Humeurs

Mes voisins sont trop bruyants : que faire ?

19 janvier 2012 - 18 : 00

Ah, les voisins. Tout un programme : je pourrais écrire un livre dessus. Si je savais dessiner, je vous ferais des BD qui vous illustreraient parfaitement l’horreur que m’inspirent ces odieux personnages. Mais mon arme unique ce sont les mots, alors je vais essayer de l’utiliser pour vous en parler. J’en avais un peu parlé ici déjà.

J’ai grandi dans une maison à la campagne, dans un tout petit village où la première boulangerie était à 4km, donc les voisins, on les entendait peu.

Tout ce qui parvenait à nos oreilles, c’était le chant du coq le matin, les cloches de l’église en face, les parties de thé de la charmante vieille dame d’à-côté de temps à autre en été.

Sinon, impossible de me souvenir d’un seul voisin méchant, odieux, bruyant, idiot, sale, irrespectueux. A croire que ces gens, à la campagne, ça n’existe pas. Nous vivions dans la quiétude et le silence, sans nous rendre compte du trésor que nous avions là.

Puis, nous avons découvert les joies de vivre dans un appartement parisien. Et nous avons découvert les voisins, cette race jusque-là quasi inconnue. Des bébés qui pleurent, des enfants qui crient et tapent des pieds, des parents excédés qui hurlent sur leur odieuse progéniture…

messages-de-voisin

Lorsque j’ai quitté la vie familiale pour vivre seule ma vie d’étudiante dans le sud, j’ai découvert les joies encore plus intenses de la résidence étudiante. J’ai eu droit :

  • aux ébats quotidiens de mon voisin de gauche, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, à croire qu’il n’avait rien d’autre à faire  ce garçon
  • le voisin de droite qui mettait du rap comme s’il voulait revivre les vibrations sonores d’un concert
  • les fêtes tous les soirs de la semaine dans l’immeuble, jusqu’à 5h du matin

Bref, en prépa, j’ai appris à vivre avec des Boules Quiès continuellement. Chaque voisin que j’ai eu par la suite a été exécrable à sa manière : le sado-maso torturant sa partenaire au dessus, celui qui passait l’aspirateur très tôt le matin, celui qui permettait à tout l’immeuble d’entendre les infos du JT de 20h, ce couple qui se criait dessus à longueur de temps, ce bébé qui pleurait continuellement… Tous ces bruits me rendaient folle !  

Et encore, tout ça, ça passe… je ne pensais pas en arriver là où je suis aujourd’hui. Je ne pensais pas vouloir un jour que ces êtres détestables se cassent le cou dans l’escalier, qu’ils meurent tous de la peste ou d’empoisonnement.

Les sales voisins, lorsqu’ils montent l’escalier, on dirait qu’ils portent toute la misère du monde sur leurs épaules, et font boum boum boum à chaque marche (ceux qui font ça, soit 100% des gens de mon immeuble, et qui habitent le 5ème, je voudrais les égorger quand ils passent mon étage).

Lorsque les sales voisins descendent, c’est pire car ils le font souvent en courant, et alors on a l’impression qu’un tremblement de terre se prépare.

Je ne pensais pas qu’un jour j’aurais à sortir 4 fois par semaine, souvent en plein milieu de la nuit, pour demander à ces gens d’arrêter d’hurler sur le palier, de baisser la musique parce qu’on n’est que mardi soir, qu’il est 4h et que je n’en peux plus d’être réveillée 10 fois par nuit à cause d’eux. Les Boules Quiès me direz-vous. Elles ne couvrent pas tout le bruit.

Les voisins sont une race bizarre, on dirait qu’ils passent leur vie à faire la fête, inviter 20 personnes, monter et descendre les escaliers. C’est à croire qu’ils n’ont pas d’horaires de travail, pas besoin de sommeil, pas besoin de calme.

Les voisines, elles font du bruit avec leurs talons parce qu’elles ne savent pas monter en n’utilisant que le devant du pied, elles parlent fort dans leur téléphone, elles mettent 3 minutes 27 à trouver leurs clés et, donc, elles font un boucan du diable en déballant l’intégralité de leur sac à main sur le sol.

Les voisines, elles ont la sale manie d’oublier des affaires et de remonter 3 fois les chercher. Les voisines, elles ont aussi des énormes trousseaux de clé qui font beaucoup de bruit quand elles ouvrent leur porte. Et souvent, celles-là, elles ont deux ou trois verrous.

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Derrière la façade d’un joli immeuble, il y a toujours des voisins. Un voisin, c’est carrément odieux, parce que ça ne sait pas qu’une porte peut se fermer sans être claquée violemment, qu’on ne déménage pas le dimanche à 7h du matin. Parce que quand ça déménage, un voisin, c’est toujours au mauvais moment : soit on dort, soit on lit, soit on médite. Un voisin qui déménage, ça hurle dans l’escalier, ça laisse les caisses devant votre porte, mais surtout ça croit qu’un canapé a quatre pattes et peut descendre tout seul les 4 étages, sans dommages.

Il y a aussi les voisins qui cuisinent beaucoup de viande avec de la margarine, et là, tous aux abris car ça sent pendant 3 jours. Il y a ceux qui fument dans la cage d’escalier, juste avant que vous ne sortiez (ils le font exprès, c’est certain) et dont la fumée vous donne envie de vomir alors que votre journée commence à peine.

Il y a ceux qui sentent mauvais, qui sont horribles quand on doit les croiser aux boîtes aux lettres, il y a les immondes qui ont des appartements qui sentent tellement fort le chien ou la cuisine que vous ne pouvez passer devant sans mettre votre écharpe sur le visage, et qui font empester l’étage pendant plusieurs jours dès qu’ils ouvrent leur porte.

Et les chiens. Parlons-en. Un voisin qui se respecte a forcément un sale cabot qui va aboyer à longueur de temps, pour rien. Ces chiens qui se prennent pour des loups en pleine nuit et qui hurlent à la mort.

Il y a aussi les ragots et les surveillances que les voisins exercent : certains volent le courriers, d’autres regardent par l’œil de bœuf qui passe dans le couloir, d’autres encore, collent leur oreille contre un mur ou une porte…

Des voisins, ça ne sympatise pas. En fait ça ne dit jamais bonjour si vous ne le dites pas en premier. Personne ne connaît la tête de son voisin de palier, pourtant nos intérieurs sont a quelques centimètres l’un de l’autre. Le voisin ami, c’est une légende. Ce sont des gens qui existent pour vous pourrir la vie, continuellement.

Je pourrais continuer des heures… ah, chers voisins, que je vous hais ! Venez donc tâter de mon couteau, je saurai vous recevoir proprement.

Certaines nuits, je me dis que je vais arrêter de me battre, et mettre une bombe dans l’immeuble. Mais les voisins sont partout, alors je me dis aussi qu’il vaudrait mieux pour mon salut que j’aille élever des lamas au Pérou. Là-bas, les portes ne claquent pas : il n’y en a pas.

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