C'est devenue une habitude quotidienne : dès que vous prenez votre smartphone, vous ne pouvez pas vous empêcher de passer plusieurs dizaines de minutes, voire plusieurs heures, à swiper et à scroller sans cesse dans un enchaînement quasi automatique. Vous ne vous posez d'ailleurs même plus la question et vous en perdez la notion du temps.
Si cela vous arrive souvent, rassurez-vous : vous n'êtes pas le seul, et les réseaux sociaux (ainsi que les applis mobile) sont pensés justement pour encourager ce doomscrolling.
Doomscrolling : qu'est-ce que c'est ?
On commence par consulter son fil d'actualité Facebook, puis on clique sur une recette de feuilletés au jambon dégoulinant de fromage qu'on trouve beau à regarder mais qu'on ne reproduira certainement jamais, on revient sur son fil d'actu, on jette un oeil aux dernières photos de vacances de ses collègues, ça nous fait penser qu'on doit racheter un maillot de bain, tiens ça tombe bien une pub qui présente justement une sélection soldée, on clique et on remplit un panier qu'on oubliera de commander avant de le voir disparaître. Tant qu'on n'est pas interrompu par les responsabilités de la "vraie vie", on continue ce tour à 360° des réseaux sociaux, donc on file faire un tour sur Instagram. On regarde un post, un Reel, une story, puis deux, puis trois, puis on écoute une influenceuse expliquer à quelle point la méditation lui a changé la vie, alors on va lire cet article sur Tanzen, l’appli de méditation qui conjugue développement personnel et altruisme avant de la tester.
Et ainsi de suite pendant parfois plusieurs heures, en se coupant du monde et des personnes qui nous entourent, en gardant vaguement une oreille disponible pour la série qui défile sur notre écran, le café ou la gorgée de bière qu'on tente de boire en même temps ou la discussion qui a lieu dans la même pièce que nous et à laquelle on participe de loin en glissant des "hmm" ou des "ouais ouais".
5 signes qu'on souffre de doomscrolling
Vous vous retrouvez dans cette description ? Les 5 signes qui suivent décrivent eux aussi vos habitudes au quotidien, à savoir :
- passer plusieurs heures (ou en tout cas plus de temps que vous ne le souhaiteriez) par jour sur votre smartphone
- avoir le réflexe de scroller, swiper, faire défiler les fils d'actualité des réseaux sociaux en enchaînant cette action plusieurs minutes d'affilée
- regarder son téléphone vraiment très souvent, et en ressentir le besoin dès que vous ne faites rien même si vous l'avez regardé juste quelques dizaines de minutes plus tôt
- continuer à scroller et à passer du temps sur les réseaux sociaux même si cela ne vous intéresse pas vraiment ou que vous avez autre chose à faire car vous voulez être sûr de ne pas rater une info importante
- après avoir passé beaucoup de temps à scroller, swiper, regarder tous vos réseaux sociaux, vous vous sentez épuisé
Dans ce cas, vous souffrez très vraisemblablement de doomscrolling. Ce mot est la contraction de "doom" (qui signifie destin tragique) et "scrolling", qui est l'action de faire défiler son écran vers le bas jusqu'à la fin (qui n'arrive jamais puisqu'on trouve toujours de quoi regarder de nouvelles vidéos, lire de nouveaux articles, écouter de nouveaux podcasts ou stories, etc.). C'est justement ce côté "sans fin" qui peut conduire à l'épuisement et dont il faut se méfier.
Les dangers du doomscrolling et comment les éviter
Le doomscrolling est un piège pour votre cerveau qui en redemande plus, encore plus, toujours plus. Cette habitude qui est un véritable rituel pour certains (notamment le matin en se levant ou le soir juste avant d'aller se coucher) peut pour cette raison conduire à l'épuisement émotionnellement et augmenter considérablement le niveau de stress.
Cela explique pourquoi on se sent souvent totalement épuisé après avoir passé trop de temps sur son téléphone, alors qu'on n'a pourtant "rien" fait de particulier. En réalité, si : on a épuisé les ressources de notre cerveau (et de notre corps aussi, du coup) en cédant à ce besoin compulsif de scroller à l'infini (ou presque) et de se laisser ainsi envahir par un ouragan d'informations (qui sont rarement très positives, en plus, à moins de très bien choisir son feed, et encore, surtout en ces temps de crise sanitaire et le contexte très anxiogène qui l'accompagne).
On ressort de ce doomscrolling lessivé, épuisé, rincé, et vraiment pas dans le bon sens du terme. Cette habitude peut conduire à ressentir un haut niveau de stress et / ou d'anxiété, le temps passé à scruter son écran en quête d'informations nous expose à la lumière bleue, ce qui rallonge la durée d'endormissement et nuit directement à la qualité du sommeil en favorisant l'insomnie et en perturbant les cycles du sommeil.
Globablement, le doomscrolling nuit à la santé mentale et a des conséquences néfastes sur le bien-être au quotidien, surtout lorsque cela vire à l'adddiction et qu'on en vient à stresser lorsqu'on n'a pas regardé son smartphone depuis longtemps (ou, disons, quelques heures) par peur de rater quelque chose d'essentiel.
Pour préserver sa santé mentale et se désintoxiquer de ce besoin compulsif de scroller, swiper et faire défiler les infos sur son écran, il faut vraiment s'astreindre à éteindre son téléphone à partir de 18h maximum et rester loin des écrans dans les deux heures qui précèdent le coucher. Plutôt que de scroller sans cesse juste avant de dormir, on lit un livre au calme avec une lumière tamisée, on pratique ces étirements relaxants qu'on peut faire au lit ou ces 3 postures de yoga faciles à faire et très efficaces pour se détendre en quelques minutes et on teste par exemple cette technique toute simple qui soulage le stress en seulement 30 secondes.
On pense de manière générale à prendre soin de soi tous les jours, à se montrer attentionné et présent envers ses proches et à faire des activités loin des écrans. Voilà une façon simple mais très efficace de se recentrer sur "la vraie vie" et de ne plus se laisser envahir par le surplus d'informations disponible via nos smartphones, même (et surtout) quand cela nous fait plus de mal que de bien.
Découvrez maintenant la durée maximale que vous devriez passer chaque jour sur les réseaux sociaux pour ne pas déprimer (si vous êtes à plus chaque jour, il n'y a rien d'étonnant à ce que vous vous sentiez mal ou fatiguée au quotidien !) et ces 10 bonnes raisons d'éteindre votre téléphone et de sortir prendre l'air.
Lire aussi :
♥ 5 raisons de NE PAS prendre votre smartphone avec vous quand vous vous couchez
♥ Passer trop de temps sur les écrans vous abîme la peau et vous donne des rides : voici comment vous protéger !
♥ C'est prouvé : faire une pause avec son smartphone, c'est comme ne pas faire de pause DU TOUT