Famille

Il "termine" trop vite… que faire ?

07 septembre 2020 - 14 : 03
par Mylène

Il vous est peut-être déjà arrivé de sortir avec un homme qui vous plaisait beaucoup et qui vous a donné l'impression que tout allait très vite. Quand l'attirance physique est forte, qu'on est tous les deux sous le charme et que la tension sexuelle monte peu à peu, on a rapidement envie de passer à l'acte. Plus l'excitation est intense et plus on a envie d'aller vite, mais on est parfois un peu déçus, car il peut arriver que ce côté fulgurant retombe tout aussi rapidement. Passage à l'acte précipité, préliminaires trop rapides ou éjaculation précoce, plusieurs éléments peuvent compliquer la situation qui semblait pourtant agréable et évidente au départ. Que faire quand la situation semble nous échapper ? Comment en parler, rassurer son partenaire et retrouver une communication fluide pour transformer ce petit loupé en souvenir positif qui nous rapproche tous les deux ? Voici quelques conseils qui devraient vous servir la prochaine fois que vous vous retrouvez dans une situation similaire et que vous ne savez pas quoi faire.

1. Dédramatiser

La première chose à faire en cas de premiers ébats décevants, de préliminaires hâtifs ou de rapport sexuel trop bref est de dédramatiser. Plutôt que de se focaliser sur l'aspect embarrassant ou frustrant de la situation, mieux vaut se concentrer sur les solutions qui s'offrent à vous, car il y en a beaucoup : il est possible de retarder l'éjaculation précoce, de rendre les préliminaires incroyables en communiquant librement sur ses envies, ce que l'on aime, ce que l'on apprécie moins ou encore de mieux se comprendre pour développer sa complicité au lit. Cela n'est en revanche possible que si l'on parle de ce sujet en toute légèreté : rien ne doit être tabou et chaque partenaire doit dans l'idéal pouvoir parler de ce qui lui procure du plaisir sans gêne, sans retenue et sans avoir peur du regard de l'autre. Dédramatiser par le biais de l'humour, parler en toute authenticité et communiquer avec franchise sans laisser la gêne s'installer est une bonne façon d'instaurer sainement le dialogue.

2. Communiquer dans la bienveillance

Une fois qu'on a réussi à dédramatiser et à aborder le sujet librement, il est essentiel de maintenir cette communication dans la bienveillance. Cela est indispensable pour pouvoir avoir une vie sexuelle épanouissante, mais aussi pour développer de manière plus générale une relation saine, agréable et complice. Dans l'idéal, nous devons à tout moment nous sentir libres de faire ce qui nous plaît, d'en parler sans tabou tout en connaissant les envies, les limites et les éventuels freins de notre partenaire. Une communication fluide, sincère et bienveillante est indispensable pour permettre à chacun de se sentir libre, sécurisé, écouté, compris, soutenu et favoriser une profonde complicité entre les deux partenaires. Pour y parvenir, il faut tout simplement prendre le temps d'écouter l'autre sans jugement, sans reproche, en toute bienveillance et de dissiper toute gêne éventuelle. L'idée est vraiment de favoriser un dialogue authentique, en toute sincérité, qui permet de connaître les désirs et les envies réels de chacun et d'avancer ensemble pour trouver de quelle manière on peut éventuellement les satisfaire.

