Chaque année, à l’approche du 1er novembre, les chrysanthèmes colorent les cimetières de toute la France. Ces fleurs aux mille pétales, symbole du souvenir et de la longévité, sont devenues indissociables de la Toussaint et du jour des morts.

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Mais peu savent que cette tradition remonte à un événement historique marquant : la fin de la Première Guerre mondiale.
Une tradition née en 1919
L’origine du chrysanthème comme fleur de la Toussaint remonte à 1919, un an après l’Armistice du 11 novembre 1918. Le président de la République de l’époque, Raymond Poincaré, avait ordonné le fleurissement de toutes les tombes pour commémorer les soldats tombés au combat.
À cette époque, le chrysanthème s’est imposé naturellement : c’était l’une des rares fleurs à éclore à l’automne, quand la plupart des autres espèces fanent. Très vite, les Français ont adopté cette habitude, d’abord pour honorer les soldats, puis pour rendre hommage à tous leurs défunts lors de la Toussaint.
Ainsi, au fil des années, la date du 11 novembre — jour de l’Armistice — a peu à peu glissé vers celle du 2 novembre, jour de la fête des morts, jusqu’à devenir une coutume solidement ancrée dans la culture française.
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Une fleur résistante et symbolique
Le chrysanthème n’a pas été choisi uniquement pour sa disponibilité à cette période de l’année. Il est aussi robuste, durable et lumineux, capable de résister aux premières gelées de l’automne.
Dans la symbolique des fleurs, le chrysanthème représente l’immortalité et la longévité. C’est une manière poétique de rendre hommage à ceux qui ne sont plus, tout en rappelant que la mémoire, elle, ne meurt jamais. Ses formes variées et ses couleurs éclatantes — du blanc au pourpre en passant par l’orange et le jaune doré — viennent illuminer les cimetières à une période de l’année souvent grise et froide.
Les horticulteurs préparent d’ailleurs ces fleurs avec soin dès le printemps, les cultivant pendant plusieurs mois afin qu’elles soient à leur apogée au moment de la Toussaint.
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Une tradition au poids économique important
Au-delà de son symbole, le chrysanthème représente aussi un enjeu économique majeur pour les fleuristes français. En 2024, pas moins de 23 millions de chrysanthèmes ont été vendus, dont 22 millions rien que pour la période de la Toussaint.
Cette fleur à elle seule génère près de 20 % du chiffre d’affaires annuel du secteur floral, preuve que la tradition reste solidement ancrée, malgré l’évolution des modes de vie et des rituels funéraires.
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Un symbole de mémoire toujours vivant
Si dans d’autres pays, comme le Japon, le chrysanthème symbolise la joie et la noblesse, en France, il reste intimement lié au souvenir des défunts.
Chaque automne, sa floraison marque un moment de recueillement collectif, mais aussi une célébration de la vie : ces fleurs éclatantes viennent rappeler que la beauté peut encore s’épanouir, même dans la mélancolie de novembre.
Et si, au fond, offrir un chrysanthème, c’était simplement dire : tu n’es pas oublié ?
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