Famille

10 conseils pour un accouchement moins douloureux

10 avril 2014 - 17 : 55

Conseil 1 : zen attitude


Celui-là est le plus important et il va t’énerver, beaucoup...


C’est de rester zen. Oui, je sais c’est facile à dire, mais dans les faits, juste impossible. Il paraît que les femmes sont de natures angoissées. Alors te demander de rester zen pendant ta grossesse et à l’aube de ton accouchement est une notion compliquée. Mais il va falloir trouver la force nécessaire pour se faire confiance et faire confiance à son enfant qui, ne l’oublions pas, va faire le plus gros du travail quand même. Pour réussir à créer cet environnement zen, il faut savoir se renseigner.


Conseil 2 : l’information


Alors, oui il faut se renseigner, mais pas à outrance non plus. Inutile de regarder des accouchements avec des gros plans gynécologiques. À part te faire flipper, je ne pense pas que cela va t’aider. Par contre, avoir connaissance des éventuelles complications : césarienne, forceps, etc., est important pour se tenir informé, si cela doit se passer. Cela peut éviter d’avoir un sentiment de frustration par manque d’informations. Normalement, si ton gynéco ou ton docteur est professionnel (ce fut le cas pour moi), il t’expliquera cela tranquillement. J’ai beaucoup aimé deux livres pendant mes grossesses. Alors, avant tout, je ne les ai pas appris par cœur, je les consultais en fonction de mes questionnements, et je dois avouer que je ne les jamais lus dans leur globalité. J’ai le don pour faire le tri et prendre seulement ce qui m’intéresse. Il s’agit de « Se préparer en couple à l’accouchement » et « J’accouche bientôt et j’ai peur de la douleur » de Maïtie Trélaün.


La femme peut parfois être excessive : sois forte et ne tombe pas dans l’excès. Il ne sert à rien de faire des montagnes de livres à côté de ta table de chevet sur la maternité. Tu es enceinte d’un enfant, pas d’une librairie. Je sais que c’est un sujet très apprécié par les éditeurs, le choix est grand, du meilleur au plus mauvais, mais il y a des limites, apprends à te raisonner. Par exemple : un livre sur le développement de bébé pendant la grossesse, les deux livres de Maïtie Trélaün  et j’ai envie de te conseiller de t’abreuver de chick lit, c’est frais, c’est léger, cela décrasse l’intellect, cela fait du bien, par exemple Mumzillas de Jill Kargman.


Conseil 3 : le choix du gynécologue ou du docteur


Il faut savoir que le suivi par un gynécologue est obligatoire à partir du septième mois. Personnellement, j’avais pris l’option de me faire suivre par mon gynécologue à partir de ce moment. Il faut dire que mon docteur a une spécialisation en pédiatrie, en haptonomie, je t’en parlerai plus tard, et faisait une formation en obstétrique avec le gynécologue qui allait me suivre, c’est plus que rassurant. Je crois que c’est la clé : être en confiance et se sentir à l’aise pour aborder tous les sujets et ainsi assurer une très bonne communication. C’est l’avantage de vivre à Ploucland (soit la province !), mon docteur me suit depuis mes 14 ans !


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Conseil 4 : le choix de la préparation à l’accouchement


Il y a énormément de choix pour se préparer à l’accouchement, les cours classiques avec sage-femme et d’autres, en fonction de tes convictions personnelles (chant prénatal, acupuncture, sophrologie, etc.). Moi, j’avais choisi, pour mes deux accouchements, l’haptonomie. Ma seule motivation était la participation du papa. Oui, je ne voulais pas vivre mes grossesses seules, il était donc primordial de trouver une place pour le papa et grâce à l’haptonomie, la place du papa était importante (plus d’infos sur www.haptonomie.org). L’idée étant de créer un triangle émotionnel entre le papa, la maman et le bébé. Il y a une dizaine de séances, avec prise de contact avec le bébé, massage pour soulager les maux de grossesses (jambes lourdes), position pour se sentir mieux pour dormir, massages pour aider à soulager les contractions. Il y a également des séances après l’accouchement avec le bébé.


