Humeurs

Pourquoi certains pays refusent le changement d’heure

28 mars 2025 - 15 : 29
par Mylène Découvrez les pays qui ont choisi de ne plus suivre le changement d’heure. De l’Islande à l’Ukraine, explorez les raisons derrière cette décision et ses impacts.

Le changement d’heure, qui a lieu chaque année au printemps et à l'automne, reste un sujet de débat dans de nombreux pays à travers le monde. En 2025, la France ajustera ses horloges dans la nuit du 29 au 30 mars, comme le veut la tradition depuis des décennies. Mais dans d'autres pays, la question ne se pose même plus. L'Islande, l'Ukraine, ou encore l'Inde ont décidé de prendre une direction différente en abandonnant ce système et en optant pour une heure fixe toute l’année.

Pourquoi certains pays refusent le changement d'heure ?

Cela soulève une question essentielle : pourquoi certains pays ont-ils fait ce choix, et quelles sont les raisons qui sous-tendent ce rejet du changement d'heure ? Découvrez les facteurs qui motivent ces décisions et l'impact de ce choix sur la société, l'économie et la santé des populations concernées.

Dans cet article, nous reviendrons sur les raisons de ces abandons, examinerons les pays concernés et discuterons des avantages et des inconvénients d'une telle décision pour les nations concernées. Si, pour certains, le changement d’heure est encore vu comme une nécessité pour ajuster l’heure aux variations saisonnières de la lumière, d’autres estiment que les conséquences sont plus nuisibles qu’utiles. Alors, pourquoi certains pays optent-ils pour une heure fixe et qu'est-ce que cela implique pour les habitants et l’économie ?

Le changement d’heure, une pratique toujours controversée

Le changement d'heure a été instauré dans plusieurs pays, principalement dans l’optique d'optimiser l’utilisation de la lumière naturelle pendant la période estivale. L'idée était de permettre aux citoyens de profiter davantage de la lumière du jour en décalant leurs horloges d'une heure, au printemps, et de les ajuster à nouveau en automne, afin de minimiser l’impact de la nuit qui arrive plus tôt. Cela a été jugé particulièrement utile pour les économies d'énergie, car cela permettait de réduire la consommation de lumière artificielle. Cependant, les études menées ces dernières années suggèrent que les bénéfices de cette mesure sont bien moins importants qu'escomptés.

Au-delà des considérations énergétiques, le changement d’heure est aussi un sujet de santé publique. En effet, plusieurs recherches ont démontré que les ajustements d'horaires perturbent le rythme circadien des individus, entraînant fatigue, stress et troubles du sommeil. La pratique a également été associée à une augmentation des accidents de la route et à une plus grande incidence des problèmes cardiovasculaires, notamment juste après le passage à l'heure d'été.

Les débats autour du changement d'heure sont donc alimentés par des enjeux complexes, mêlant santé publique, efficacité énergétique et bien-être des populations. Alors que certains pays continuent à adapter leurs horaires chaque année, d’autres ont choisi d’abandonner cette pratique, jugeant qu’elle n'apportait pas de réels bénéfices.

Les effets du changement d’heure sur la société et la santé

L'impact du changement d'heure sur la santé des populations est de plus en plus reconnu. Les modifications fréquentes de l'heure peuvent perturber le rythme biologique naturel du corps humain, entraînant des effets secondaires notables. Le changement d'heure peut, dans certains cas, provoquer des troubles du sommeil, des maux de tête, de la fatigue et une altération de l'humeur. Ces conséquences sont souvent observées dans les jours qui suivent le passage à l'heure d'été, lorsque le décalage horaire perturbe le cycle veille-sommeil des individus.

Les risques liés à cette perturbation sont pris très au sérieux dans certains pays, et des études montrent que la probabilité d’accidents de la route augmente considérablement dans les jours qui suivent le changement d’heure, car les conducteurs sont plus fatigués et moins concentrés. De même, des recherches ont observé une légère hausse des incidents cardiaques juste après le passage à l'heure d'été. Les effets sont donc multiples et, même si certains d’entre eux sont passagers, ils peuvent avoir des conséquences à court terme assez graves, surtout chez les personnes âgées et les personnes vulnérables.

L'inefficacité du changement d’heure pour l'économie d’énergie

L'un des principaux arguments qui a poussé au changement d'heure dans de nombreux pays était de réaliser des économies d'énergie. L'idée de base était que, en décalant l’heure d’une heure pendant la période estivale, les citoyens bénéficieraient d'une plus grande quantité de lumière naturelle, réduisant ainsi la consommation d'électricité pour l'éclairage et d'autres usages domestiques. Toutefois, avec l'avènement de nouvelles technologies, telles que l'éclairage LED et les systèmes domotiques qui régulent automatiquement la consommation d’énergie, cet argument a perdu de son poids.

Une étude de la Commission Européenne, réalisée en 2018, a conclu que les économies d'énergie générées par le changement d'heure étaient bien inférieures à celles qui avaient été initialement estimées. Par ailleurs, certains pays comme les États-Unis ont observé que les économies d’énergie réalisées grâce au changement d'heure étaient compensées par une augmentation de la consommation dans d’autres secteurs, comme la climatisation en été. En effet, si l’on profite de plus de lumière en soirée, il faut aussi prendre en compte la consommation accrue d’électricité pour la climatisation pendant les journées plus longues.

Les pays qui ont dit stop au changement d’heure

L’Islande, pionnière du rejet du changement d’heure

L’Islande est un exemple emblématique de pays ayant abandonné le changement d’heure. Dès 1968, l’Islande a pris la décision de ne pas suivre le passage à l’heure d'été. Le pays, en raison de sa situation géographique particulière, avec des variations extrêmes de lumière pendant l'année, a choisi d’adopter une heure fixe. En hiver, l’Islande connaît des journées très courtes, tandis qu'en été, la lumière du jour peut durer jusqu'à 24 heures. Le décalage horaire saisonnier n'apportait donc pas de réels bénéfices.

