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Un restaurant impose une consommation minimale de 65 euros par personne et provoque l’indignation

03 juin 2025 - 14 : 01
par Mylène À Gand, un restaurant impose une consommation minimale de 65 euros par personne, provoquant la colère de certains clients. Une pratique légale en Belgique, mais interdite en France.

À Gand, en Belgique, la terrasse d’un restaurant haut de gamme affilié à l’hôtel Yalo ne désemplit pas, mais son nouveau mode de facturation, lui, fait grincer des dents. Depuis peu, les clients souhaitant dîner sur le rooftop de l’établissement doivent impérativement atteindre 65 euros de consommation par personne. Une stratégie commerciale assumée qui suscite l'incompréhension de nombreux convives et soulève un débat plus large sur la politique d’accès aux lieux de prestige.

65 euros minimum : la stratégie controversée d’un restaurant haut de gamme

Une règle clairement affichée… mais mal acceptée

Officiellement, le montant minimum figure sur la carte. Rien n’est dissimulé : 65 euros minimum par personne pour tout repas pris sur la terrasse. Le personnel applique cette règle à la lettre, même si les clients ont commandé en quantité.

Et c’est précisément ce qui dérange. Plusieurs convives racontent avoir passé plusieurs heures à table, dégusté huit à neuf plats de type tapas et partagé deux bouteilles de vin rosé, pour se voir malgré tout imposer un supplément de 5 euros par personne, car l’addition finale ne dépassait pas les 65 euros demandés.

Un client s’est confié au média belge HNL :
« Si nous avions bu de l’eau et mangé une frite, je comprendrais. Mais nous avions bien consommé et il n’y avait pas foule. C’est vécu comme une amende. »

Des tapas et des prix qui ne justifient pas toujours le seuil

Ce qui choque encore davantage, c’est le décalage entre la carte proposée et le montant minimal exigé. Le restaurant propose des plats comme :

  • Guacamole à 14 €

  • Taco de veau au barbecue à 18 €

  • Ceviche de maigre à 20 €

  • Moules classiques à 19 €

  • Desserts autour de 14 €

Même en cumulant un dessert et plusieurs tapas, il est tout à fait possible de rester en dessous des 65 euros, sauf à commander des boissons alcoolisées plus onéreuses. Résultat : des clients contraints de commander une bouteille supplémentaire uniquement pour éviter le paiement du supplément perçu comme une sanction.

Une pratique légale en Belgique, mais interdite en France

En Belgique, ce type de politique tarifaire est tolérée tant qu’elle est clairement annoncée au préalable. Il est donc légal pour un établissement d’imposer un minimum de consommation, à condition de le mentionner sur la carte ou à l’entrée.

Mais en France, ce serait tout simplement illégal. Le Code de la consommation interdit explicitement d’imposer un seuil minimal de consommation dans les établissements de restauration. Tout client a le droit de consommer ce qu’il souhaite, même un simple café ou un plat unique, sans qu’un montant plancher ne lui soit imposé.

Une stratégie de “tri social” ?

Derrière cette décision, plusieurs clients dénoncent une volonté de trier la clientèle :

  • Exclure les petits budgets

  • S’assurer que chaque table rapporte un chiffre d’affaires élevé

  • Rendre l’accès à la terrasse plus “sélect”, voire élitiste

Une démarche qui pose la question du modèle économique de certains établissements gastronomiques et de leur rapport à la rentabilité vs. accessibilité. Faut-il désormais mériter sa place dans certains lieux branchés en atteignant un ticket d’entrée minimal ?

Une mauvaise publicité… ou un coup marketing calculé ?

La polémique pourrait porter préjudice à l’image de l’hôtel Yalo. Mais certains y voient une stratégie bien pensée :

  • Faire parler du lieu dans les médias

  • Créer un effet de rareté

  • Attirer une clientèle haut de gamme sensible au prestige

Car au final, malgré les critiques, le restaurant n’a rien enfreint légalement… et reste complet en soirée. Une preuve que l’exclusivité reste un argument de vente puissant, même lorsqu’elle suscite le débat.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!