Personnellement, même si j’ai assisté aux cours de préparation à l’accouchement classique avec une sage-femme pour mon premier accouchement, je n’ai pas du tout aimé. Peut-être parce que pieds palmés (surnom que nous avions donné avec Moitié à une future maman, je ne sais plus pourquoi...) était plus qu’angoissée. Dès la première séance, elle parlait d’épisiotomie et de rééducation périnéale, ce sont des sujets à aborder, mais pendant le premier cours cela m’a personnellement oppressée. Et ce fut la première et dernière fois que Moitié m’accompagnait.


Conseil 5 : écouter, mais savoir oublier


Tu as du remarquer que depuis que tu es enceinte, c’est un peu comme si tu étais devenue patrimoine protégé de l’UNESCO car tout le monde, sans exception, t’abreuve de conseil sans que tu ne fasses aucune demande. Comme si le monde entier était investi d’un devoir de protection face à une femme enceinte. Ne t’inquiète pas, c’est normal, la maternité restant un moment important dans la vie d’une femme, tu replonges toutes ces femmes dans la « nostalgie de la grossesse » et elles ont le besoin de partager leurs expériences et de prodiguer moult conseils.


Donc, apprends à écouter et à oublier très vite. Ce conseil est aussi important après la naissance, car si cet excès de conseils t’a exaspéré pendant la grossesse, ce n’est rien une fois que le bébé est né... La grossesse, c’est juste un entraînement...


Oui, car malgré tous les récits que tu vas entendre, bien souvent malgré toi, je pense qu’aucune grossesse et qu’aucun accouchement ne se ressemble, garde bien cela en tête. Tout simplement parce que la maman est unique et aussi, , on l’oublie trop souvent, l’enfant est unique.


Conseil 6 : péridurale ou non ?


Oui, soyons clair grâce à la médecine moderne, nous avons la péridurale. Selon les endroits où tu décides d’accoucher, les « règles » ne sont pas les mêmes, j’ai entendu parler de plusieurs choses différentes. N’hésite à demander à l’hôpital ou la clinique où tu vas accoucher quelle est sa politique en terme de péridurale, c’est-à-dire à quelle dilatation est posée la péridurale, dilatation 0, 1, 2 ? Pour moi, c’était à 4. Il faut savoir que les contractions pour mon premier accouchement ont été douloureuses assez vite, et je rêvais, lors des contrôles, les « touchers vaginaux », so sexy, que la sage-femme me dise « c’est bon, on peut poser la péridurale »... Mais non, ma dilatation s’est faite très lentement jusqu’à 4. Pour finalement ne plus pouvoir être posée, car je suis passée de 4 à 8 en un éclair de temps. Dans l’hôpital où j’ai accouché, les péridurales ne se posaient plus après 8 de dilation, encore une question à poser... Je n’ai donc pas eu de péridurale. Par contre, pour mon second accouchement, elle a été posée à 4 et heureusement, j’avais des contractions par les reins et malgré mon envie de ne pas avoir de péridurale, je l’ai demandée. Une fois la péridurale en action, c’est assez bizarre, on ne ressent plus rien, on peut même piquer un somme et on attend que la dilation arrive à 10 pour accoucher. C’est tranquille. Par contre, il ne faut pas oublier d’actionner la petite pompe à ta disposition quand les effets de la péridurale commencent à s’atténuer. Chose que je n’ai pas faite, et la phase dite d’expulsion a été faite sans, mon fils pesait 4,5 kgs, comment dire, je l’ai senti passer.


Parfois, on peut te proposer un décollement de la poche des eaux pour « accélérer » le travail, j’ai accepté, j’ai eu mal, et cela n’a servi à RIEN.


