Alors qu’elle s’apprête à prendre les rênes de Maternelles XXL, Marie Portolano s’est confiée avec une sincérité désarmante sur ses années passées dans le monde du sport.
Invitée dans l’émission On refait la télé sur RTL, l’ancienne journaliste sportive, désormais figure du service public, est revenue sur une période marquée par le harcèlement, les remarques sexistes et un sentiment permanent d’illégitimité.
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Un parcours marqué par le sexisme dès le début
En 2021, Marie Portolano avait déjà secoué le monde médiatique avec son documentaire Je ne suis pas une salope, je suis journaliste, dans lequel plusieurs consœurs témoignaient des abus subis dans les rédactions sportives. Trois ans plus tard, elle enfonçait le clou avec la sortie de son livre La femme du plateau, où elle revenait plus longuement sur son expérience.
Aujourd’hui encore, elle n’hésite pas à dire combien il a été difficile de se faire une place dans un univers où les femmes étaient encore trop peu représentées. "À l’époque, quand on me faisait un commentaire, je riais beaucoup. J'appelle ça la stratégie de l’évitement", explique-t-elle. Un rire de façade, utilisé comme un mécanisme de défense pour désamorcer les remarques déplacées, mais qui, avec le recul, n’a fait que renforcer le cercle vicieux.
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La stratégie de l’évitement et le poids du syndrome de l’imposteur
Consciente qu’elle occupait une place que beaucoup auraient voulu lui contester, Marie Portolano raconte avoir vécu en permanence avec le syndrome de l’imposteur. "J’avais l’impression déjà de piquer la place à absolument toute la Terre. Je me disais 'si je ne suis pas sympa, ils ne vont pas vouloir continuer à bosser avec moi'. Donc je rigolais. Je me disais 'en riant, ça va passer, il va croire que je suis un peu conne et puis très bien'."
Une manière de se protéger, mais aussi une forme d’auto-censure, qui empêchait d’imposer des limites claires face aux comportements déplacés. Comme elle le souligne elle-même, ce réflexe de rire validait indirectement les propos sexistes de ses collègues, donnant à ces derniers l’impression que leurs attitudes pouvaient continuer sans conséquence.
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La boule au ventre et la peur constante
À force d’endurer cette situation, l’angoisse a fini par s’installer durablement. Marie Portolano décrit cette période comme une succession de journées vécues avec "la boule au ventre". "J’avais toujours peur de dire une bêtise. Je me disais 'si ma langue fourche, ils vont dire que je suis nulle'." La journaliste avoue même avoir passé "plus de temps à réfléchir à comment éviter les gens problématiques qu’à travailler". Une phrase qui résume toute la difficulté de se concentrer sur son métier lorsqu’on évolue dans un climat de méfiance, où chaque geste ou sourire pouvait être mal interprété.
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La peur d’être perçue comme "une dragueuse"
Dans son témoignage, Marie Portolano revient aussi sur une crainte spécifique : celle d’être jugée à travers le prisme du sexisme ordinaire. "Comme j’étais la seule femme, je passais mon temps à me dire 'ça, il ne faut pas que je dise ça sinon ils vont croire que je les allume, attention le footballeur il va venir, il ne faut pas que je lui souris trop sinon il va croire que je suis une dragueuse'." Une vigilance constante qui transformait chaque interaction en potentiel danger d’interprétation. Résultat : aucune place pour le plaisir ou la spontanéité dans son travail, ce qui l’a progressivement poussée à changer de voie.
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Une nouvelle étape avec Maternelles XXL
Aujourd’hui, loin des plateaux sportifs où elle a vécu ses plus grandes désillusions, Marie Portolano ouvre un nouveau chapitre de sa carrière. À la tête de Maternelles XXL, elle aborde des thématiques tout aussi cruciales, mais dans un climat où elle espère trouver plus de sérénité. Son parcours, jalonné de luttes silencieuses et d’expériences douloureuses, fait d’elle une voix précieuse dans le débat sur la place des femmes dans les médias et plus largement dans le monde du travail.
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Un témoignage qui fait bouger les lignes
En partageant sans filtre ses souffrances et ses erreurs d’adaptation, Marie Portolano contribue à lever le voile sur une réalité encore trop souvent minimisée. Son témoignage rappelle combien il est difficile, même pour une femme talentueuse et reconnue, de se frayer un chemin dans des environnements encore largement masculins. Mais il porte aussi un message d’espoir : celui de pouvoir transformer la douleur en force, et de continuer à avancer en ouvrant de nouvelles perspectives. Pour ses fans comme pour les téléspectateurs qui la suivront dans sa nouvelle aventure, elle reste une figure inspirante, capable de mettre en lumière des sujets essentiels.
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