C’est un rituel bien connu, souvent redouté par les dormeurs et redécouvert chaque automne : le passage à l’heure d’hiver. Dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2025, à 3h du matin, il sera en réalité 2h. Autrement dit, nous gagnerons une heure de sommeil, mais perdrons un peu de lumière en fin de journée.
Ce changement, bien que devenu familier, obéit à une logique précise. Pourquoi le décalage d’une heure est-il toujours fixé à ce moment particulier de la nuit ? Entre raisons techniques, pratiques et historiques, voici les explications.
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Une tradition vieille de plus d’un siècle
Le changement d’heure ne date pas d’hier. Il a été instauré pour la première fois en France en 1916, en pleine Première Guerre mondiale, afin d’économiser l’énergie, notamment le charbon. Après avoir été abandonné, il a été réintroduit en 1976, dans la foulée du premier choc pétrolier de 1973-1974.
L’objectif était alors clair : réduire la consommation d’électricité en profitant davantage de la lumière naturelle du jour, surtout en soirée. En avançant ou reculant les horloges selon la saison, on permettait à la population de mieux ajuster ses activités à la luminosité extérieure, limitant ainsi le recours à l’éclairage artificiel.
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Pourquoi entre 2h et 3h du matin ?
Le choix de ce créneau nocturne n’est pas dû au hasard. S’il fallait opérer un tel changement, il fallait le faire à un moment où l’impact sur la vie quotidienne serait minimal.
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Un moment de calme absolu : entre 2h et 3h du matin, l’activité économique et sociale est au plus bas. Peu d’entreprises sont ouvertes, les transports publics fonctionnent rarement, et la majorité des Français dorment.
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Un repère pratique pour les systèmes horaires : il s’agit d’une heure symbolique, facile à identifier sur les montres et horloges. De plus, choisir ce moment permet d’éviter toute confusion dans les programmes télévisés, les vols ou les trains.
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Un compromis énergétique et logistique : ce créneau permet de réduire l’effet sur les consommations d’énergie, en réalisant la transition au moment où la demande électrique est la plus faible.
Ainsi, le passage entre 2h et 3h du matin est un choix à la fois technique et pragmatique, pensé pour ne déranger ni les citoyens ni les infrastructures essentielles.
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Une décision harmonisée à l’échelle européenne
Depuis 1998, le passage à l’heure d’été et à l’heure d’hiver a été harmonisé au sein de l’Union européenne. L’idée : éviter que les États membres changent d’heure à des moments différents, ce qui compliquerait la coordination des transports, des communications et du commerce.
Aujourd’hui, dans tous les pays de l’UE concernés, le passage à l’heure d’hiver s’effectue le dernier dimanche d’octobre, à 3h du matin heure locale.
À noter que les territoires d’Outre-mer ne sont pas concernés par ce changement : ils conservent la même heure toute l’année, car leur situation géographique ne justifie pas ce type d’ajustement saisonnier.
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Des critiques de plus en plus fortes
Malgré cette organisation rigoureuse, le changement d’heure ne fait plus l’unanimité. En 2018, la Commission européenne avait organisé une vaste consultation publique à ce sujet. Résultat : 84 % des 4,6 millions d’Européens interrogés s’étaient prononcés en faveur de sa suppression pure et simple.
Les critiques portent sur plusieurs points :
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Le trouble du sommeil et la fatigue accrue que provoquent les changements biannuels, notamment chez les enfants et les personnes âgées.
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L’impact limité sur les économies d’énergie, les technologies modernes ayant déjà rendu l’éclairage plus efficace.
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Les désagréments logistiques, notamment pour les transports ou les outils numériques, qui nécessitent une mise à jour à chaque changement.
Depuis, la Commission européenne avait proposé de mettre fin au double changement d’heure, mais les États membres n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur la date ni sur le fuseau horaire définitif à adopter. Résultat : la France, comme ses voisins, continue pour l’instant à avancer ou reculer ses horloges deux fois par an.
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Une habitude bien ancrée
Malgré les débats, le passage à l’heure d’hiver reste une habitude solidement ancrée dans le quotidien des Français. S’il perturbe parfois notre rythme de sommeil, il est aussi souvent perçu comme le vrai début de l’automne, celui des soirées plus courtes, des températures qui baissent et des journées qui s’assombrissent.
Cette année, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2025, il faudra donc reculer sa montre d’une heure : à 3h du matin, il sera 2h. De quoi gagner soixante précieuses minutes de sommeil — avant de plonger dans la saison la plus cocooning de l’année.
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En résumé
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Quand ? Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2025.
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Comment ? À 3h du matin, il sera 2h.
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Pourquoi à cette heure ? Parce que c’est le moment où l’activité humaine est la plus basse et où le changement perturbe le moins.
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Depuis quand ? Depuis 1916, réintroduit en 1976 après le choc pétrolier.
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Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que l’Union européenne tranche définitivement sur la suppression du dispositif.
Une chose est sûre : si le débat sur le changement d’heure continue, cette nuit-là, tout le monde sera d’accord sur un point — une heure de sommeil en plus, ça ne se refuse pas.
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