Famille

La rupture amoureuse, première étape : le déni

15 août 2014 - 08 : 00
La rupture amoureuse, hélas, ça me connaît pas mal. Je vous propose de partager avec vous les différentes étapes du deuil… pour mieux apprendre à le surmonter !

rupture

Première étape : le déni


Il se fait la belle, le prince plein de charmes

La théorie :


Le déni est une notion utilisée en psychanalyse pour désigner le fait de refuser, de façon inconsciente, une partie ou l’ensemble d’une réalité. Le déni peut porter sur un sentiment ou sur une émotion, mais aussi sur des faits qui se sont produits. Le déni peut être la conséquence d’un choc traumatisant, et permet ainsi de protéger, comme un mécanisme de défense, la santé mentale de la personne (d’après santemédecine.net).

En gros, qu’est-ce que ça vaut dire tout ça ?


Eh bien c’est assez simple : la réalité est si difficile à affronter que les illusions cherchent à s’imposer par tous les moyens.

Le premier réflexe lors d’une rupture est bien souvent le même : ce n’est pas possible, c’est un cauchemar, ce que je viens de vivre n’est pas réel, il n’a pas pu faire ça… On s’imagine que notre Jules va nous faire un remake des films made in Hollywood : « il la quitte, il s’en va, mais il se rend compte qu’il l’aime et il revient… il court, il défonce les portes, il la trouve pleurant sur son lit, et là il se jette sur elle et lui dit qu’il l’aime plus que tout et qu’il regrette ». Mais la réalité est différente : il ne reviendra pas !

Mon histoire :


Deux jours avant  Noël, l’homme avec qui j’avais des projets d’enfants et de vie commune met fin à notre relation. Un homme bien sous tous rapports, avec qui je vivais une relation à la fois simple et propice à un avenir radieux. Tout allait bien dans le meilleur des mondes jusqu’à la date fatidique du 22 décembre ! Je m’attendais à une discussion, un tête-à-tête, une explication entre quatre yeux… de l’humanisme quoi ! Mais c’est un SMS qui m’a fait entrer en enfer. Je n’ai eu droit qu’à ça ! Un message téléphonique de six lignes mettant fin à des mois de relation. Le ciel me tombait sur la tête et tous mes projets n’étaient plus que des chimères.

Force est de constater que les  mecs sont rarement polis, prévenants, galants, attentionnés au moment de la rupture. Ils appliquent la politique du  « vite fait mal fait ». Je peux vous dire une chose, c’est que la maman que je suis apprendra à son fils le savoir-faire propre à chaque être humain. Je déplore le manque et l’absence totale d’éducation dans ce genre de situation. Cet homme qui t’aimait comme la prunelle de ses yeux te considère comme un oignon pourri le jour d’après. C’est tout bonnement une hérésie !

Dans ces moments-là, il n’y a plus de galanterie, de bienséance ou de bonne éducation.

On rempile les love story, les CD romantiques et le « je t’aime pour la vie ».  Ça te tombe dessus comme une fin du monde non annoncée qui se déclenche sans prévenir et te fait l’effet d’un coup de massue qui t’écrase en un quart de seconde.

Vu le mode opératoire, il est normal que tu te retranches dans le déni car c’est à n’y rien comprendre, pas vrai ? J’ai eu deux grosses ruptures dans ma vie et à chaque fois,  je ne pouvais y croire. La veille, il me faisait des promesses de vie commune et d’enfant à venir. Des croyances sur l’éternel et des toujours à toutes les sauces et à toutes les phrases. Il est humainement impossible de pouvoir y croire quand 24 heures avant, tes orgasmes emplissaient ton corps et l’amour qui était le tien était plus fort que tout sentiment connu jusqu’alors.

C’est incontestablement un traumatisme ! Probablement équivalent à l’annonce d’un décès ou d’un accident grave. Le déni n’est pas une réaction anormale mais la réaction  légitime au préjudice subi.

Je me disais : «  Ce n’est pas possible, il est en colère et dans deux jours il reviendra. »
Deux jours plus tard, il n’est pas revenu.
J’attendais un  appel, un signe, un foutu SMS sortant de ce putain d’iPhone (que j’ai démonté, remonté et re-démonté une bonne quarantaine de fois !).

J’attendais une manifestation de vie… Les heures devenaient des mois et les secondes semblaient une éternité. Répercussion : suicide aux fraises Tagada = 2 kilos dans le ventre. Mais quand on aime, on ne compte pas paraît-il.

