Avec le confinement, personne n’a pu passer son permis de conduire pendant près de trois mois. Résultat, toutes les places pour l’examen final de conduite sont prises et certains candidats doivent désormais attendre encore plusieurs mois pour avoir un créneau de libre. Une situation qui empire à mesure que de nouveaux candidats continuent à affluer. Pour compenser, l’État envisage d’ouvrir les centres d’examen le samedi.
Le nombre de candidats en constante augmentation
Le secteur des auto-écoles ne connaît pas de crise de la fréquentation en ce moment. En revanche, les directeurs de ces établissements ont alerté le président de la République dans une lettre publique le 16 juillet. La situation est critique pour elles : impossible de réguler l’afflux de candidats tant qu’il n’y a pas plus de créneaux disponibles pour faire passer l’examen.
Il faut dire qu’en plus de devoir gérer les candidats qui auraient dû passer leur examen pendant le confinement, les centres d’examen de conduite doivent aussi accueillir les nombreux candidats qui viennent d’obtenir leur Code de la route. Ils sont très nombreux, car pendant le confinement, les nouvelles solutions pour réviser en ligne ont été très populaires.
Un nombre insuffisant d’examinateurs
Dans leur lettre au président de la République, les directeurs d’auto-école ont également pris soin d’alerter le président sur le manque d’examinateurs disponibles actuellement. Effectivement, si l’État souhaitait ouvrir le samedi pour permettre aux candidats de passer l’examen, il devrait inévitablement demander aux examinateurs d’effectuer des heures supplémentaires.
L’ouverture de nouveaux créneaux d’examen représente déjà un coût supplémentaire important. Le fait de devoir payer cela sous la forme d’heures supplémentaires augmente encore les coûts. Par ailleurs, afin de réguler le nombre de candidats, il va également falloir accélérer leur préparation pendant quelques mois afin de distribuer un nombre plus élevé de permis. Or, les auto-écoles veulent de l’aide pour assumer ce coût supplémentaire.
Des premiers créneaux ouverts le samedi dans l’Eure
La situation actuelle est donc délicate pour les auto-écoles, mais aussi pour le gouvernement. Dans bien des cas, le permis de conduire est une condition indispensable pour se faire embaucher. Ces embouteillages dans les centres d’examen du permis de conduire pourraient tout à fait accroître le chômage des jeunes dans certaines régions du pays.
Résultat, le département de l’Eure a reçu l’autorisation d’ouvrir ses centres d’examens le samedi. Rien que dans ce département, ce sont 3 500 examens qui doivent être rattrapés. Si la démarche s’avère efficace, il est fort probable que le gouvernement généralise la démarche à l’échelle nationale.