casual gaming ». Très vite, les éditeurs se sont rendu compte que les joueurs n’étaient pas particulièrement enclins à acheter des titres comme Candy Crush — même si les fans sont particulièrement passionnés par ce jeu ! Il a donc fallu trouver d’autres moyens de financer ce type de titres, grâce à des publicités, ou encore des achats de bonus dans le jeu. C’est sur cette vague que se sont développés les jeux gratuits, ou les modèles économiques « free-to-play » qui sont devenus la norme aujourd’hui.

Des jeux « gratuits » qui se basent sur différents modèles

On peut dégager plusieurs catégories de jeux qui utilisent des options gratuites :

Les « free-to-play », le modèle le plus courant

Les free-to-play (littéralement : « gratuit pour jouer ») ont envahi les habitudes des joueurs ces dernières années. Le principe est le suivant : le joueur peut accéder à un titre de manière gratuite, et ses achats de bonus ou d’objets sont entièrement optionnels. À l’origine, les free-to-play étaient surtout des jeux « casual », comme Angry Birds par exemple.

Mais petit à petit, des jeux d’ampleur s’y sont mis. Chez le studio Ubisoft, il s’agit même d’une vraie stratégie de fond, car les free-to-play représentent de plus en plus de chiffre d’affaires. C’est pourquoi Ubisoft souhaite sortir prochainement The Division : Heartland. Il s’agit donc du modèle le plus flexible du moment, et il complémente particulièrement bien les jeux AAA, c’est-à-dire ceux qui prennent du temps à produire et dont l’achat est coûteux.

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Les démos et parties gratuites

Un autre moyen de proposer des jeux gratuits, ce sont bien sûr les démos et parties gratuites. Cela fait des décennies que les éditeurs proposent des démos de leurs autres titres pour attirer le chaland, la stratégie n’a donc rien de nouveau. En ce qui concerne les parties gratuites, c’est différent.

Le modèle est basé sur les bonus de tours gratuits des casinos en ligne. Les joueurs peuvent obtenir des tours gratuits pour les machines à sous, sans avoir besoin de débourser des jetons. Il s’agit d’un des moyens les plus populaires d’attirer les joueurs, c’est pourquoi il se retrouve dans le secteur plus large des jeux en ligne.

Les jeux de « casual gaming » sur mobile proposent ainsi des parties en libre accès, mais pour un temps donné. Afin de débloquer plus de parties, le joueur devra payer une petite somme. C’est un modèle économique qui marche bien pour les jeux de type puzzle, par exemple la saga des Homescapes.

Les abandonwares et jeux indépendants

On mentionnera aussi bien sûr les « abandonwares » : ce sont des jeux suffisamment vieux pour être proposés de manière gratuite au joueur. Les studios n’engrangent cependant pas d’argent lorsqu’ils proposent des titres de cette manière. Certains jeux indépendants sont aussi parfois proposés de manière gratuite. Il s’agit souvent de jeux « coup de cœur » qui ont été développés par des amateurs. Là aussi, cela ne permet pas de dégager de revenus — du moins initialement.

Voilà pour ce petit tour des modèles économiques des jeux gratuits. N’hésitez pas à nous laisser un commentaire pour nous faire part de votre jeu favori !

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Laura
Je suis gourmande, susceptible et râleuse (surtout quand on veut goûter mon dessert). Mais à part ça, je ne mords pas, je vous jure !