Succès surprise sur Netflix, le film d’animation « KPop Demon Hunters » a conquis le monde avec son mélange explosif de musique, d’action et de mythologie coréenne.
Pourtant, malgré cet engouement planétaire, ses créateurs Maggie Kang et Chris Applehans ont été catégoriques : il n’y aura pas de version live-action du long-métrage. Selon eux, l’essence même du projet repose sur la liberté créative unique offerte par l’animation.
« Le ton et l’humour n’existeraient pas en live-action »
Dans une interview accordée à la BBC, la réalisatrice Maggie Kang, déjà saluée pour son travail sur The Lego Ninjago Movie, a expliqué pourquoi elle ne croit pas à une adaptation en prise de vues réelles :
« Tant d’éléments dans le ton et l’humour sont permis grâce à l’animation. Il est vraiment difficile d’imaginer ces personnages dans un monde réel. Cela semblerait trop terre-à-terre. Pour moi, cela ne fonctionnerait absolument pas. »
Son co-réalisateur Chris Applehans, connu pour Wish Dragon, partage cette position sans détour. Pour lui, l’animation permet d’exprimer une intensité visuelle et émotionnelle impossible à reproduire avec des acteurs :
« L’un des grands avantages de l’animation est qu’elle permet de créer des personnages aux attributs incroyables. Rumi peut être une comédienne loufoque, chanter, faire un coup de pied arrière tournant une seconde plus tard, puis une chute libre dans le ciel. C’est ça, la magie de ce médium. »
Et d’ajouter, avec une pointe d’ironie :
« Je me souviens qu’ils ont adapté beaucoup d’anime différents et que, souvent, cela semblait un peu guindé. »
Lire aussi : KPop Demon Hunters : les chanteuses du film vont enfin chanter en vrai et pour la première fois en direct
L’animation, un terrain de liberté
Pour Maggie Kang et Chris Applehans, le succès de KPop Demon Hunters repose précisément sur sa capacité à repousser les limites du possible. L’univers du film — un mélange de fantasy coréenne, d’esthétique K-pop et d’action chorégraphiée — n’aurait pas le même impact dans un décor réaliste.
Entre les combats démoniaques spectaculaires, les séquences musicales stylisées et les effets de transformation propres à chaque héroïne, la narration repose sur la fluidité graphique et la vitalité visuelle que seule l’animation peut offrir.
« L’animation permet de rendre crédible l’impossible, tout en conservant une émotion sincère », explique Chris Applehans.
« Si on transposait cela dans un film live, on perdrait la poésie, la fantaisie et cette exagération assumée qui font le charme de KPop Demon Hunters. »
Lire aussi : Les salaires de Léa Salamé et Élise Lucet font polémique, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme
Une possible suite déjà en préparation
Si les deux réalisateurs ferment la porte à une version en prises de vues réelles, ils ne cachent pas leur enthousiasme à l’idée d’un deuxième volet animé. D’après le site américain Variety, des discussions sont déjà en cours entre Netflix et le studio Sony pour développer une suite.
Maggie Kang confirme :
« Nous sommes face à un énorme potentiel d’histoires secondaires. Plusieurs questions sont restées sans réponse, et certaines zones d’ombre n’ont pas encore été explorées. »
Elle révèle que le premier film, d’une durée de 85 minutes, avait dû faire des choix drastiques :
« C’était avant tout l’histoire de Rumi. Nous avions aussi des intrigues autour de Zoey et Mira, mais il était impossible de tout raconter. Ce n’était pas encore leur film. »
Une suite pourrait donc s’intéresser davantage à ces personnages secondaires et approfondir les origines du groupe Saja Boys, ces mystérieux démons masculins venus troubler la mission du groupe de K-pop.
Lire aussi : Salaires du JT : combien gagnent réellement Anne‑Claire Coudray, Gilles Bouleau et Laurent Delahousse ?
Un univers inspiré de la culture coréenne
L’univers de KPop Demon Hunters est un vibrant hommage à la culture coréenne contemporaine, mêlant mythologie ancestrale et culture pop mondiale. Les héroïnes du film — cinq chanteuses et danseuses au style affirmé — mènent une double vie : idoles de la K-pop le jour, chasseuses de démons la nuit.
Le contraste entre leurs performances musicales et leurs combats spectaculaires a séduit un large public international, tout en incarnant la fierté culturelle d’une génération d’artistes asiatiques.
« Nous voulions créer une œuvre qui célèbre la créativité coréenne dans toute sa diversité », confie Maggie Kang.
« Ce n’est pas seulement un film d’action. C’est une déclaration d’amour à la musique, à la solidarité féminine et à la culture de Séoul. »
Lire aussi : Voici le salaire de Jean-Pierre Foucault pour présenter le Loto, et il fait beaucoup réagir les internautes
Un succès mondial pour Netflix
Depuis sa sortie, KPop Demon Hunters s’est imposé comme l’un des plus gros succès d’animation sur Netflix en 2025, cumulant plus de 80 millions de vues en trois semaines.
Le film a conquis aussi bien les fans de K-pop que les amateurs de films d’action fantasy, et séduit la critique pour sa bande-son explosive, produite en partie par des artistes coréens tels que BIBI et (G)I-DLE.
Les internautes ont particulièrement salué la représentation féminine forte, l’humour subtil et la qualité de l’animation signée Sony Pictures Animation, déjà derrière Spider-Man: Across the Spider-Verse.
Lire aussi : Léa Salamé : l'énorme bourde de France 2 sur Dominique Bernard qui provoque la polémique
Entre fidélité artistique et respect du public
Refuser une adaptation live-action est aussi, pour Maggie Kang et Chris Applehans, une question de fidélité artistique. Les deux cinéastes redoutent l’écueil des réinterprétations maladroites qui ont souvent déçu les fans — à l’image de certaines adaptations d’anime cultes.
« KPop Demon Hunters appartient à l’animation, et c’est ce qui la rend spéciale », résume Maggie Kang.
« Si nous faisons une suite, ce sera pour approfondir cet univers dans sa forme la plus pure : celle du dessin, de la musique et du rêve. »
Une œuvre culte en devenir
Avec son style dynamique, son ton décalé et sa célébration de la pop asiatique, KPop Demon Hunters s’impose déjà comme un phénomène culturel. Et si l’avenir de la franchise ne passe pas par une version en live-action, il semble plus que jamais assuré sur le terrain qui l’a vue naître : l’animation.
Coloré, rythmé et audacieux, le film prouve qu’en 2025, les productions animées asiatiques n’ont rien à envier à Hollywood. Et à en croire ses créateurs, la suite pourrait bien repousser encore plus loin les frontières du possible.
Découvrez maintenant Salaires du JT : combien gagnent réellement Anne‑Claire Coudray, Gilles Bouleau et Laurent Delahousse ? et « C’est dangereux » : Michel Drucker face aux critiques sur sa fortune colossale.
Lire aussi : Voici le salaire de Jean-Pierre Foucault pour présenter le Loto, et il fait beaucoup réagir les internautes