Culture

Deux jours fériés en plus : pourquoi l’Alsace et la Moselle conservent cette exception française

13 août 2025 - 11 : 57
par Clémence Alsace et Moselle conservent deux jours fériés supplémentaires grâce à leur droit local. Voici l’histoire et les raisons de cette exception.

L’Alsace et la Moselle bénéficient depuis plus d’un siècle d’un calendrier particulier qui leur accorde deux jours fériés supplémentaires par rapport au reste de la France. Alors que le gouvernement prévoit de réduire le nombre de jours chômés à l’échelle nationale, cette spécificité locale reste protégée. Elle repose sur un droit local unique en France, issu d’une histoire mouvementée et d’un héritage culturel profondément ancré.

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Une réforme nationale qui ne change rien pour l’Alsace-Moselle

Le projet de réforme du calendrier des jours fériés prévoit de retirer le caractère chômé au lundi de Pâques et au 8 mai, ce qui ramènerait à neuf jours fériés par an le total pour la majorité des Français. Mais en Alsace et en Moselle, le compteur restera fixé à onze jours. Les deux journées supplémentaires, le Vendredi saint et la Saint-Étienne (26 décembre), sont intégrées depuis longtemps au calendrier officiel local et ne seront pas affectées par la réforme. Cela signifie que, même si le reste du pays perd deux jours de repos officiels, les habitants de Strasbourg, Mulhouse, Colmar, Metz ou Thionville continueront à profiter de ce privilège unique.

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Des racines dans l’histoire allemande

Pour comprendre cette exception, il faut remonter à la fin du XIXᵉ siècle. Après la guerre de 1870, l’Alsace et une partie de la Lorraine, correspondant aujourd’hui au département de la Moselle, furent annexées par l’Empire allemand. En 1892, une ordonnance impériale introduisit deux jours fériés spécifiques : le Vendredi saint, jour important dans la tradition protestante, et la Saint-Étienne, fêtée le lendemain de Noël.

À l’époque, le Vendredi saint ne concernait que les communes disposant d’un temple protestant ou d’une église mixte, tandis que la Saint-Étienne s’appliquait à tout le territoire. L’objectif de cette mesure était de refléter les pratiques religieuses locales et d’harmoniser le calendrier avec celui de l’Empire.

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Le maintien après 1918

En 1918, au terme de la Première Guerre mondiale, l’Alsace et la Moselle redeviennent françaises. La question du maintien ou non de ces dispositions se pose alors. Finalement, la France décide de conserver ces jours fériés, intégrés à un ensemble plus vaste connu sous le nom de droit local d’Alsace-Moselle. Ce droit particulier couvre divers aspects : repos dominical, régime des associations, règles en matière de sécurité sociale complémentaire, et donc, calendrier des jours chômés. Ce maintien avait pour objectif de ne pas brusquer la population locale, attachée à ses traditions et à son rythme de vie particulier, mais aussi de respecter les engagements pris lors de la réintégration à la France.

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Un droit local toujours vivant

Plus d’un siècle plus tard, ce droit local continue de structurer la vie quotidienne en Alsace-Moselle. Les deux jours fériés supplémentaires en sont la manifestation la plus visible pour le reste de la France, mais ils ne sont qu’une partie d’un ensemble juridique cohérent. Les habitants de ces départements y voient un symbole fort de leur identité régionale. Le Vendredi saint y est encore célébré chaque année, souvent par des offices religieux et des événements communautaires. La Saint-Étienne, le 26 décembre, permet quant à elle de prolonger les festivités de Noël et de passer plus de temps en famille.

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Un symbole identitaire défendu

Pour les élus et responsables locaux, il est hors de question de toucher à ces jours chômés. Ils représentent un héritage historique et culturel qui dépasse la simple question de repos. Les collectivités locales rappellent que ces jours sont inscrits dans un cadre légal spécifique et que toute tentative de suppression devrait passer par une modification du droit local, ce qui suscite généralement une opposition ferme.

Cette position est largement partagée par la population, qui perçoit cette exception comme un marqueur de son identité. En période de débats nationaux sur les jours fériés, les habitants d’Alsace-Moselle rappellent régulièrement que leur calendrier particulier est non seulement un droit acquis, mais aussi un élément fort de leur patrimoine.

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Ce que cela change concrètement

Dans les faits, après la réforme nationale, les Français hors Alsace-Moselle auront neuf jours fériés par an. Les Alsaciens et Mosellans, eux, en auront onze. Ces deux jours supplémentaires sont autant d’occasions de préserver des traditions familiales, religieuses ou culturelles propres à la région.

Par exemple, le Vendredi saint reste un jour marqué par le recueillement pour les communautés protestantes et réformées. La Saint-Étienne, quant à elle, est souvent l’occasion de grands repas familiaux et de marchés de Noël prolongés, notamment dans les villes alsaciennes où la tradition festive est très forte.

Récapitulatif

Territoire Nombre de jours fériés après réforme Jours supplémentaires
Reste de la France 9 Aucun
Alsace et Moselle 11 Vendredi saint, Saint-Étienne

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En résumé

La situation particulière de l’Alsace et de la Moselle n’est pas un privilège récent, mais le résultat d’un héritage historique vieux de plus d’un siècle. Protégée par le droit local, cette exception résiste aux réformes nationales et continue de rythmer la vie régionale. Les deux jours fériés supplémentaires, le Vendredi saint et la Saint-Étienne, constituent un lien vivant avec l’histoire et la culture de ces territoires, et un élément auquel leurs habitants restent profondément attachés

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.