Jamais le mandat d’Emmanuel Macron n’a semblé aussi fragile. Lundi 6 octobre, le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté la démission de son gouvernement à peine quatorze heures après sa nomination officielle, plongeant l’exécutif dans un chaos sans précédent.
Une séquence politique d’une intensité rare, que Le Parisien n’a pas hésité à qualifier de « stupéfiant psychodrame ». Et pour cause : ce nouvel épisode s’ajoute à une série de crises qui semblent avoir peu à peu épuisé la présidence.
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Un président plus isolé que jamais
La scène a fait le tour des médias : Emmanuel Macron, seul, marchant sur les quais de Seine, téléphone à la main, comme perdu dans ses pensées. L’image d’un chef d’État esseulé, confronté à la désagrégation de son pouvoir. Le président a accordé un délai de 48 heures à Sébastien Lecornu pour tenter de sauver l’impossible, une mission que beaucoup jugent vaine.
« Il est quasiment mort », aurait confié l’un de ses soutiens au Parisien, une phrase lourde de sens qui résonne comme un constat d’échec. Dans son propre camp, la lassitude s’installe, la foi s’effrite.
Certains appellent même à la dissolution de l’Assemblée nationale, voire à la démission du président, un scénario que l’intéressé a toujours écarté mais qui semble désormais flotter dans l’air.
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La démission express de Sébastien Lecornu, symbole d’un pouvoir à bout de souffle
Ce qui devait être un nouveau départ s’est transformé en débâcle historique. En acceptant la démission du gouvernement Lecornu à peine quatorze heures après son entrée en fonction, Emmanuel Macron a signé le gouvernement le plus éphémère de la Ve République.
Le jeune Premier ministre, nommé le 9 septembre, a tenté de composer une équipe stable dans un contexte d’extrême tension, mais les rivalités internes et les refus en cascade ont eu raison de ses efforts.
Selon l’entourage présidentiel, le chef de l’État a demandé à son Premier ministre de reprendre les négociations pour « définir une plate-forme d’action et de stabilité pour le pays ». Une mission périlleuse, tant le climat politique est délétère.
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Une “mécanique de la mort” au sein du pouvoir
Les mots employés par les proches du président ne laissent aucune place à l’ambiguïté. Un fidèle, interrogé par Le Parisien, parle d’une « mécanique de la mort », évoquant un engrenage fatal dans lequel l’exécutif s’est lui-même enfermé.
« On s’est mis tout seuls dans la m… », aurait-il déclaré, amer. Pour ce proche, Emmanuel Macron n’aurait pas su anticiper les tensions suscitées par certaines nominations, notamment celle – avortée – de Bruno Le Maire au ministère des Armées, qui aurait crispé une partie de la droite et provoqué de nouvelles fractures au sein de la majorité.
« La vérité, c’est que le président devait prendre de la distance. Il n’a pas voulu lâcher le manche. Il le reprend dans la figure », ajoute un autre soutien, lucide. Derrière ces mots durs, c’est toute la stratégie présidentielle qui est remise en question.
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La majorité présidentielle en miettes
Depuis la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en 2024, le camp présidentiel n’a cessé de perdre du terrain. Renaissance, le parti fondé par Emmanuel Macron, n’est plus majoritaire, et ses rangs se clairsement de jour en jour. Plusieurs élus centristes et macronistes ont pris leurs distances, certains rejoignant des groupes indépendants, d’autres se murant dans le silence.
Le coup le plus rude est venu de Gabriel Attal, ancien Premier ministre et figure emblématique du macronisme, qui n’a pas hésité à exprimer publiquement ses réserves. Invité du journal de 20 heures de TF1, il a déclaré sans détour : « Je ne comprends plus les décisions du président de la République.
Il y a une forme d’acharnement à vouloir garder la main. » Une phrase perçue comme une rupture symbolique entre l’ancien protégé et son mentor.
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Des requins qui sentent le sang
Les observateurs politiques décrivent une atmosphère de fin de règne. Les alliances se défont, les ambitions s’aiguisent, les couteaux sortent. « Tous sentent le sang tels des requins et se disent : c’est le moment de le bouffer », aurait confié un proche du président. Une métaphore crue mais parlante, qui traduit la perte d’autorité du chef de l’État sur ses propres troupes.
Dans les coulisses de l’Élysée, les conseillers sont sur le qui-vive, certains préparant déjà un plan B en cas de départ précipité. D’autres espèrent encore un sursaut, une manœuvre politique capable de renverser la tendance. Mais le temps presse.
La lassitude gagne même les fidèles
Même parmi les soutiens historiques du président, la désillusion est palpable. Plusieurs figures de la macronie historique, autrefois prêtes à défendre bec et ongles la vision du chef de l’État, se montrent aujourd’hui désabusées. « Il y a un épuisement général, confie un ministre sortant. On a l’impression de tourner en rond, de toujours recommencer les mêmes erreurs. »
Ce climat d’incertitude s’étend jusque dans les ministères, où l’attente d’un nouveau gouvernement plonge les services dans le flou. Certains redoutent déjà une crise institutionnelle d’ampleur si aucune solution viable n’émerge dans les prochaines heures.
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Un président seul contre tous
À mesure que la tempête politique s’intensifie, Emmanuel Macron semble de plus en plus isolé. Privé de majorité, contesté par ses anciens alliés, critiqué par l’opposition et même par ses soutiens, il fait face à l’un des moments les plus périlleux de sa carrière.
Son entourage tente de minimiser la crise, assurant que « tout est sur la table », et que le président n’exclut aucun scénario. Mais dans les faits, les marges de manœuvre se réduisent. Dissolution, remaniement complet, gouvernement d’union nationale… aucune option ne semble réellement satisfaisante.
Le président, conscient du péril, joue désormais sa survie politique. Sa capacité à restaurer la confiance de ses alliés comme de l’opinion publique déterminera s’il peut encore espérer rebondir ou s’il devra se résoudre à une fin de mandat prématurée.
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En résumé : un quinquennat à la dérive
Cette nouvelle crise marque un tournant. Le second quinquennat d’Emmanuel Macron, déjà émaillé de tensions sociales, de polémiques institutionnelles et de ruptures politiques, s’enfonce dans une impasse. Le départ de Sébastien Lecornu n’en est pas la cause, mais le révélateur d’un système à bout de souffle, d’une présidence épuisée, minée par ses propres contradictions.
Alors que les regards se tournent vers l’Élysée, une question brûle toutes les lèvres : Emmanuel Macron pourra-t-il encore sauver ce qu’il reste de son autorité, ou assiste-t-on aux dernières heures d’un pouvoir qui se délite à vue d’œil ?
Pour l’instant, le président temporise, tente de gagner du temps, mais l’histoire politique montre que lorsqu’un chef d’État paraît affaibli, le retour en grâce est rare. À moins d’un miracle, le « psychodrame stupéfiant » évoqué par Le Parisien pourrait bien devenir le symbole d’un crépuscule politique annoncé.
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