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100 millions de dollars par an : Meta tente de débaucher les ingénieurs d’OpenAI à coups de salaires démesurés

18 juin 2025 - 12 : 20
par Mylène

Une guerre des talents digne d’un mercato sportif

Le monde de l’intelligence artificielle ne connaît plus de limites, et encore moins sur le plan financier. Dans une révélation surprenante et très commentée, Sam Altman, le patron d’OpenAI, a affirmé que plusieurs de ses meilleurs ingénieurs avaient été démarchés par Meta, avec des offres salariales atteignant jusqu’à 100 millions de dollars par an. Un montant à neuf chiffres qui fait penser à un mercato de football, mais dans la Silicon Valley.

Meta propose 100 millions par an aux ingénieurs d’OpenAI : la guerre des talents est lancée

Interrogé dans le podcast « Uncapped » animé par son frère Jack Altman, le PDG d’OpenAI a détaillé les approches agressives dont ont été l’objet ses collaborateurs. « C’est dingue. Je suis vraiment content que, jusqu’à présent, aucun de nos meilleurs éléments n’ait décidé d’accepter », a-t-il déclaré, évoquant une campagne de séduction ciblée par le géant fondé par Mark Zuckerberg.

Meta sort le carnet de chèques pour rattraper son retard

Loin de nier ces pratiques, plusieurs médias américains rapportent également que Meta aurait proposé des salaires à neuf chiffres à des cadres de Scale AI, entreprise spécialisée dans l’annotation de données, basée à San Francisco. Un secteur clé pour entraîner les modèles d’intelligence artificielle, et qui fait désormais partie des priorités stratégiques de Meta.

Face à la domination technologique de certains concurrents – notamment OpenAI avec GPT-4 ou Anthropic avec Claude –, Meta cherche à se repositionner. Le groupe a ainsi lancé en avril Llama 4, une nouvelle version de son modèle d’IA générative. Mais les résultats mitigés de ce dernier ont déçu de nombreux observateurs du secteur, incitant l’entreprise à accélérer sa stratégie de recrutement.

Parmi ses investissements phares, Meta prévoit désormais plus de 14 milliards de dollars injectés dans Scale AI, un partenariat qui s’est accompagné du recrutement d’Alexandr Wang, fondateur et CEO de l’entreprise, pour diriger la nouvelle division de superintelligence de Meta.

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OpenAI : la fidélité plutôt que les chèques à neuf chiffres

Pour Sam Altman, la stratégie de Meta soulève de sérieuses questions. « Je pense que les gens se disent qu’OpenAI a de meilleures chances de développer la superintelligence, et peut-être d’atteindre une valorisation supérieure », avance-t-il dans le même podcast.

Mais au-delà de la compétition financière, c’est une vision de l’innovation qui s’oppose à une autre. Altman affirme croire à la force de la mission, du sens donné au travail, et à la culture d’entreprise, bien plus qu’aux promesses d’un enrichissement personnel immédiat. Selon lui, offrir des primes colossales sans autre vision que le recrutement ne suffit pas : « Cette stratégie d’offrir un pont d’or et d’en faire la raison de rejoindre le groupe, plutôt que la mission ou le travail, ne va pas créer une super culture d’entreprise. »

Malgré les montants ahurissants en jeu, aucun des piliers d’OpenAI n’aurait encore cédé aux sirènes de Meta, affirme le PDG. Un signe fort de cohésion interne, ou simplement une question de temps avant qu’un premier départ ne survienne ?

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Une concurrence ultra-agressive dans le secteur de l’IA

Cette nouvelle offensive de Meta s’inscrit dans un contexte d’extrême tension sur les talents dans le secteur de l’intelligence artificielle. Les ingénieurs spécialisés dans les modèles de langage, l’architecture des réseaux neuronaux ou la gestion des données sont parmi les profils les plus courtisés du monde tech actuel.

Les entreprises les plus riches – Microsoft, Google, Amazon, Nvidia, et donc Meta – n’hésitent plus à doubler voire tripler les rémunérations habituelles pour s’attacher les services des cerveaux de demain. Il faut dire que la course à la superintelligence – objectif avoué d’OpenAI comme de Meta – pourrait générer des centaines de milliards de dollars à long terme, tant l’IA promet de révolutionner tous les secteurs économiques.

Dans ce jeu de pouvoir, les équipes les plus innovantes sont devenues les cibles privilégiées. Et la tentation de déstabiliser son concurrent en le privant de ses talents est une arme stratégique redoutable.

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Une bataille d’image autant que de technologie

Au-delà des chiffres, cette guerre des talents renforce aussi la polarisation entre les grandes visions de l’IA. D’un côté, OpenAI, soutenu par Microsoft, prône une avancée contrôlée vers l’intelligence artificielle générale (AGI). De l’autre, Meta semble privilégier une approche plus libre, fondée sur l’open source (notamment avec ses modèles LLaMA), mais avec une puissante logique commerciale derrière.

Les deux visions ne sont pas incompatibles sur le papier, mais elles reflètent des cultures d’entreprise très différentes. Et pour Sam Altman, c’est là que réside la vraie différence : « Je respecte beaucoup de choses chez Meta, mais je ne pense pas qu’ils soient bons en matière d’innovation. »

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En résumé

Alors que l’intelligence artificielle redessine les frontières de l’innovation, Meta a frappé fort en proposant jusqu’à 100 millions de dollars par an à des ingénieurs d’OpenAI, dans une tentative de recrutement d’envergure. Si aucun n’a encore accepté, la manœuvre a relancé le débat sur la valeur du travail, la fidélité à une mission et les limites du capitalisme de talents.

Dans cette course mondiale à la superintelligence, les batailles ne se jouent plus seulement sur les algorithmes… mais aussi sur les salaires. Et les montants atteints en disent long sur l’enjeu stratégique de cette nouvelle révolution technologique.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!