La crise politique française connaît un nouvel épisode. Ce mardi soir, Emmanuel Macron a officiellement nommé Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, après la chute de François Bayrou dont le gouvernement n’a pas obtenu la confiance de l’Assemblée nationale. La passation de pouvoir est désormais programmée pour ce mercredi à midi, à Matignon.
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Une nomination dans un climat d’instabilité
Le choix de Sébastien Lecornu survient dans un contexte de grande fragilité pour l’exécutif. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, Emmanuel Macron peine à gouverner sans majorité claire. François Bayrou, nommé en décembre dernier, n’a pas réussi à bâtir de coalition durable, contraignant le chef de l’État à un nouveau changement de Premier ministre. Avec cette nomination, Emmanuel Macron confie les rênes du gouvernement à l’un de ses fidèles les plus proches, déjà pressenti à plusieurs reprises pour Matignon. À 39 ans, Sébastien Lecornu devient le septième Premier ministre nommé par Emmanuel Macron depuis 2017, et le cinquième depuis le début du second quinquennat.
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Sébastien Lecornu, un fidèle du président
Ancien ministre des Armées et des Anciens Combattants, Sébastien Lecornu s’est imposé comme un homme de confiance du président. Entré au gouvernement dès 2017, il a occupé plusieurs portefeuilles sensibles : Transition écologique, Collectivités territoriales, Outre-mer puis Défense. Sa nomination à Matignon confirme la volonté d’Emmanuel Macron de s’entourer de collaborateurs loyaux, dans une période où la recherche de compromis avec les oppositions semble de plus en plus difficile.
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Une passation symbolique à Matignon
La cérémonie prévue ce mercredi à midi marquera officiellement le passage de relais entre François Bayrou et son successeur. L’image sera forte : celle d’un Premier ministre sortant, fragilisé par un Parlement hostile, cédant sa place à un jeune responsable politique qui doit désormais affronter une double urgence, sociale et institutionnelle. Au-delà du rituel protocolaire, cette passation de pouvoir devrait être scrutée avec attention. Les premiers mots de Sébastien Lecornu, tout comme la composition de son futur gouvernement, donneront une indication sur la stratégie retenue pour tenter de stabiliser la situation.
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Des défis immédiats pour le nouveau chef du gouvernement
À peine installé, Sébastien Lecornu devra se confronter à des défis majeurs. La mobilisation « Bloquons tout le 10 septembre », qui s’annonce massive, testera sa capacité à gérer une contestation sociale d’ampleur. Sur le plan institutionnel, il devra aussi mener des consultations avec les partis politiques pour tenter de bâtir des accords ponctuels, sans lesquels la gouvernance restera paralysée.
Dans ce climat tendu, la passation de pouvoir de demain ne sera pas seulement une formalité : elle symbolisera aussi le lancement d’une mission quasi impossible, celle de redonner un semblant de stabilité à un quinquennat déjà marqué par l’instabilité chronique.
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