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"On sent que les Français ont moins de budget" : les Français partent en vacances, mais dépensent moins

05 août 2025 - 10 : 22
par Mylène Moins de restaurants, plus de tentes : cet été, les Français sont nombreux à partir en vacances, mais leur budget est plus serré que jamais.

Malgré une météo favorable et une envie de déconnexion toujours bien présente, l’été 2025 confirme une tendance déjà amorcée les années précédentes : les Français veulent partir, mais sans se ruiner. La fréquentation touristique semble globalement au rendez-vous, en particulier dans l’Ouest de la France, mais le pouvoir d’achat en berne pousse les vacanciers à faire des choix drastiques. Moins de restaurants, plus d’emplacements nus en camping, des loisirs triés sur le volet… Cet été, l’économie de vacances devient un véritable art de vivre.

Vacances d’été 2025 : les Français partent… mais dépensent beaucoup moins

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Plus de vacanciers, mais pas plus de budget

« Cette année, davantage de gens partent en vacances. […] Mais plus de partants ne veut pas dire plus de budget », expliquait début juillet Sandra Hoibian, directrice générale du Crédoc.

Autrement dit : les Français ne renoncent pas à partir, mais ils adaptent leur mode de consommation. Le séjour en famille ou entre amis est maintenu, mais les extras sont réduits. Un apéritif à la plage plutôt qu’un dîner au restaurant, une journée farniente plutôt qu’un parc d’attractions, une balade gratuite en forêt plutôt qu’une sortie organisée… La logique est simple : savourer l’essentiel tout en maîtrisant ses dépenses.

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Hôtels en hausse, campings en demi-teinte

D’un point de vue macroéconomique, le début de saison reste plutôt positif pour les professionnels du tourisme, notamment pour l’hôtellerie traditionnelle. Jean-Virgile Crance, président de la Confédération des acteurs du tourisme, se veut rassurant : « Au niveau national, on constate une hausse de 1,9 % du revenu moyen dans le secteur hôtelier pour le mois de juillet. Sur le littoral breton, ce chiffre grimpe même à 10 % ».

Mais le tableau est plus nuancé du côté de l’hôtellerie de plein air, comme le souligne Nicolas Dayot, président de la fédération nationale de l’hôtellerie de plein air. « Le début de saison est un peu décevant », confie-t-il, en évoquant des disparités régionales importantes, notamment dans les Pays de la Loire. Même avec une météo favorable, la fréquentation n’a pas toujours été au rendez-vous.

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Emplacements nus vs mobil-homes : le choix du portefeuille

Un des indicateurs les plus révélateurs de cette vacance sous contrainte budgétaire est la répartition des réservations en camping. Cette année, les emplacements nus, réservés aux tentes et caravanes, sont beaucoup plus prisés que les mobil-homes, pourtant très populaires depuis plusieurs années.

La raison ? Le coût, évidemment. Un emplacement pour tente reste nettement moins cher qu’un mobil-home tout équipé. Et pour beaucoup de Français, la priorité est de partir sans exploser le budget. Quitte à renoncer à un certain confort.

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La restauration en souffrance

C’est l’un des secteurs les plus touchés par cette prudence généralisée : la restauration. Que ce soit les restaurants traditionnels, les snacks de bord de plage ou même les snacks de campings, les clients sont moins nombreux.

Dans le Finistère, Hubert Jan, président départemental de l’UMIH, parle même de grande anxiété chez les professionnels. Malgré une préparation en amont, des équipes renforcées et un été prometteur sur le papier, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Beaucoup de restaurateurs disent leur surprise de voir si peu de monde, y compris en haute saison.

Même dans les campings, où les vacanciers restent sur place, les espaces de restauration sont désertés. « Même les restaurants et snacks des campings en prennent un coup », confirme Nicolas Dayot.

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Des loisirs revus à la baisse

Les activités touristiques sont elles aussi concernées. De nombreux vacanciers se tournent vers des options gratuites ou très abordables : plages publiques, randonnées, pique-niques, visites de villages, balades à vélo ou marchés locaux.

Les activités plus coûteuses, comme les parcs de loisirs, les croisières ou les visites guidées payantes, sont davantage délaissées, en particulier lorsqu’elles concernent toute la famille. Une sortie à 30 € par personne devient vite un luxe difficile à justifier pour une famille de quatre.

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Les touristes étrangers sauvent (un peu) la saison

Si les Français dépensent moins, les touristes étrangers, eux, continuent de voyager avec un budget confortable. Selon Jean-Virgile Crance, les Allemands, Néerlandais, Anglais et même Américains sont bien présents, notamment dans l’Ouest et le Sud de la France.

Contrairement aux touristes hexagonaux, ces vacanciers viennent avec un pouvoir d’achat plus élevé. Ils n’hésitent pas à fréquenter les restaurants, musées ou à opter pour des hébergements plus onéreux. Pour certains professionnels du tourisme, cette clientèle étrangère permet de compenser les pertes françaises, notamment dans les zones les plus attractives.

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Une saison en deux temps ?

Si le mois de juillet a été marqué par une tension budgétaire très visible, les acteurs du tourisme gardent l’espoir d’une deuxième moitié de saison plus dynamique. Les réservations pour août et septembre sont nombreuses, ce qui pourrait améliorer le bilan global.

Nicolas Dayot résume bien l’état d’esprit des professionnels : « On sent que les juillettistes ont tiré sur la corde. Mais les réservations pour août et septembre sont nombreuses, alors on reste optimistes ! »

Le tourisme en France s’adapte : entre envolées de fréquentation et resserrement des dépenses, l’été 2025 esquisse un nouveau visage des vacances. Celui d’un tourisme plus modeste, plus réfléchi, mais toujours essentiel pour l’équilibre social et économique du pays.

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En résumé

Les Français sont bel et bien partis en vacances cet été, mais avec une grande prudence budgétaire. Hôtels remplis, campings contrastés, restaurants boudés : l’été 2025 est placé sous le signe de la modération.

Entre inflation, baisse du pouvoir d’achat et arbitrages nécessaires, les vacanciers redoublent d’ingéniosité pour profiter sans se ruiner. Et si la tendance se confirme, elle pourrait transformer durablement le modèle touristique français, en valorisant les séjours locaux, l’hébergement simple et les loisirs accessibles.

Un été économique, certes, mais pas nécessairement moins riche en souvenirs.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!