C’est un outil inédit et très attendu pour tous ceux qui s’interrogent sur la qualité de leur eau du robinet. L’association Générations Futures, en collaboration avec Data For Good, vient de lancer une carte interactive nationale baptisée « Dans mon eau », permettant à chaque Français de savoir quels polluants sont présents dans l’eau de sa commune.
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En quelques clics, il suffit de renseigner son adresse pour obtenir un rapport détaillé sur la composition chimique de l’eau du robinet. Une première en France, alors que les inquiétudes autour des PFAS, des pesticides et des nitrates ne cessent de croître.
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Une carte pour mesurer la pollution de l’eau partout en France
Grâce à cette carte, accessible en ligne, chaque citoyen peut désormais vérifier le niveau de pollution chimique de l’eau qu’il consomme au quotidien. Le moteur de recherche, simple d’utilisation, indique par couleur le degré de contamination de l’eau dans chaque commune :
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Vert : aucune trace de polluant détectée,
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Jaune : présence d’un polluant sans dépassement des seuils de qualité,
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Orange : dépassement modéré,
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Rouge : eau déconseillée à la consommation.
Les données, issues des Agences régionales de santé (ARS), sont mises à jour chaque mois et permettent d’obtenir une vision précise, quasi en temps réel, de la qualité de l’eau potable dans chaque région.
Des villes particulièrement touchées dans le nord du pays
Selon les premières analyses de Dans mon eau, certaines zones apparaissent particulièrement préoccupantes. Calais, Chartres et Nemours figurent parmi les communes classées en rouge, signe d’un niveau d’alerte maximal. Dans ces villes, les relevés ont montré la présence simultanée de pesticides, de nitrates, de perchlorates et de composés volatils comme le CVM (chlorure de vinyle monomère).
À Paris, l’eau reste globalement conforme aux normes sanitaires, mais des traces de PFAS, de pesticides et de nitrates ont tout de même été détectées lors des contrôles effectués en juillet 2025. La capitale s’affiche donc en jaune, indiquant la présence de polluants, mais sans dépassement de seuils.
Plus globalement, la carte montre que le nord et le centre de la France sont les plus touchés, tandis que le sud-ouest reste relativement épargné. Une disparité qui s’explique notamment par la densité agricole et industrielle de certaines régions, où les produits chimiques s’infiltrent plus facilement dans les nappes phréatiques.
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L’outre-mer et la Corse, exemples de pureté
Bonne nouvelle pour les territoires d’outre-mer : la carte révèle que la quasi-totalité de ces régions dispose d’une eau conforme. En Guadeloupe, Martinique, Mayotte et La Réunion, aucune zone rouge n’a été relevée. Seule exception : Macouria, en Guyane, classée en orange, en raison de la présence d’un polluant dépassant les limites de qualité.
La Corse se distingue également avec un excellent score : les eaux locales sont parmi les plus saines du territoire, selon les données recueillies par les ARS.
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Une question de santé publique
Les résultats de Dans mon eau confirment une réalité inquiétante : la pollution chimique de l’eau du robinet est une question de santé publique majeure. Les PFAS, surnommés "polluants éternels", les pesticides issus de l’agriculture intensive, ou encore les nitrates présents dans les sols, constituent autant de menaces invisibles pour la santé des Français.
Pour Générations Futures, l’objectif de cette carte n’est pas seulement d’informer, mais aussi d’alerter les pouvoirs publics sur la nécessité de renforcer les contrôles et de limiter l’usage des produits chimiques.
« Nous voulons que chaque citoyen puisse connaître la vérité sur ce qu’il boit et faire pression pour une eau plus saine », explique un représentant de l’association.
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Un outil simple, mais essentiel
Lancée en juillet 2025, la carte Dans mon eau s’impose déjà comme un outil essentiel de transparence environnementale. En permettant à chacun d’accéder facilement aux données de son réseau local, elle contribue à mieux comprendre les risques liés à la consommation d’eau polluée.
Mise à jour chaque mois, cette carte offre une photographie toujours plus fine de la situation, avec la possibilité de filtrer les résultats par type de polluant (PFAS, nitrates, pesticides, CVM ou perchlorates).
En attendant de nouvelles mesures gouvernementales pour améliorer la qualité de l’eau, cette initiative citoyenne permet à tous les Français de reprendre le contrôle sur ce qu’ils boivent au quotidien.
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