Une disparition soudaine qui a bouleversé le monde du rap
Le 17 mai 2025, la scène rap française a perdu l’un de ses artistes les plus en vue. Werenoi, de son vrai nom Jérémy Bana Owona, est décédé brutalement à l’âge de 31 ans. Un choc pour ses fans, mais aussi pour l’ensemble de l’industrie musicale. Révélé il y a seulement quelques années, Werenoi s’était imposé comme l’un des plus gros vendeurs de disques en France, avec des titres puissants, une identité musicale forte et un lien particulier avec sa communauté.
Mais alors que ses proches et son public commençaient tout juste à faire leur deuil, une polémique inattendue est venue assombrir l’hommage collectif.
Une rumeur virale : "n’écoutez plus sa musique"
Quelques heures seulement après l’annonce de son décès, certains internautes ont commencé à appeler à ne plus écouter la musique de Werenoi, invoquant des raisons religieuses. Le rappeur, de confession musulmane, aurait, selon eux, préféré que ses morceaux ne soient plus diffusés à titre posthume.
Le message a été relayé par plusieurs comptes sur X (anciennement Twitter), y compris un média spécialisé qui a déclaré :
"Werenoi était musulman, nous vous invitons à écouter le moins possible sa musique, par respect pour sa foi."
Ce message, présenté comme une invitation, s’est rapidement transformé en appel massif à supprimer ses titres des playlists, voire à les retirer des plateformes de streaming. De nombreux fans, croyant suivre la volonté de la famille de l’artiste, ont cessé d’écouter ses chansons, et certains sont même allés jusqu’à contacter Spotify, Deezer ou YouTube pour demander leur suppression.
La famille n’a jamais demandé la suppression de sa musique
Face à l’ampleur des réactions, un proche de Werenoi a décidé de prendre la parole pour mettre fin aux rumeurs. Interrogé ce week-end, ce dernier a formellement démenti toute volonté de faire retirer les titres du rappeur des plateformes de streaming.
"Aucune de ses musiques ne sera retirée des plateformes", affirme-t-il avec fermeté. Il précise en revanche qu’"certains clips ont été temporairement masqués sur YouTube", uniquement par respect pour le deuil de la famille et en accord avec leurs convictions religieuses.
Une nuance importante, qui vient réfuter les accusations de censure ou de volonté d’effacer l’héritage musical de l’artiste. Il ne s’agit donc pas d’un adieu artistique, mais d’un temps de recueillement temporaire, sans impact sur la disponibilité de ses morceaux.
Une incompréhension sur fond de religion
Cette controverse soulève une question délicate : le lien entre foi, mort et héritage culturel. Pour certains fidèles musulmans, écouter la musique d’un défunt pourrait lui nuire spirituellement, en fonction de certaines interprétations religieuses. D’où l’appel, sincère pour certains, de ne plus faire tourner ses titres.
Mais la foi, comme souvent, est multiforme, et la manière dont elle s’exprime varie d’une famille à l’autre, d’un contexte à l’autre. Dans le cas de Werenoi, il apparaît clairement que la famille n’a jamais exprimé ce souhait. L’artiste, qui a toujours mis en avant ses origines et ses convictions, ne s’est jamais exprimé contre la diffusion de sa musique post-mortem.
Une carrière fulgurante, un héritage intact
Werenoi laisse derrière lui un héritage musical conséquent. Avec des tubes comme Guadalajara, Soleil, ou encore La vie de rêve, il avait su capter l’air du temps, et donner à sa musique une dimension à la fois urbaine et introspective. Son style, reconnaissable entre mille, avait séduit un public très large, bien au-delà de la scène rap.
En 2023 et 2024, il avait même été désigné comme l’artiste le plus vendu de France, confirmant son statut de tête d’affiche. À 31 ans, il représentait l’avenir du rap français, avec une vision ambitieuse, des textes puissants, et une esthétique toujours plus aboutie.
Sa disparition laisse donc un vide immense, mais ses chansons continueront d’exister. Car c’est aussi cela, la musique : un pont entre les vivants et les absents, une trace qu’on laisse, une empreinte qui dépasse le corps.
En résumé
La mort brutale de Werenoi a suscité une vague d’émotion, de tristesse et, hélas, de confusion. Si certains fans ont cru bien faire en appelant à ne plus écouter ses morceaux, la famille de l’artiste n’a jamais demandé le retrait de sa musique, comme vient de le confirmer un proche.
Oui, des clips ont été temporairement masqués, le temps du deuil. Non, ses chansons ne disparaîtront pas des plateformes. Bien au contraire : elles restent là pour honorer sa mémoire, porter sa voix, et continuer d’inspirer ceux qui l’écoutaient — et l’écouteront encore longtemps.
À travers cette polémique, une chose est certaine : Werenoi vivra à travers sa musique, qu’on choisisse de l’écouter aujourd’hui, demain ou dans dix ans. Et c’est peut-être le plus bel hommage qu’on puisse lui rendre.
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