Une nouvelle bataille judiciaire secoue le monde du divertissement. Les géants Disney, Warner Bros. Discovery et Universal Pictures ont décidé de poursuivre en justice la société chinoise MiniMax, spécialisée dans l’intelligence artificielle, qu’ils accusent de s’être nourrie illégalement de leurs œuvres pour entraîner son service Hailuo AI.
Un « studio hollywoodien de poche » controversé
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MiniMax vante son outil Hailuo AI comme un « studio hollywoodien de poche », capable de générer à la demande des vidéos de personnages emblématiques issus de films et séries cultes. Or, selon la plainte déposée devant un tribunal fédéral de Californie, cette prouesse technique ne serait possible qu’en ayant utilisé, sans autorisation, des données et images protégées par le droit d’auteur. Parmi les références concernées, les studios citent des licences mondialement connues : Star Wars, Les Minions, Les Gardiens de la Galaxie ou encore Superman. Des œuvres emblématiques, fruits d’années de travail et de milliards de dollars d’investissement, qui auraient été exploitées sans contrepartie.
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Une « menace existentielle » pour l’industrie
Dans leur plainte, les studios parlent d’un véritable pillage à grande échelle, qualifiant la méthode de MiniMax de « menace existentielle ». Ils redoutent que cette technologie puisse bientôt produire des vidéos de plus en plus longues, jusqu’à concurrencer la durée d’un film ou d’une série. Les majors réclament des dommages et intérêts, la restitution des bénéfices réalisés grâce à l’exploitation de leurs contenus, ainsi qu’une interdiction d’utilisation de leurs œuvres par MiniMax. Selon eux, « le modèle économique de contrebande de MiniMax » ne menace pas seulement les grands studios, mais aussi l’ensemble de la chaîne créative qui fait vivre des millions d’emplois à travers le monde.
Une première offensive contre une société chinoise
C’est la première fois que des studios américains de cette envergure attaquent une société d’IA chinoise pour violation du droit d’auteur. Jusqu’ici, la plupart des procédures ciblaient des entreprises américaines ou européennes. Cette internationalisation du conflit témoigne de l’inquiétude croissante des acteurs du divertissement face à l’essor de l’IA générative. Ce n’est d’ailleurs pas la première attaque des majors contre une société d’intelligence artificielle. En juin dernier, Disney, Warner Bros. et Universal s’étaient déjà alliés pour poursuivre la plateforme Midjourney, accusée d’avoir entraîné ses modèles en utilisant des images extraites de films et séries.
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Un débat plus large sur la place de l’IA
Au-delà du cas MiniMax, cette affaire illustre un bras de fer mondial entre créateurs et entreprises d’intelligence artificielle. Les studios affirment soutenir l’innovation technologique, mais appellent à une approche responsable qui respecte les droits des artistes et des auteurs. Les inquiétudes sont partagées par de nombreux secteurs : écrivains, musiciens, journalistes et producteurs redoutent tous que leurs œuvres soient utilisées comme simple matière première pour nourrir des algorithmes, sans rémunération ni reconnaissance. Pour beaucoup, c’est non seulement une question de droit, mais aussi de survie professionnelle.
En résumé
En poursuivant MiniMax, Disney, Warner Bros. et Universal envoient un message clair : Hollywood ne tolérera pas que ses créations soient exploitées sans autorisation par les entreprises d’IA. Une bataille judiciaire qui pourrait bien faire jurisprudence et redessiner les règles du jeu entre la créativité humaine et les nouvelles technologies.
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