Netflix continue de surprendre le monde du divertissement. Après avoir révolutionné la manière de regarder des séries et des films, la plateforme veut désormais bousculer celle de jouer.
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Le géant du streaming cherche actuellement un directeur de l’IA générative pour le gaming, un poste prestigieux — et particulièrement lucratif — puisque la rémunération pourrait grimper jusqu’à 840 000 dollars par an, soit près de 70 000 dollars par mois (soit environ 60 000 € par mois).
Mais au-delà de ce salaire à faire rêver, cette annonce traduit aussi la stratégie très claire de Netflix : faire de l’intelligence artificielle un pilier central de sa croissance future.
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Un poste à la croisée du jeu, de la créativité et de la technologie
Le poste en question se situe “à l’intersection de la technologie, du produit et de la créativité”, selon la description publiée par Netflix. Le futur directeur de l’IA générative pour le gaming sera chargé de “façonner et déployer” la stratégie IA du service, en imaginant “de nouvelles expériences de jeu basées sur les capacités de l’intelligence artificielle”.
"Sorry, there's just no money for new projects" "we have to lay off hundreds of people to cut costs" "that show/game/studio has been canceled and closed due to lack of profits"
— Kendra, regular version (@kendrawcandraw.bsky.social) 2 octobre 2025 à 22:09
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En d’autres termes, il s’agit d’utiliser des modèles génératifs — ces systèmes capables de produire des images, des dialogues, des environnements entiers — pour créer des jeux vidéo plus immersifs et plus adaptatifs.
La mission est ambitieuse : inventer “des formes de jeux entièrement nouvelles” et “développer des prototypes de mécaniques de gameplay natif IA”. Cela signifie que Netflix Gaming, qui propose déjà plus de 120 titres à ses abonnés, pourrait bientôt offrir des expériences où les scénarios, les environnements ou les personnages s’adaptent en temps réel au joueur grâce à l’intelligence artificielle.
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Un salaire à la hauteur des ambitions
Le salaire affiché est à la mesure du défi. L’offre mentionne une rémunération comprise entre 430 000 et 840 000 dollars par an, selon le profil du candidat. À ce niveau de salaire, on ne parle pas d’un simple poste technique mais bien d’une position de direction stratégique, appelée à collaborer étroitement avec les studios internes de Netflix et les équipes produits et plateformes.
Ce poste de “partenaire clé” au sein de l’écosystème Netflix vise à définir l’avenir du gaming sur la plateforme, un secteur en pleine expansion malgré une base encore modeste comparée aux divisions cinéma et séries.
La firme de Los Gatos veut manifestement rattraper son retard sur les géants du jeu vidéo et se positionner sur un marché où l’IA devient un moteur d’innovation.
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Netflix Gaming : un projet encore discret mais ambitieux
Souvent perçu comme un service secondaire par rapport au cœur de métier de Netflix, le gaming a connu des débuts timides. Les premiers jeux intégrés à l’abonnement n’ont pas immédiatement trouvé leur public. Pourtant, les chiffres sont en hausse et la plateforme continue d’investir.
Plus de 120 jeux sont désormais disponibles, jouables sur mobile et PC, et Netflix a déjà ouvert plusieurs studios de développement internes, notamment à Helsinki et à Los Angeles. L’arrivée d’un directeur de l’IA générative pourrait marquer une étape décisive : celle où Netflix ambitionne de créer des jeux originaux capables de rivaliser avec les titres des plus grands éditeurs, tout en exploitant les possibilités créatives de l’IA.
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L’ombre de la polémique : l’IA ne fait pas que des heureux
Si le poste fait rêver par sa rémunération, il soulève aussi de vives inquiétudes dans le milieu du divertissement. Depuis plusieurs mois, Netflix est au centre d’une controverse autour de l’usage de l’intelligence artificielle dans ses productions.
Lors du tournage de la série The Eternaut, certaines scènes, dont un immeuble en train de s’effondrer, ont été créées grâce à des prompts IA.
Un choix qui a suscité des réactions indignées : pour beaucoup, l’usage massif de l’IA dans la création artistique représente une menace pour les emplois, notamment ceux des graphistes, animateurs, scénaristes et techniciens.
Les syndicats d’Hollywood ont d’ailleurs fait de ce sujet un point de tension majeur lors des dernières grèves. La peur est simple : que la technologie ne remplace peu à peu les créateurs humains.
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Entre fascination et inquiétude : l’IA, moteur de l’avenir du divertissement ?
Ted Sarandos, le co-directeur général de Netflix, ne cache pas son enthousiasme pour l’IA. Selon lui, elle permettra de “réduire les coûts de production” et de “stimuler la créativité des équipes”. L’entreprise ne veut pas seulement utiliser l’IA pour automatiser certaines tâches, mais aussi pour innover dans la narration, la personnalisation des expériences et, désormais, dans le jeu vidéo.
Mais de nombreux observateurs craignent que cette vision industrielle n’appauvrisse l’imaginaire collectif. Après tout, l’IA se nourrit d’œuvres existantes — souvent sans autorisation — et finit par produire des contenus qui se ressemblent tous.
Certains artistes parlent même d’une uniformisation visuelle et émotionnelle, où la singularité disparaît au profit de modèles standardisés. La question est donc ouverte : à force d’injecter de l’intelligence artificielle dans tout, Netflix ne risque-t-il pas de perdre ce qui faisait sa force initiale — des histoires humaines, sincères, incarnées ?
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Un tournant symbolique pour l’industrie
L’annonce de ce recrutement ne concerne pas que Netflix : elle incarne une mutation profonde du secteur du divertissement. Les grands studios, tout comme les éditeurs de jeux vidéo, cherchent désormais à intégrer des équipes IA au cœur de leur stratégie. Google, Microsoft, Amazon et même Disney ont déjà publié des offres similaires.
Ce mouvement général traduit une volonté : utiliser les modèles génératifs pour automatiser la conception visuelle, la création de décors, voire la rédaction de dialogues. Une révolution qui bouleverse les métiers créatifs traditionnels et redéfinit les frontières entre humain et machine.
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Un rêve de gamer… ou un cauchemar pour les artistes ?
Pour beaucoup, le poste proposé par Netflix ressemble à un rêve éveillé : un salaire colossal, un environnement créatif, et la promesse de travailler sur des projets à la pointe de la technologie. Mais pour d’autres, c’est une alarme rouge.
Derrière ce recrutement se cache peut-être une accélération de l’automatisation du divertissement, où les jeux, les films et les séries seraient produits par des algorithmes entraînés sur des milliers d’œuvres humaines.
Car si l’IA peut être un outil extraordinaire, elle n’a ni intuition, ni sensibilité, ni émotion. Elle ne sait pas raconter la fragilité d’un regard, la tension d’un silence, la beauté d’une imperfection. Et c’est sans doute là que réside la véritable limite de son pouvoir créatif.
Netflix, qui s’est bâti sur la puissance des histoires humaines, saura-t-il préserver cette dimension tout en embrassant la technologie ? L’avenir nous le dira. Mais une chose est sûre : en annonçant un poste à 70 000 dollars par mois dédié à l’intelligence artificielle, la plateforme vient de confirmer qu’elle mise plus que jamais sur un futur où l’homme et la machine devront cohabiter.
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