Ce que révèle la hausse des passages aux urgences
La canicule n’est pas qu’un inconfort estival : elle exerce une pression concrète sur les urgences avec plus de 100 passages recensés pour des motifs liés à la chaleur. Ces venues concernent des coups de chaleur, des déshydratations, des malaises et des exacerbations de pathologies existantes.
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Derrière ce volume, on observe une grande diversité de profils : personnes âgées, nourrissons, femmes enceintes, patients avec maladies chroniques, mais aussi travailleurs en extérieur et jeunes actifs. Autrement dit, personne n’est totalement épargné quand les températures s’envolent plusieurs jours d’affilée.
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Qui sont les plus exposés pendant la canicule
Les personnes âgées restent très vulnérables en raison d’une moindre sensation de soif et d’une thermorégulation parfois altérée. Les nourrissons et jeunes enfants ne peuvent pas exprimer correctement leurs besoins et se déshydratent plus vite. Les personnes vivant avec des maladies cardio-respiratoires, insuffisance rénale ou diabète subissent plus durement la chaleur. À ces groupes s’ajoutent les travailleurs en extérieur (BTP, logistique, espaces verts) ainsi que les sportifs qui maintiennent des efforts aux heures chaudes. La chaleur agit comme un amplificateur de risque : effort identique, conséquences plus lourdes.
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Les signes d’alerte à connaître absolument
Savoir reconnaître un coup de chaleur est vital. Les signaux à prendre au sérieux sont une température corporelle très élevée, des céphalées intenses, des vertiges, une confusion, une peau chaude et sèche, un pouls rapide et, parfois, des nausées ou une perte de connaissance. À la différence d’une simple insolation, un coup de chaleur peut survenir sans exposition directe au soleil, dans un intérieur mal ventilé ou lors d’un effort prolongé. Face à ce tableau, la prise en charge doit être rapide : refroidissement du corps, hydratation si la personne est consciente, appel aux secours en cas de signes neurologiques.
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Comment les urgences s’organisent pour absorber la hausse
Les services d’urgence s’adaptent à ces pics saisonniers avec des parcours de tri accélérés, des zones de refroidissement et des protocoles pour la déshydratation et l’hyperthermie. L’objectif est double : stabiliser les patients à risque et éviter les complications. Les hôpitaux rappellent toutefois qu’une part des passages pourrait être évitée grâce à une prévention rigoureuse à domicile et sur le lieu de travail.
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Prévention au quotidien : les réflexes qui sauvent
Premier réflexe, boire régulièrement sans attendre la soif, en privilégiant l’eau. Deuxième réflexe, adapter ses activités : limiter efforts et déplacements aux heures les plus fraîches, porter des vêtements amples et clairs, utiliser des moyens de refroidissement (douches tièdes, brumisation, linges humides). Troisième réflexe, rafraîchir le logement : aérer tôt le matin et tard le soir, fermer volets et rideaux en journée, favoriser la ventilation croisée. Quatrième réflexe, surveiller les proches vulnérables : un simple appel peut prévenir une déshydratation silencieuse. Éviter l’alcool et les boissons très sucrées, fractionner les repas, placer une bouteille d’eau à portée de main en permanence sont des gestes simples mais essentiels.
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Le monde du travail face à la chaleur
Dans le BTP, la livraison, la restauration ou l’événementiel, la canicule accroît la pénibilité. Les bonnes pratiques : décaler les horaires, installer des points d’eau, multiplier les pauses, aménager des zones ombragées, réduire la charge physique quand le thermomètre dépasse certains seuils. Informer les équipes des signes d’alerte (crampes, étourdissements, fatigue inhabituelle) permet d’interrompre l’effort à temps.
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Pourquoi agir en amont réduit les passages aux urgences
La meilleure façon de soulager les urgences est d’éviter d’y aller pour des motifs évitables. Cette prévention passe par une anticipation individuelle (planifier ses sorties, préparer de l’eau, repérer un lieu frais), une solidarité de voisinage (prendre des nouvelles des personnes isolées) et une adaptation des collectivités (ouverture de salles rafraîchies, communication ciblée). Chaque coup de chaleur évité, c’est un passage de moins à l’hôpital et une personne protégée des séquelles possibles.
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En résumé : vigilance et constance tant que la chaleur persiste
Tant que la canicule dure, la vigilance doit rester élevée. Plus de 100 passages aux urgences rappellent que la chaleur a un coût humain réel. En combinant hydratation, refroidissement, repos, aménagement des horaires et entraide, on réduit significativement les risques. La clé n’est pas un grand geste isolé, mais la constance dans de bons réflexes appliqués chaque jour jusqu’au retour de températures plus clémentes.
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