Les grands anxieux le savent hélas trop bien : quand on fait une crise d'angoisse, on est totalement submergé par l'anxiété et ses symptômes physiques qui semblent nous terrasser, au point que l'on ne se sent pas capable de faire grand-chose à part les subir tant bien que mal et attendre que ça passe.
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L'anxiété peut, au même titre que la peur, augmenter soudainement notre rythme cardiaque, générer des maux de ventre, nous faire énormément transpirer sans autre raison apparente ou encore nous donner des nausées.
Ce qu'on ne savait pas encore, et qu'une récente étude de neuroscience vient de démontrer, c'est que l'inverse est aussi vraie : l'anxiété peut être générée par un rythme cardiaque qui augmente !
L'anxiété peut être générée par un rythme cardiaque qui augmente
Autrement dit, notre anxiété peut être générée par notre corps, et c'est une grande nouvelle, car cela nous donne des clés précieuses pour apprendre à apaiser plus vite et plus efficacement ses crises d'angoisses.
Pour parvenir à ce résultat très intéressant pour toutes les personnes concernées par l'anxiété, une équipe de neuroscientifiques de l'Université de Stanford en Californie a mené une étude publiée dans la revue Nature consistant à utiliser la lumière pour contrôler l’activité cellulaire. Grâce à cette technique qu'on appelle également optogénétique, les chercheurs ont réussi à augmenter la fréquence cardiaque des souris de 660 battements par minute à 900.
En procédent à cette augmentation artificielle de la fréquence cardiaque des souris, les chercheurs ont observé que ces dernières ne se comportaient plus de la même manière : elles semblaient beaucoup moins à l'aise dans leur environnement, étaient moins enclines à explorer leur zone de déplacement et ne se servaient notamment plus du levier qu'elles utilisaient habituellement pour obtenir une récompense d'eau. Les chercheurs en ont déduit qu'elles étaient plus anxieuses.
Diminuer son rythme cardiaque pour apaiser efficacement l'anxiété
En mesurant ensuite leur activité cérébrale, les chercheurs ont découvert que l’insula, la région du cerveau associée aux émotions et au traitement des signaux corporels, devenait plus active lorsque la fréquence cardiaque augmentait et que la souris était anxieuse. D'après les neuroscientifiques, l'insula perçoit les signaux du coeur comme une menace de l'environnement, et transmet ensuite cette information à une autre zone du cerveau, au niveau du cortex préfrontal, liée à la prise de décision.
Autrement dit, dès que le rythme cardiaque augmente, le corps déclenche automatiquement une augmentation du niveau d'anxiété. Les chercheurs sont très satisfaits de cette découverte importante, car celle-ci devrait permettre de mieux traiter les personnes qui souffrent d'anxiété chronique.
Ce qui est certain, c'est que la prochaine fois que vous sentez votre anxiété monter et une crise d'angoisse poindre à l'horizon, n'attendez plus et respirez lentement et profondément pour abaisser votre rythme cardiaque. Cela ne pourra que vous faire du bien, car en plus de vous permettre de mieux vous oxygéner et de diminuer votre stress, cela permettra à votre corps de ne plus envoyer de messages générant de l'anxiété mais plutôt du bien-être, et vous vous sentirez alors instantanément mieux.
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