Weight Watchers épisode 2 : la désillusion de la chipolata

J’ai débuté Weight Watchers le 10 mai. Nous sommes le 19 juin. Un mois que je compte les points chaque jour. Un mois que je complète chaque jour consciencieusement mon journal de bord. Un mois que, tous les samedis, je grimpe sur la balance. Ce n’est pas mal un mois pour faire un premier bilan, vous ne trouvez pas ?

Je suis devenue experte dans la valeur en points des aliments. On prend vite le pli en fait. Et comme au final, ce sont souvent les mêmes aliments qui reviennent, le comptage est facile.

La première semaine, c’est un peu l’obsession du calculateur propoint. Tout est prétexte à aller regarder : la tranche de saucisson que s’est coupée l’homme (1 tranche de 10 gramme – 1 point), le Kinder Bueno réclamé par les enfants (1 barre – 3 points… Les 2 barres – 7 points… Le fameux 1+ 1 = 3 version Weight Watchers). J’ai saoulé tout le monde en fait avec cette histoire de points…

Premier samedi, première pesée, premier verdict. Moins 1 kg sur la balance ! Danse de la joie ! Ode aux points !

Par contre, petit aparté, il faudrait trouver mieux que « jour de pesée »… Parce que là, sérieusement, on se sent comme une belle race laitière au salon de l’agriculture… Fin de l’aparté.

Tout semble se dérouler pour le mieux, on s’est habitué au système, on maigrit. Et là, c’est le drame ! Il fait beau et chaud, vient le temps du premier barbecue ! Moment culinaire divin. L’odeur des saucisses qui grillent est alléchante. On s’installe, on se sert en crudités, on apprécie. On prend une chipolata. Et une deuxième. On s’arrête là. On se sent raisonnable.

Et un coup d’œil au calculateur nous apprend qu’1 chipolata, c’est 11 points. What ?! 2 malheureuses chipolatas qu’on a englouties en 2 minutes, à peine le temps de sentir le goût ?

Vérification, re-vérification, il n’y a pas d’erreur. 11 points dans le bidon. Près d’un tiers du capital journalier en seulement deux malheureuses saucisses.

Ce jour-là, j’ai réalisé. Que je n’allais plus pouvoir manger comme avant. Qu’il allait falloir me restreindre. Que j’étais au régime.

Pourquoi est-ce que je ne l’avais pas réalisé avant ? Parce que Weight Watchers, ce n’est pas un régime, en tout cas pas au sens premier du terme. Parce qu’aucun aliment n’est interdit. Parce que l’on gère comme on veut. Mais pour autant, il faut rester dans les points. Les chipolatas ont été ma prise de conscience.

La semaine qui a suivi n’a pas été très simple, les chipolatas me sont restées sur l’estomac, quoi.

Et puis, l’idée a fait son chemin. Après la désillusion, l’acceptation. Après la désillusion, la motivation.

Je réapprends donc à manger. Je prends conscience de la valeur de chaque aliment. Je découvre qu’une pizza 4 fromages, c’est 37 points. Oh my god !!

Au bout d’un mois, le bilan est positif. Plus que positif même. J’ai moins faim (parce qu’il faut être honnête, les premières semaines, on a un peu faim quand même). Je refuse la frustration, si je veux manger un kebab, je mange un kebab (je vous épargne le nombre de points dudit aliment… Mieux vaut conserver votre innocence et vos illusions…). Et le plus important, je perds du poids. Samedi dernier, la balance affichait moins 4 kilos. Je suis vraiment très contente.

J’ai également décidé de m’offrir un beau cadeau quand j’aurais atteint l’objectif fixé (à savoir moins 10 kilos), je vous le donne en mille : un magnifique sac à main bien sûr !

Et là, je me dis que je suis bientôt à -5 kilos. Ca mérite un cadeau intermédiaire, non ?

Je vous donne rendez-vous bientôt pour la suite des aventures !