Alors que les résultats du baccalauréat 2025 affichent une légère progression, un nouveau sondage vient ternir le tableau. Selon une enquête CSA réalisée pour CNEWS, Europe 1 et le Journal du Dimanche, seuls 8% des Français considèrent que le niveau scolaire des élèves en France est « bon ».
Une défiance massive qui contraste avec les chiffres officiels de réussite aux examens.
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Un constat sévère des Français
Dans le détail, 56% des sondés estiment que le niveau général des élèves est « moyen », tandis que 36% jugent qu’il est « mauvais ». La sévérité des Français traverse toutes les catégories sociales et les tranches d’âge, même si certaines nuances apparaissent. Les jeunes de 18-24 ans, ainsi que les 65 ans et plus, sont les plus pessimistes : seulement 3% d’entre eux estiment le niveau satisfaisant. À l’inverse, les 25-34 ans se montrent un peu plus indulgents, avec 22% d’avis positifs. Côté catégories socioprofessionnelles, la défiance est quasi unanime : 7% seulement des CSP+ et des CSP- jugent le niveau bon, contre 9% chez les inactifs.
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Des clivages politiques marqués
Les réponses varient également selon les affinités politiques. Les sympathisants de droite (4%) et d’extrême droite (5%) affichent les taux d’opinions positives les plus bas. À gauche, en revanche, 15% jugent le niveau des élèves correct, avec un pic à 23% chez les soutiens de La France insoumise. Du côté de la majorité présidentielle, 10% estiment que le niveau est bon, 60% qu’il est moyen et 30% qu’il est mauvais. Ces résultats traduisent un malaise persistant autour de l’école, perçue par une large majorité comme en perte de vitesse.
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Un baccalauréat pourtant en légère progression
Ce sondage intervient alors que les résultats définitifs du bac 2025 montrent un taux de réussite en légère hausse par rapport à 2024 : 91,8% de réussite, soit +0,4 point. La voie générale affiche 96,4% de réussite (+0,3), la voie technologique 91,2% (+0,9) et la voie professionnelle 84,1% (+0,6). Des chiffres que le ministère de l’Éducation nationale présente comme encourageants, mais qui peinent à convaincre l’opinion publique.
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Une baisse de niveau pointée du doigt
Pour de nombreux responsables politiques, à commencer par le Premier ministre François Bayrou, cette hausse des résultats ne reflète pas nécessairement la réalité du niveau académique. Les enquêtes internationales comme PISA, TIMSS ou PIRLS pointent régulièrement un retard français, notamment en mathématiques et en français. Certains dénoncent une tendance à rendre les épreuves plus « accessibles » et une notation plus « tolérante », afin d’afficher des taux de réussite élevés.
Les experts nuancent le débat
Pour autant, des spécialistes de l’éducation appellent à relativiser. Ils soulignent l’absence d’études qualitatives équivalentes aux grandes enquêtes internationales pour les bacheliers français. Ils rappellent aussi qu’il est essentiel de comparer cette supposée « baisse de niveau » à l’évolution des compétences des adultes en France, qui n’ont pas faibli dans les dernières enquêtes. Autrement dit, si des difficultés existent, elles ne sont pas nécessairement aussi généralisées que ne le perçoit l’opinion publique.
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La France en retard dans les classements internationaux
Les comparaisons internationales restent toutefois préoccupantes. Dans l’évaluation TIMSS, les élèves français de CM1 obtiennent 484 points en mathématiques, un score stable depuis 2019 mais inférieur de 40 points à la moyenne européenne. En 4e, l’écart est de 28 points. Seuls 3% des collégiens français de 4e atteignent le niveau le plus avancé en mathématiques, contre 11% en moyenne européenne, 40% en Corée du Sud et 46% à Singapour. À l’inverse, 17% des élèves français de 4e n’atteignent pas les compétences de base, un chiffre en hausse par rapport à 2019 (12%).
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En résumé
Ce sondage met en lumière une fracture profonde entre les résultats officiels et la perception des Français. Alors que le bac 2025 affiche un taux de réussite record, l’opinion publique juge massivement le niveau des élèves insuffisant. Entre inquiétudes sur la baisse de niveau, critiques sur l’évolution des épreuves et retard dans les classements internationaux, le débat sur l’école reste plus que jamais au cœur de la vie politique et sociale.
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