Culture

Un film par semaine #11 : Black Swan

30 octobre 2015 - 11 : 59
par Lula C’est pour moi le meilleur film de ce cher Darren Aronofsky et accessoirement mon film préféré, aux côtés de Cloud Atlas. C’est un chef d’œuvre. Un pur chef d’œuvre.

Au cas où vous seriez passés à côté de cette œuvre sublime, petit rappel de l’histoire :

Nina, danseuse au sein du New York City Ballet, rêve d’obtenir le rôle titre dans la nouvelle version du Lac des cygnes dirigée par l’intimidant Thomas. Mais pour cela, elle doit faire face à une nouvelle recrue, Lily, aussi gracieuse que sensuelle, et nourrir son propre côté sombre…

Le réalisateur nous propose ici une vision assez noire du monde de la danse classique, où rivalité est le maître mot. Les dictatures de la minceur et de la jeunesse déclenchent chez ces danseuses prêtes à tout pour arriver au sommet des animosités insoupçonnées.

Nina, dont l’interprétation magistrale a valu un Oscar à Natalie Portman, se transforme peu à peu, au sens propre comme au figuré.

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Nous assistons, impuissants, à la descente aux enfers de cette jeune femme aveuglée par son ambition et son désir de réussite. Descente aux enfers accélérée par la présence de Lily (convaincante Mila Kunis), parfait contraire de Nina. Nina est douce, fragile ; Lily est sensuelle et vénéneuse.  Une opposition qui devient complémentarité. Les deux jeunes femmes lient une amitié toxique, envenimée par la paranoïa. 

Par ailleurs prisonnière d’une relation malsaine avec sa mère, Nina tente désespérément de voler de ses propres ailes.

À cela s’ajoute la pression exercée par Thomas Leroy (l’impressionnant Vincent Cassel), directeur artistique du ballet, que la souffrance physique et psychologique des danseuses ne semble guère préoccuper.

Darren Aronofsky installe une atmosphère inquiétante et tendue, qui fusionne avec la magique mais mélancolique musique de Tchaïkovski. Son et image ne font qu’un. Un film lourd de sens et de symboles.
Le fantastique se mêle à la réalité, la folie à la conscience et la vérité. Une réalisation comme d’habitude parfaitement maîtrisée. De la dimension psychologique se dégage une tension sexuelle présente tout au long du film. C’est aussi par cette sexualité que le personnage de Nina tente de se trouver.

Le spectateur suit Nina du début à la fin, accompagnant ses mouvements, frissonnant avec elle. Il est intrigué, fasciné, malmené, stressé, tendu, bouleversé… scotché à son siège. Jusqu’à cette remarquable scène finale où je n’ai, je l’avoue, pas retenu mes larmes.

Une leçon de cinéma et de jeu d’acteur.

À voir et à revoir sans modération.

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Lula
Amoureuse du cinéma. Voilà ce qu'il faut retenir de ma description. Tous les genres, toutes les époques... bien plus qu'une passion. Besoin de conseils filmiques ? N'hésitez pas, je suis là ! En admiration devant toutes les formes d'art, devant Paris, vous avez de fortes de chances de me trouver dans des musées ou les rues de notre chère capitale lorsque je ne suis pas dans une salle obscure. (Dans les bars et les boîtes parisiennes également, mais c'est une autre histoire...) En espérant que mes articles vous donneront des idées, vous feront sourire, envie... bref ne vous laisseront pas indifférent(e)s ;) !