A un moment de ma vie, j’ai cru que la vaporette était la solution miracle pour arrêter de fumer de manière définitive. Encore jeune, influençable, et surtout entourée d’un millier de boutiques devenues bien plus nombreuses que les pharmacies (et il y en a pourtant déjà masse). Cette aventure faisait « sens », comme disent les gens du marketing chic.
Début de l’épopée, 1ère tentative
Pour reprendre la genèse de l’histoire (« genèse » étant clairement mon mot préféré du moment, il n’est pas impossible que je le replace un peu plus bas dans l’article), il y a eu une époque où j’ai osé penser pouvoir y arriver seule, ou presque. C’est-à-dire avec juste avec un patch collé secrètement sous mon slip, sur la fesse droite plus exactement, et surtout avec une bonne dose de volonté.
Et c’est là que je me suis totalement fourvoyée. C’était il y a 10 ans et le bilan douloureux, je le partage avec vous :
- 10 kg pris un peu partout (mais surtout dans le cul)
- Des post-it collés sur les placards et le frigo, pour m’empêcher de tout bouffer. « Regarde-toi dans la glace avant d’ouvrir ce placard, folasse »… Une torture mentale.
- Ah oui… Aussi, des pleurs en veux-tu en voilà… Un simple « bonjour, ça va ? » d’un collègue et c’était les chutes du Niagara.
Et l’histoire s’est terminée – parce qu’elle devait se finir, pas le choix – par une syncope... Il était tard, j’avais trop bu… Trop bu pour me rappeler que j’avais un patch collé sur le cul. J’ai tiré une latte sur une clope égarée et BIM ! Par terre, sous la table !
Suite de l’épopée, la re-tentative
Alors avec la vaporette, j’y ai vraiment cru. J’ai décidé de retenter l’aventure. Malgré des débuts très difficiles, parce que la meuf décide de faire ça alors qu’elle est au chômage et que le mot « sport » n’a jamais fait partie de son vocabulaire… Elle s’accroche et tient bon quelques mois…
Pour me libérer un peu d’ailleurs, j’avais écrit un petit article sur cette aventure tendue mais formidable pour vanter les mérites de la clope électronique qui, visiblement, me donnait meilleure mine, m’empêchait de puer du goulot tel un fennec putréfié dernier stade et euh… Bin c’est tout. Mais c’était déjà beaucoup pour un petit pet anxieux comme moi.
Et un jour, mon père (pardon papa, je t’aime) m’a sorti pour la première fois de ma vie :
- Viens un peu par-là toi ? Dis donc… Snif-snif… Tu sens un peu de la bouche, non ? Vas-y, souffle un peu pour voir... Oh la la, mais OUI !!
Devant ma mine totalement déconfite, il a rajouté :
- Non mais chérie, vaut mieux que ce soit moi qui te le dise non ? Hein ? Bon. Maman ! Viens voir par ici ! Tiens souffle dans le nez de ta mère, on va voir….
Alors, ce jour-là, s’en fut de trop, je l’ai incriminée elle, cette sale counasse de vaporette qui me faisait refouler du goulot… Je la jetais… enfin, je la rangeais dans un tiroir. C’est que ça coûte cher cette connerie, hein !
Suite et fin (jusqu’à la prochaine re-re-re-re-tentative)
Franchement, à ce moment précis, j’en avais déjà marre de la clope électronique. Pour des raisons plus ou moins justifiables et justifiées d’ailleurs :
- Beaucoup trop de bouffe sale. Bouton de gras dans le dos à l’appui !
- Beaucoup trop de phase « suceuse folle ». Toujours la clope électronique à la bouche… puisqu’on peut fumer partout, même dans le nez des bébés, pourquoi hésiter ?
- Beaucoup trop d’hystérie quand j’oubliais de recharger les batteries…
En clair, de la clope électro, j’en étais devenue autant accro que de la cigarette normale. Et force était donc de constater que je n’avais pas du tout réussi à avancer d’un iota sur la question de la dépendance à la nicotine. J’avais plongé dans un autre véritable enfer.
Aujourd’hui, je me dis que je n’ai surtout aucune volonté. Voilà la vérité. Même si je ne connais personne qui a, définitivement, arrêté de fumer grâce ces fichues satanées clopes électroniques, je continue de penser que la nicotine est la pire drogue qui soit au MONDE et qu’il faut, uniquement et surtout, un sacré SAC de volonté pour réussir à s’en séparer. Et vous ?
P.-S.1 : Encore une fois, je t’aime papa !
P.-S.2 : Genèse. Voilaaaah !