3. Arrêter de voir l'éjaculation comme l'aboutissement du rapport sexuel

Ce qui pose souvent problème en cas de panne ou d'éjaculation précoce, c'est que l'un des partenaires (ou les deux partenaires) envisagent l'éjaculation comme l'aboutissement du rapport sexuel. Si beaucoup de personnes considèrent que jouir ensemble, exactement au même moment, est le summum d'un rapport sexuel réussi, il serait en revanche dommage d'y voir la seule façon de prendre du plaisir ensemble. Se mettre la pression pour espérer avoir des orgasmes synchrones serait même le meilleur moyen de ne pas y arriver et de générer beaucoup de frustration malgré un acte sexuel tout à fait satisfaisant. Car l'orgasme et, de manière plus générale, le plaisir sexuel nécessite un réel lâcher-prise, qui est totalement impossible si l'on cherche à anticiper, analyser, calculer à chaque instant comment avoir un orgasme en même temps. L'éjaculation n'est bien évidemment pas le seul moment où il est possible de prendre du plaisir, et la meilleure façon de profiter à deux sans se soucier d'une éventuelle panne ou éjaculation trop rapide est tout simplement de se concentrer sur tout ce qu'on peut faire ensemble autour. Baisers langoureux, massages, caresses, mots doux ou au contraire dirty talk, cunnilingus, fellation, 69, les possibilités sont infinies. Il suffit d'écouter ses envies et d'avoir un peu d'imagination. En se recentrant sur tout ce qu'on peut faire sans pénétration, on peut prendre beaucoup de plaisir ensemble, transformer les préliminaires en savoureux plat de résistance, se laisser le temps de se connecter à ses sensations et de laisser monter l'excitation sexuelle pour favoriser l'orgasme et soulager au passage l'homme de cette pression mise sur la durée du rapport, le risque de panne ou la gêne que pourrait susciter l'éjaculation précoce.

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4. Lâcher prise

Le stress a des conséquences multiples et puissantes sur notre corps. Certaines femmes sont par exemple incapables d'avoir un orgasme ou mettent du temps à jouir lorsqu'elles sont stressées ou qu'elles ne se sentent pas sécurisées. De la même manière, certains hommes ne réussiront pas à avoir d'érection dure et longue, ou n'auront pas du tout d'érection, s'ils se sentent oppressés par le stress, la pression mise sur l'acte sexuel ou qu'ils tiennent absolument à faire bonne impression et à être un amant inoubliable. Il faut bien garder en tête qu'un accident peut arriver à tout le monde. Stress, manque de sommeil, consommation d'alcool ou de stupéfiants, peur de ne pas être à la hauteur, tous ces facteurs augmentent considérablement les risques de panne et d'éjaculation précoce.

Pour s'en prévenir, il est vivement conseillé d'adopter un mode de vie sain et de lâcher prise. Cela n'est pas forcément facile pour un premier rendez-vous coquin, mais c'est justement pour cette raison qu'il est aussi important de bien communiquer dès le départ. Si les pannes ou les éjaculations précoces ne surviennent que de manière ponctuelle et sont toujours associées à l'un des facteurs cités plus haut, il ne s'agit sûrement que d'un accident qui se dissipera de lui-même avec une communication bienveillante, de la complicité, du temps et plus de lâcher-prise. En revanche, si ces pannes ou ces éjaculations précoces sont récurrentes et qu'on ne parvient pas à voir d'amélioration au fil du temps, il s'agit peut-être de problèmes érectiles plus graves. Dans ce cas, il n'y a toujours aucune gêne à avoir, puisque l'éjaculation précoce concerne environ un homme sur trois âgé de 18 à 59 ans en France. Il faut simplement pouvoir en parler ensemble pour éventuellement évoquer une prise en charge par un spécialiste qui saura détecter les causes de cette éjaculation prématurée et prescrire un traitement efficace.

Lorsqu'un homme « termine » trop vite, la première chose à faire est de dédramatiser, de parler franchement sans laisser la gêne s'installer et de communiquer en toute bienveillance, sans jugement, pour se concentrer ensemble sur des solutions concrètes. Même si la situation peut sur le moment être frustrante, elle est en réalité bien plus courante qu'on ne le pense et ne signifie pas nécessairement qu'on ne peut pas prendre de plaisir ensemble autrement que par la seule pénétration. Avec une communication sincère, plus de lâcher-prise et en se libérant de la pression mise sur la durée de l'acte, on peut réussir à prendre plus de plaisir ensemble, en toute simplicité. Si l'éjaculation précoce est récurrente et perdure dans le temps, c'est peut-être le signe d'un trouble érectile plus grave : il ne faut dans ce cas pas hésiter à consulter un spécialiste.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!