Une semaine après le cambriolage spectaculaire du musée du Louvre, l’enquête s’accélère. Deux hommes, âgés d’une trentaine d’années et originaires de Seine-Saint-Denis, ont été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs criminelle.

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Soupçonnés d’avoir participé au vol de huit joyaux de la couronne de France, estimés à 88 millions d’euros, ils sont désormais au cœur d’une affaire digne d’un film de braquage.
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Une enquête menée par la Brigade de répression du banditisme
Selon des informations confirmées par le parquet de Paris, les deux hommes ont été arrêtés dans le cadre des investigations de la Brigade de répression du banditisme (BRB), chargée de ce dossier à haut risque.
Le premier suspect a été interpellé samedi 25 octobre au soir à l’aéroport de Roissy, alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour l’Algérie. Le second, également trentenaire, a été arrêté dans la foulée.
Les deux hommes sont connus des services de police pour des faits de vols et de recel. Leur profil correspond à celui d’individus déjà familiers des réseaux criminels franciliens spécialisés dans les cambriolages d’envergure.
Leur garde à vue, qui peut durer jusqu’à 96 heures dans le cadre d’une enquête pour crime organisé, devrait permettre aux enquêteurs de recouper leurs déclarations avec les éléments matériels déjà recueillis sur la scène du crime.
Un cambriolage digne d’un film
Les faits se sont déroulés dimanche 19 octobre au matin, dans l’un des lieux les plus sécurisés de France : le musée du Louvre. Selon les premiers éléments de l’enquête, un commando de quatre individus a pénétré dans l’enceinte du musée avant l’ouverture, en brisant une fenêtre pour accéder à la galerie des trésors.
En moins de dix minutes, les malfaiteurs ont fracturé plusieurs vitrines à l’aide de disqueuses et se sont emparés de huit joyaux de la couronne, dont certains datent du XIXe siècle. Les objets volés, au cœur du patrimoine historique français, sont estimés à 88 millions d’euros.
Le commando s’est ensuite enfui à bord de deux puissants scooters, rejoignant vraisemblablement un véhicule relais. Dans leur précipitation, les voleurs ont abandonné une partie de leur matériel : gants, disqueuses, casque, chalumeau, gilet jaune et talkie-walkie ont été retrouvés sur place.
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Des traces ADN déterminantes
C’est sur ces objets que se concentrent les espoirs des enquêteurs. Comme l’a indiqué Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, plus de 150 prélèvements ADN et papillaires ont été effectués sur la scène du cambriolage.
L’analyse de ces échantillons pourrait permettre d’identifier les membres du commando et leurs complices. L’un des ADN retrouvés sur un des gants abandonnés serait déjà connu des fichiers de la police, ce qui aurait conduit à l’arrestation des deux suspects.
Ce travail minutieux de comparaison et de recoupement mobilise plusieurs unités spécialisées, notamment le laboratoire central de la préfecture de police de Paris et les experts de la police technique et scientifique.
Les joyaux de la couronne toujours introuvables
Malgré ces avancées, les bijoux volés n’ont toujours pas été retrouvés. Parmi eux figurait notamment la couronne de l’impératrice Eugénie, tombée des mains des voleurs pendant leur fuite. Cet objet emblématique, légèrement abîmé, a pu être récupéré et est désormais en restauration.
Mais les autres pièces, d’une valeur inestimable, demeurent introuvables. Les enquêteurs privilégient plusieurs pistes : un recel à l’étranger, notamment en Europe de l’Est ou en Afrique du Nord, ou un démantèlement rapide des bijoux afin d’en revendre les pierres précieuses séparément.
Cette dernière hypothèse inquiète particulièrement les autorités, car elle rendrait impossible toute récupération des œuvres sous leur forme d’origine.
Un casse audacieux qui interroge sur la sécurité du musée
Ce cambriolage d’une rapidité saisissante, survenu dans le musée le plus visité du monde, soulève de nombreuses questions sur la sécurité des collections. Comment un tel braquage a-t-il pu avoir lieu dans un lieu équipé de caméras, de gardiens et d’un système d’alarme ultramoderne ?
D’après les premières investigations, le commando aurait profité d’un angle mort des caméras et d’une faille dans la procédure de relève de surveillance. L’intrusion a été si rapide que les agents de sécurité n’ont pas eu le temps d’intervenir.
Le ministère de la Culture a demandé un audit complet du dispositif de sécurité du musée afin de renforcer les zones sensibles. De nouvelles mesures devraient être prises dans les prochaines semaines pour éviter qu’un tel événement ne se reproduise.
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Des suspects déjà dans le viseur de la police
Les deux individus interpellés faisaient partie des personnes surveillées depuis plusieurs jours par la BRB. Leurs déplacements avaient été tracés grâce à leurs téléphones portables et à la vidéosurveillance dans plusieurs quartiers de la région parisienne.
L’un d’eux aurait effectué plusieurs allers-retours suspects vers la capitale dans les jours précédant le casse, tandis que l’autre aurait tenté de se procurer des faux papiers avant son arrestation à Roissy.
Les enquêteurs cherchent désormais à identifier les deux autres membres du commando, toujours en fuite, ainsi que les éventuels relais logistiques ayant permis de stocker ou d’exporter les bijoux volés.
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Une affaire qui passionne le public et la justice
L’affaire suscite un vif intérêt en France et à l’étranger. Un vol de cette ampleur, commis au cœur du Louvre, rappelle les plus célèbres braquages de l’histoire de l’art, comme le vol de la Joconde en 1911 ou celui du Gardner Museum de Boston en 1990.
Mais au-delà du sensationnalisme, c’est le préjudice patrimonial qui choque. Ces joyaux de la couronne, symboles du faste monarchique français, sont considérés comme trésors nationaux. Leur disparition temporaire représente une perte historique et culturelle majeure.
L’enquête, placée sous la supervision du parquet de Paris, devrait se poursuivre pendant plusieurs mois. Les enquêteurs espèrent que l’exploitation des données ADN, des images de vidéosurveillance et des flux téléphoniques permettra d’identifier l’intégralité du réseau et, peut-être, de retrouver les joyaux disparus.
En résumé
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Deux suspects originaires de Seine-Saint-Denis, âgés d’une trentaine d’années, ont été placés en garde à vue après le cambriolage du musée du Louvre.
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Le vol, perpétré le 19 octobre 2025, a duré moins de dix minutes et visait huit joyaux de la couronne, pour une valeur estimée à 88 millions d’euros.
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Plus de 150 prélèvements ADN et papillaires ont été réalisés sur place.
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Les bijoux volés n’ont pas encore été retrouvés, mais l’enquête avance rapidement.
Un casse spectaculaire, des suspects en fuite et des joyaux disparus : tous les ingrédients d’un thriller sont réunis, à ceci près que l’histoire se déroule bien au cœur de Paris, dans le musée le plus célèbre du monde.
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