Cette décision de rester sur une heure fixe permet aux habitants de mieux gérer leurs habitudes de vie, sans avoir à subir les désagréments du changement d'heure. De plus, l’Islande, avec sa faible densité de population et sa forte proportion de sources d’énergie renouvelable, n’a pas vu de nécessité particulière à se soumettre à un système qui, de surcroît, ne semblait pas apporter d’économies d'énergie substantielles.

Le Brésil et l’Inde : un rejet progressif du changement d’heure

Le Brésil, autre pays qui a décidé de mettre fin au changement d'heure, a fait ce choix en 2019 après plusieurs années de tests. Le gouvernement brésilien a conclu que les avantages du changement d'heure étaient minimes, notamment dans les régions les plus chaudes du pays où la climatisation est la principale source de consommation d’énergie. En 2019, après une dernière expérimentation, le gouvernement a officiellement abandonné le changement d’heure.

L’Inde, quant à elle, n’a jamais adopté cette pratique. Située près de l'équateur, l'Inde bénéficie d'une durée de journée relativement constante tout au long de l'année, ce qui rend le changement d'heure inutile. Le pays a donc décidé de rester sur une seule heure, sans ajustement saisonnier, pour simplifier les horaires et les habitudes de vie des citoyens.

Le cas de l’Ukraine : une décision liée à la guerre

L'Ukraine a pris une décision marquante en 2025 en décidant de ne plus changer d'heure et de rester sur l'heure d'Europe centrale toute l'année. Cette décision s'inscrit dans un contexte particulier, celui de la guerre en cours avec la Russie. L'Ukraine a choisi de s'aligner sur le fuseau horaire de Moscou, une décision stratégique qui permet de simplifier les interactions avec la Russie, notamment sur le plan politique et économique.

En réalité, cette initiative n'est pas nouvelle. L'Ukraine avait déjà envisagé de maintenir une heure fixe en 2011 et 2021, mais ce n'était qu'en 2025 que la décision a été appliquée de manière définitive. Cela met fin à une époque où le pays subissait les effets du changement d'heure, notamment en termes de perturbation du sommeil et de l'économie d'énergie.

L'Afrique du Sud, la Chine et d’autres pays : un rejet massif du changement d’heure

De nombreux autres pays ont également fait le choix de ne pas adopter le changement d'heure. L'Afrique du Sud, après plusieurs tentatives de mise en place du changement d'heure dans les années 1970, a décidé d’y renoncer définitivement. Le pays a conclu que les avantages étaient insuffisants pour justifier les désagréments pour les citoyens.

D’autres nations comme la Chine, l'Arabie Saoudite et l'Indonésie n'ont jamais appliqué cette mesure. Ces pays, proches de l'équateur, bénéficient d’une lumière du jour relativement stable tout au long de l’année. Dans ces conditions, le changement d'heure n’a tout simplement aucun impact significatif sur la gestion de l’énergie, et a donc été jugé inutile.

Les raisons de l’inefficacité du changement d’heure dans certains pays

Des zones géographiques favorisant une heure fixe

Dans les pays situés près de l'équateur, la durée de la journée reste relativement constante au cours de l'année. Cela rend le changement d'heure superflu, car les variations saisonnières de lumière sont minimes. Par exemple, au Venezuela, en Arabie Saoudite, au Kenya et en Indonésie, les journées sont presque aussi longues en hiver qu'en été, ce qui rend inutile tout ajustement horaire.

Cela a conduit ces pays à rejeter la pratique du changement d'heure dès le départ. Leur situation géographique fait que l’idée de "gagner" une heure de lumière supplémentaire en été ne s'applique tout simplement pas.

Une approche plus moderne pour l’optimisation énergétique

Pour plusieurs pays, il est devenu évident que le changement d'heure n’était plus la solution idéale pour l'optimisation énergétique. Au lieu de cela, des stratégies plus modernes ont été mises en place, comme la promotion des énergies renouvelables, l’amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments et la gestion intelligente de la consommation. Ces mesures ont permis de réduire l'empreinte énergétique sans perturber les rythmes naturels des habitants.

Les gouvernements de ces pays ont donc estimé que l'abolition du changement d'heure, au profit de solutions plus durables et plus en phase avec les réalités du monde moderne, était une décision plus pragmatique et bénéfique pour l’ensemble de la population.

Conclusion : l’avenir du changement d’heure dans le monde

Le changement d’heure a été largement critiqué ces dernières années, et de plus en plus de pays choisissent de se passer de cette mesure. Si certains pays européens, dont la France, continuent de suivre cette tradition, d'autres ont déjà franchi le pas pour passer à une heure fixe tout au long de l'année. Cette évolution démontre que le changement d’heure pourrait bien disparaître dans un avenir proche, au profit de politiques énergétiques plus adaptées et moins perturbantes pour les citoyens.

Alors que certains pays semblent prêts à abandonner définitivement le changement d'heure, la question de son efficacité et de ses impacts sur la santé et l'économie demeure un sujet de débat mondial. Les pays qui ont opté pour l'heure fixe apportent un éclairage précieux sur les avantages d'une telle décision, et pourraient inspirer davantage de nations à suivre leur exemple dans les années à venir.

Découvrez maintenant ces 8 conseils pour retrouver son rythme rapidement après un changement d'heure et le temps qu'il faut pour retrouver son rythme et son énergie après un changement d'heure.

Lire aussi : Voici les conséquences négatives du changement d'heure sur votre corps

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!