Si j'avais su, il y a presque 5 ans, que chaque soir que Dieu fait, après ma journée de boulot, je serais scotchée à mon ordinateur pendant plus de 3 heures pour, entre autres, trier une centaine de mails, est-ce que je me serais lancée quand même ? Eh oui, ces mails, j'en ai besoin : je suis blogueuse mode (je te le rappelle). Je me dois d'être au courant de ce qui se fait (ou pas), de l'actualité « modesque » quelle qu'elle soit.
Si j'avais su que mon emploi du temps serait quasi réglé comme du papier à musique, que je ne pourrais déroger à cet emploi du temps millimétré, sous peine d'être complètement submergée par le retard accumulé, que je bloguerais en vacances, en voyage et parfois même malade (sortez les mouchoirs !), est-ce que je l'aurais ouvert ce foutu blog ?
Si j'avais su que je devrais avoir 3 têtes et 4 bras afin de préparer mes articles pour la semaine, répondre aux commentaires, visiter celles qui me les ont laissés, être présente sur les réseaux sociaux et faire face, tout de même, à ma vie privée (oui, madame, j'en ai une, de vie privée !), est-ce que j'aurais appuyé sur la touche validation de blog ?
Si j'avais su que les idées me fuiraient (parfois) et que j'angoisserai / transpirerai / me goinfrerai devant mon écran, en me rongeant les ongles, devant ma page blanche, est-ce que j'aurais signé ?
Si j'avais su que je courrai après les statistiques, après la reconnaissance, après l'amooooouuuuurrrrrr de mes lectrices (en vain ?), en mettant à mal mon ego, est-ce que j'aurais vraiment tenté l'aventure ?
Si j'avais su qu'il me faudrait (peut-être) affronter des trolls, ces génies malfaisants et (peut-être) devenir la cible d'attaques aussi méchantes qu'injustifiées, aurais-je franchi le pas ?
Si j'avais su que certaines blogueuses me prendraient pour un tremplin pour leur propre blog, à coup de demande d'échange de lien, d’emails dont l'objet est de savoir comment je fais pour trouver des partenaires, pour booster mon blog, etc... (provenant – en plus – de personnes que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam), aurais-je dit OUI ?
La réponse à toutes ces questions est : « pas sûr ! « Parfois, il vaut mieux rester dans l'ignorance hein et avoir la joie de découvrir les DÉ-TAILS à dose homéopathique (ou pas). Dans le même esprit, je te raconterais bien mon accouchement, mais je ne peux pas, j'ai signé une clause de confidentialité (sacrée Florence, va !).
Donc tout ça pour dire que si on savait tout avant eh ben, peut-être que l'on ne voudrait plus rien faire...
Si j'aurais su, j'aurais pas v'nue !