Conseil 7 : un environnement favorable


Il est important de se sentir bien pour accepter les contractions, c’est quand même le signe que tu vas rencontrer ce petit être qui grandit en toi depuis 9 mois. Moi, j’ai beaucoup aimé la musique pendant le travail et aussi pendant l’accouchement. Je me souviens des morceaux qui passaient. Avoir la possibilité de se mouvoir librement, de marcher, de faire ce que l’on veut selon son instinct. Et surtout ne pas avoir peur de hurler, quitte à traumatiser le futur papa qui nous voit d’un autre œil quand vous poussez des cris sauvages et bestiaux. Je n’ai jamais testé, mais j’ai entendu beaucoup de bien d’un bon bain ou douche chaude.


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Conseil 8 : les massages


Pendant nos cours d’haptonomie, on a enseigné à Moitié des massages pour soulager les contractions quand elles arrivent, je dois dire que cela a été très efficace, surtout lors de mon deuxième accouchement avec les contractions par les reins. Dès qu’une contraction arrivait, Moitié me massait les reins et cela avait le don de me soulager.


Conseil 9 : le ballon


Lors de mon premier accouchement, une sagefemme que je remercie encore aujourd’hui m’a proposé un énorme ballon. J’en avais déjà un à la maison, simplement pour m’asseoir, quand tu trouves une bonne stabilité, c’est idéal. Dois-je préciser que lors de mes deux grossesses, la rétention d’eau et ma prise de poids m’ont fait passer la barre des trois chiffres sur la balance ? Bref, à la maternité, le ballon me servait pour faire des huit avec le bassin, cela soulage et accélère le travail. Il faut cependant être vigilant, car cela peut aussi changer la position du bébé, mes deux enfants étaient de biais lors de l’accouchement, ce qui m’a donné la chance d’avoir une épisiotomie à mon premier accouchement, mais pour le second une simple position sur le côté a remis mon fils dans le bon axe.


Conseil 10 : se faire confiance et faire confiance à son bébé


Comme je te le disais plus haut, pour mon premier accouchement, je n’ai pas eu de péridurale. Ma fille se présentait en biais, il paraît qu’il s’agit d’un mauvais facteur pour un premier accouchement, j’ai donc eu la visite du médecin de garde pour voir mon cas. Malgré le fait que j’étais shootée (pour atténuer la douleur, j’étais sous protoxyde d’azote, le gaz hilarant), j’ai entendu parler de forceps. J’ai tout simplement refusé les forceps. Face à mon refus, on m’a fait une rachianesthésie pour une césarienne. La sage-femme a clairement dit : soit vous accouchez dans la demi-heure, soit c’est une césarienne (phrases que seule Moitié a entendu, je l’ai su après). J’ai accouché de ma fille par voie basse, et j’ai eu une épisiotomie de 7 points. Je ne sais pas pourquoi j’ai pris cette décision de refuser les forceps, je sais que ma fille a eu une venue au monde douloureuse (moindre qu’avec des forceps, à mon avis), mais je nous ai fait confiance et nous y sommes arrivées, je ne regrette rien.


Il ne s’agit bien sûr que de mon expérience, de mes accouchements. Eh oui, je ne vais pas te mentir à toi, primipare qui traîne par là, mais tu vas avoir peur d’avoir mal, c’est humain, n’hésite pas à en parler à ton docteur ou à ton gynécologue pour qu’il puisse te rassurer et te parler de toutes les aides nécessaires pour t’aider à vivre ce moment comme tu le souhaites. Car même si c’est bateau de le mentionner, la naissance de ton enfant reste un des moments les plus intenses de ta vie. Et comme la mémoire est sélective, la douleur n’est pas systématiquement le souvenir le plus important de ta grossesse. J’ai un souvenir très intense du moment où la sage-femme m’a demandé de me relever pour aller chercher mes enfants. L’arrêt de l’espace-temps quand nous avons fait un peau à peau de plus de trois heures accompagné de la première tétée, quel bonheur !


Je compte sur toi et toi pour ajouter ton expérience en commentaire, car chaque expérience est unique et cela peut permettre aux lectrices de découvrir des techniques ou des outils que je n’ai pas cités, ils sont tellement nombreux.



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Article rédigé par Le Blog d'Anna
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