Tu t’auto-convaincs :
- « Il me reste des vêtements chez lui et moi j’ai plein de trucs qui lui appartiennent. Ça veut dire quelque chose ça, non ? Il va revenir !  » Tout est interprété, analysé et passé à la loupe ! Tel Sherlock Homes, tu vas scruter les moindres indices pour les interpréter en ta faveur.
- Il a laissé un gilet chez moi (celui de son grand-père)
- J’ai encore mon coussin fétiche chez lui, des draps et des fringues (il jettera tout !)
- Dans l’entrée, il reste un bouquin qui lui appartient (ce bouquin traîne chez toi depuis des mois, il s’en fout !)

Bref, tout ça pour te dire qu’ériger ton ex en héros d’outre-tombe est une très mauvaise idée. Si tu ne veux absolument pas tourner la page, continue. Si tu veux t’en sortir : évite ! Aimer à titre posthume et rejouer le remake de thriller, ce n’est  pas trop le moment !

Plus de nous, plus de vous, plus d’union, plus de voyages ensemble, plus de projets à deux, plus de rires partagés.

Tu es juste prisonnière de cette brûlure qui te donne envie de te tirer une balle… et le plus vite sera le mieux ! Cet état ne va pas durer (amen,  alléluia !), c’est un sentiment  d’abandon justifié certes mais ce sentiment  va s’évaporer petit à petit au fil du temps.

Cet épisode de ta vie te renverra à tous les abandons connus et vécus. Le message n’est pas accepté car le cerveau a trop mal, il est en état de choc. Tu te trouves en état d’alerte et ton cerveau perd pied, il va interpréter ce qui t’arrive comme une menace à ta survie. A ce premier stade du deuil, le système libère dans le cerveau des substances qui vont créer un effet analgésique, donc l’effet d’état de choc ressenti.

Mes conseils :


1) Je pense pour l’avoir vécu à plusieurs reprises qu’il faut très rapidement sortir du déni. C’est l’étape la plus difficile car c’est ici que tous les rêves échafaudés  s’effondreront comme un château de cartes. Il faut que tu acceptes et même si ce n’est pas «  réellement » le cas, il faut que ton entourage n’ait pas l’impression que tu t’écroules. Il ne faut pas que tes amis ou ta famille deviennent les témoins de ta déchéance car cela ne fera que perturber ta guérison et te confronter dans ta dépression.  Il faut bomber le torse, sourire à la vie même si tu ne le penses pas, continuer à avancer même si, intérieurement, tu t’écroules, parce que c’est comme ça ! La vie est intransigeante et n’accepte pas la défaite.

2) Aller à l’encontre des ressentis de ton Jules n’aurait pour effet que de renforcer sa position.  Un homme ne prend, en général, pas une décision à la légère, par provocation, ou par défi ! Lorsqu’il marque le joug de la fin, c’est après moult réflexions, en ayant pesé le pour et le contre et en ayant constaté que le contre l’emporte.

Il n’y a d’amour que dans la liberté et l’acceptation. Retenir quelqu’un serait de l’égoïsme pur et dur. S’il doit y avoir reconquête, elle ne pourra venir qu’à son initiative, après que dans l’isolement tu lui aies manqué. Mais il se peut que, pendant ce laps de temps, toi aussi tu aies réfléchi et que la magie de la séduction ne fonctionne plus. Il n’y a donc qu’une seule chose à faire : prendre au pied de la lettre ce qui a été dit et ne pas le retenir mais se détacher de lui  le plus rapidement possible.

Les questions à se poser :


- S’il m’aimait vraiment, m’aurait-il largué aussi vite ?
- Si j’étais aussi formidable qu’il me le disait, aurait-il agit de la sorte ?
- Au vu de son comportement, puis-je dire qu’il est toujours aussi formidable ?
- Est-ce que je veux vraiment faire ma vie avec un homme ayant si peu de courage ?

Et rappelez-vous : « Le temps fait du bien à l’amour contrairement à ce qu’on pense, les regrets c’est quand on se goure concrètement. » Oxmo Puccino.

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Jess Et Vous
Bonjour à tous, Moi c'est Jess, Je suis psychologue de formation et certifiée coach en développement personnel. J'écris sur les domaines du : coaching, la communication, l'intelligence émotionnelle, la PNL, le développement personnel et la psycho.