La tension ne retombe pas à l’Assemblée nationale. En plein examen des motions de censure déposées par le Rassemblement national et La France insoumise,
Marine Le Pen a prononcé un discours particulièrement virulent à l’encontre du Premier ministre Sébastien Lecornu et de son projet de budget 2026. Devant un hémicycle survolté, la présidente du groupe RN a dénoncé un texte « indigne » et « injuste », qui selon elle, fait porter le poids de la rigueur sur les épaules des plus fragiles.
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Un budget jugé « injuste et indéfendable »
Marine Le Pen n’a pas mâché ses mots :
« Ce budget n’est pas le vôtre », a-t-elle lancé d’entrée de jeu au chef du gouvernement, avant d’ajouter : « C’est aux plus vulnérables que vous entendez faire payer la note. »
La députée du Pas-de-Calais a fustigé la fiscalisation des emplois étudiants, présentée dans le budget comme une mesure de “justice contributive”. Pour elle, il s’agit au contraire d’une attaque directe contre la jeunesse et les familles modestes.
« Vous vous acharnez sur ceux qui travaillent pour financer leurs études, pendant que d’autres, dans les sphères du pouvoir, continuent de se protéger », a-t-elle martelé.
Poursuivant son réquisitoire, la cheffe du RN a qualifié le projet de budget de « musée des horreurs », symbole selon elle d’un « système politique à bout de souffle ».
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« Un spectacle pathétique » selon la présidente du RN
Marine Le Pen a également dénoncé le climat d’instabilité politique qui règne depuis la démission du précédent gouvernement. Moquant la succession de remaniements et de motions de censure, elle a ironisé :
« Les Français ne comptent même plus les motions de censure. Ils ne savent même plus qui siège au gouvernement », a-t-elle lancé, provoquant les applaudissements nourris des bancs du RN.
Un tacle direct à Sébastien Lecornu, à qui elle reproche une gouvernance « improvisée » et « déconnectée des réalités du pays ».
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La gauche aussi vent debout contre le gouvernement
Si Marine Le Pen a dominé les échanges par la force de son verbe, les députés de la NUPES ont eux aussi exprimé leur rejet du budget. Aurélie Trouvé, députée LFI, a dénoncé une manœuvre politique autour de la suspension de la réforme des retraites, jugée « purement cosmétique » :
« La suspension de la réforme des retraites n’est qu’un leurre. Si cette pseudo-victoire existe, elle est pour le président et ceux qui le soutiennent », a-t-elle estimé.
Pour la gauche, comme pour l’extrême droite, le budget Lecornu symbolise une ligne d’austérité qui creuse encore les inégalités sociales.
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Sébastien Lecornu sous pression
Pris entre deux fronts opposés — celui du RN et celui de LFI —, Sébastien Lecornu tente de défendre son texte face à une Assemblée fracturée. La veille, il avait déjà mis en garde contre une « prise d’otage du budget de la nation » par l’opposition. Mais les critiques de Marine Le Pen viennent confirmer que le bras de fer budgétaire ne fait que commencer.
Dans un climat de défiance généralisée, le Premier ministre va devoir redoubler de pédagogie et de fermeté pour éviter que ce premier grand test politique de son mandat ne tourne à la crise ouverte.
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