Culture

Brame du cerf en direct : et vous, seriez-vous prêt à regarder une vidéo de la forêt de Rambouillet pendant 504 heures ?

09 septembre 2025 - 14 : 20
par Clémence France 3 expérimente la slow TV avec 504 heures de direct depuis la forêt de Rambouillet. Brame du cerf, sangliers et silence naturel… La France est-elle prête pour ce phénomène nordique ?

C’est une première en France, et elle ne passe pas inaperçue. Depuis le 8 septembre, France 3 Paris Île-de-France diffuse en continu 504 heures d’images en direct de la forêt de Rambouillet. Sept caméras fixées dans les arbres, alimentées par panneaux solaires, captent jour et nuit la nature brute, sans montage ni commentaire.

Brame du cerf en direct : et vous, seriez-vous prêt à regarder une vidéo de la forêt de Rambouillet pendant 504 heures ?

L’objectif : faire vivre au public le brame du cerf, ce moment spectaculaire où les mâles s’affrontent pour séduire les femelles. Mais au-delà de l’expérience animalière, il s’agit aussi de tester la slow TV, un format déjà culte dans les pays nordiques.

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Qu’est-ce que la slow TV ?

La slow TV, ou « télévision lente », consiste à filmer en temps réel des scènes du quotidien ou de la nature, sans aucun artifice. Pas de voix off, pas de musique dramatique, pas de montage : juste la réalité, dans sa durée. Cela peut être un train qui roule pendant 7 heures, un feu de cheminée qui crépite, une personne qui tricote, ou encore un paysage qui change au fil des heures.

Le phénomène est né en Norvège en 2009, lorsque la chaîne NRK a diffusé en direct le trajet de l’Oslo-Bergen, un voyage ferroviaire de sept heures. Succès fou : les spectateurs ont été captivés. Depuis, chaque émission de slow TV est devenue un événement national en Norvège, et même en Suède, où la migration des élans a été suivie avec ferveur.

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La version française : la forêt de Rambouillet

Pour cette première tentative grandeur nature, France 3 a choisi un décor emblématique : la forêt de Rambouillet. Le réalisateur Nicolas Sallé, passionné de nature et originaire des Yvelines, en est convaincu : ce format peut émerveiller, mais aussi sensibiliser.

« Nous allons capter des scènes merveilleuses, d’autant plus belles qu’elles seront fugaces. Mais le spectateur pourra aussi entendre un avion ou une voiture passer, même en pleine nuit. Cela rappelle que même dans un sous-bois isolé, on n’échappe pas à la pollution sonore. » Les caméras infra-rouge permettent de filmer la nuit, tandis que des micros enregistrent chaque son : craquement de brindille sous un sanglier, clapotis d’un héron, souffle du vent. De quoi plonger le spectateur dans une immersion totale.

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Pourquoi ça marche ailleurs ?

En Norvège, ces programmes réunissent des millions de téléspectateurs. Les gens regardent en famille, au café, dans des lieux publics, et commentent en direct sur les réseaux sociaux. En Suède, la slow TV est devenue un rituel collectif. À première vue, il ne se passe rien… puis, soudain, un élan traverse l’écran et l’excitation est à son comble. Ce que les chercheurs appellent un « anti-spectacle » devient en réalité une expérience de méditation collective, qui apaise autant qu’elle fascine.

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La France est-elle prête ?

La télévision française a déjà testé des expériences proches. En 2014, Tokyo Reverse proposait neuf heures d’images d’un homme marchant dans Tokyo… à l’envers. En 2015, Slow Moscow offrait une longue balade dans la capitale russe. Mais aucun projet n’avait atteint l’ampleur de ce direct de 504 heures, le plus long jamais diffusé en France. « La slow TV, c’est quelque chose qui s’apprivoise. On peut le laisser tourner en fond, regarder de temps en temps, ou s’endormir avec. C’est une autre façon de consommer la télé », souligne Nicolas Sallé.

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Plus qu’un programme, un message

Au-delà de l’expérience télévisuelle, le réalisateur espère aussi sensibiliser le public au respect de la nature. Chaque année, des spectateurs du brame du cerf dérangent les animaux en s’approchant trop près, provoquant du stress. Avec cette diffusion, Nicolas Sallé espère qu’ils comprendront qu’il est possible de s’émerveiller sans perturber la faune. « J’aimerais que ce programme donne envie aux gens de s’intéresser à la nature qui les entoure, mais avec respect. Le spectacle est plus beau quand on le contemple de loin », insiste-t-il.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.