Humeurs

Mark Zuckerberg lui propose plus d’un milliard de dollars, l'ingénieur star de l'IA lui dit non

07 août 2025 - 21 : 47
par Mylène Mark Zuckerberg a proposé un salaire de plus d’un milliard de dollars à un ancien employé pour le faire revenir chez Meta. Mais Andrew Tulloch, expert en IA, a refusé l’offre. Voici pourquoi.

L’argent ne fait pas tout. Et ce n’est pas Mark Zuckerberg qui dira le contraire, lui qui vient de subir un affront particulièrement symbolique dans la guerre de talents que se livrent les géants de la tech autour de l’intelligence artificielle.

Selon une enquête du Wall Street Journal, le patron de Meta aurait proposé un salaire astronomique, estimé entre 1 et 1,5 milliard de dollars sur six ans, à un ancien employé parti rejoindre OpenAI, pour qu’il accepte de revenir chez Meta. Mais l’offre a été refusée net.

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L’homme en question s’appelle Andrew Tulloch, un ingénieur australien de renom considéré comme l’un des esprits les plus brillants dans le domaine de l’IA. Et son refus a tout d’un symbole dans la bataille technologique qui oppose aujourd’hui Meta, Google, Microsoft et OpenAI dans une course folle à l’intelligence artificielle générative.

Andrew Tulloch, le génie que Meta voulait (désespérément) récupérer

Ce nom ne vous dit peut-être rien, et pourtant, Andrew Tulloch est une figure respectée dans le milieu de la tech. Ancien de Facebook, aujourd’hui Meta, il y avait acquis une réputation de génie de l’IA, avant de quitter l’entreprise pour rejoindre OpenAI. Il y a notamment contribué à plusieurs avancées techniques autour des grands modèles de langage.

Mais même OpenAI n’a pas réussi à le garder : Tulloch a finalement décidé de fonder sa propre startup, Thinking Machine Labs, avec Mira Murati, une autre ancienne d’OpenAI et figure montante du secteur, elle aussi approchée par Mark Zuckerberg… et elle aussi a décliné son offre.

Le message est clair : même les sommets financiers promis par Meta n’ont pas suffi à convaincre ces talents de retourner dans le giron de la firme.

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Meta tente de débaucher OpenAI (mais échoue presque totalement)

Toujours selon le Wall Street Journal, Meta aurait tenté de recruter plus de 100 employés d’OpenAI ces derniers mois. Le but ? Rattraper son retard face à la concurrence, notamment Microsoft, qui a investi massivement dans la startup à l’origine de ChatGPT, ou encore Google avec Gemini.

Mais sur cette centaine de profils approchés, moins de dix auraient accepté de franchir le pas. Un chiffre bien faible pour une entreprise au budget quasi illimité, capable d’offrir plus d’un milliard de dollars à une seule recrue. Un chiffre d’autant plus saisissant quand on sait que la majorité de ces offres incluaient des actions, des primes et des avantages gigantesques sur plusieurs années.

Le revers est brutal pour Mark Zuckerberg, qui réalise que l’argent ne suffit plus à attirer les meilleurs talents — surtout lorsqu’ils ont des convictions personnelles fortes, des projets entrepreneuriaux concrets ou des réserves éthiques sur certaines stratégies de Meta.

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L’argent, un levier dépassé dans la course à l’intelligence artificielle ?

Ce refus de Tulloch marque un tournant symbolique dans la compétition que se livrent les géants de la Silicon Valley. Là où, il y a encore quelques années, un chèque à neuf chiffres suffisait à convaincre, les choses ont changé. Aujourd’hui, les ingénieurs IA les plus brillants veulent construire leur propre vision, contribuer à des projets plus ouverts, ou réinventer les modèles existants.

Et certains, comme Tulloch et Murati, préfèrent miser sur la liberté, l’impact réel et l’indépendance entrepreneuriale plutôt que de rejoindre les rangs d’un géant parfois critiqué pour ses ambitions démesurées.

Mark Zuckerberg, lui, continue d’investir des milliards de dollars dans la course à l’IA, en parallèle de ses projets très controversés comme la construction d’un immense bunker privé, censé le protéger d’un possible effondrement de la société. Un paradoxe qui interroge, à l’heure où ses projets les plus stratégiques semblent peiner à convaincre même les talents qu’il admire le plus.

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En résumé

Malgré une offre de plus d’un milliard de dollars, Andrew Tulloch, ex-génie de Meta et figure centrale d’OpenAI, a décliné la proposition de Mark Zuckerberg pour rester à la tête de sa propre startup, Thinking Machine Labs. Il n’est pas seul : Mira Murati et une grande majorité des talents convoités par Meta ont également refusé les avances de l’entreprise.

Ce nouvel échec dans la guerre des talents souligne que, dans le domaine de l’IA, la vision, la liberté et l’éthique priment désormais sur les milliards. Une réalité qui pourrait bien redessiner les rapports de force dans la Silicon Valley dans les années à venir.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!