La sonnette d’alarme est tirée : la liberté de la presse n’a jamais été aussi menacée depuis cinquante ans. Selon un rapport publié le jeudi 11 septembre 2025 par l’International Idea, un groupe de réflexion basé à Stockholm, l’état démocratique du monde connaît une « détérioration très grave », marquée notamment par un effondrement inquiétant de la liberté des journalistes.
Une chute sans précédent depuis cinq ans
Unsplash - Roman Kraft
Lire aussi : Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale
Entre 2019 et 2024, plus d’un pays sur deux dans le monde a vu au moins un indicateur démocratique reculer. Mais c’est la liberté de la presse qui enregistre la baisse la plus spectaculaire. « Nous n’avons jamais observé une détérioration aussi grave d’un indicateur clé de la santé démocratique », a déclaré Kevin Casas-Zamora, secrétaire général d’International Idea, à l’AFP.
Au total, 43 pays ont connu un net recul dans ce domaine, dont 15 en Afrique et 15 en Europe. Une tendance mondiale qui inquiète fortement les experts : « L’état actuel de la démocratie est préoccupant », insiste Casas-Zamora.
Lire aussi : Macron très loin derrière ces présidents qui touchent un salaire astronomique
Un mélange toxique de pressions
Le rapport souligne plusieurs causes. D’abord, les interventions musclées de gouvernements, certaines héritées des restrictions imposées pendant la pandémie, qui ont servi de prétexte pour museler la presse. Ensuite, la désinformation d’État, qui alimente la méfiance et justifie de nouvelles restrictions. À cela s’ajoute un autre danger : la concentration des médias et la disparition des médias locaux. Ces derniers, pourtant essentiels au débat démocratique, disparaissent progressivement, laissant place à des groupes géants où les contre-pouvoirs s’affaiblissent.
Lire aussi : Sébastien Lecornu : quel salaire et quels avantages pour le nouveau Premier ministre ?
Des reculs marquants, de Kaboul à Séoul
Parmi les pays pointés du doigt, l’Afghanistan, le Burkina Faso et la Birmanie affichent les plus forts reculs, confirmant leur fragilité démocratique. Mais le rapport s’attarde aussi sur un cas plus inattendu : la Corée du Sud. Le pays a vu exploser le nombre de procès en diffamation intentés par le gouvernement contre des journalistes, accompagnés de perquisitions visant la presse.
Du côté des États-Unis, si le rapport n’intègre pas encore les premiers effets du second mandat de Donald Trump, les observateurs se disent préoccupés par les signaux envoyés depuis fin 2024. « Ce qui se passe aux États-Unis a tendance à se propager à l’échelle mondiale. Cela n’augure rien de bon pour la démocratie », alerte Casas-Zamora.
Lire aussi : Sébastien Lecornu : qui est Julie, la femme (très) discrète du nouveau Premier ministre ?
Une menace directe pour la démocratie
L’alerte lancée par ce rapport dépasse le cadre journalistique : elle touche au cœur même de la démocratie. Sans une presse libre et indépendante, la transparence et le contrôle des pouvoirs sont affaiblis, ouvrant la voie à des dérives autoritaires. Le constat est clair : la liberté de la presse est aujourd’hui à son plus bas niveau depuis un demi-siècle. Reste à savoir si la communauté internationale prendra la mesure de ce danger ou si la régression se poursuivra dans les années à venir.
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.
Lire aussi : Brigitte et Emmanuel Macron : après la polémique de la gifle, un ancien collaborateur fait des révélations
