Culture

Jarry : "Boudé par la communauté gay" ? Ce témoignage qui fait réagir

12 août 2025 - 17 : 50
par Mylène Jarry fait un constat amer : son public, majoritairement féminin et hétéro, boude la communauté LGBTQIA+. L'humoriste confie sa déception et son incompréhension.

Jarry, l’humoriste angevin devenu incontournable sur scène et à la télé, a récemment évoqué avec émotion un paradoxe surprenant : malgré son orientation sexuelle et sa popularité, il est, selon lui, peu soutenu par la communauté LGBTQIA+. Une confession qui a pris les internautes de court… et relance la réflexion sur visibilité, appartenance et diversité de public.

jarry-boude-par-la-communaute-gay

Lire aussi : "Je suis larguée et je l’assume" : Florence Foresti avoue ne plus vouloir faire semblant

Un humoriste populaire… mais pas autant auprès des siens ?

Lors d’une interview accordée à Têtu, Jarry observe un contraste saisissant : ses salles ne sont majoritairement habitées ni par des hommes homosexuels, ni même par ceux qui pourraient penser qu’il représente leurs codes. Il confie avec franchise : « C’est la communauté qui vient le moins voir mes spectacles », ajoutant qu’il s’attendait à offrir une image plus inclusive aux personnes LGBTQIA+.

Il explique que, dès ses débuts sur scène, certains médias l’avaient catalogué comme "trop gay" ou présentant un humour "gay" — catégorisation qu’il a toujours rejetée : « Je fais de l’humour, point », résume-t-il.

Il souligne la déception ressentie face à cette absence de soutien, malgré son authenticité. Non pas qu’il revendique un rôle militant : « Je ne représente pas les gays, je ne représente que moi-même. » Mais il note que le manque de soutien de la presse gay l’a marqué. Il partage ce sentiment d’être isolé au sein d’un milieu dont il imaginait faire partie.

Lire aussi : "Toute la magie s’est envolée" : les vacances ratées de Bérengère Krief

Une identité revendiquée… avec nuance

Une personnalité facétieuse et ouverte

Cela n’empêche en rien son succès : Jarry parle de son public comme l’un des plus variés qu’il ait jamais eu, allant de 7 à 90 ans et particulièrement composé de 70 % de femmes de tous profils. Il s’en amuse : ce public large et hétéro qui l’adopte lui permet de combler les salles, y compris dans les petites villes, où il joue devant des dizaines de milliers de spectateurs.

Une homosexualité assumée avec légèreté

Sur la scène ou à la télévision, Jarry incarne son identité avec bienveillance et autodérision. Il rappelle combien son parcours a façonné sa personnalité. Dans un bar gay de Paris, au tout début, on l’avait accueilli avec un trait d’humour déconcertant : “Comment elle va celle-là ?” — un pionnier moment d’humour involontaire. Mais avec le temps, il a appris à naviguer sans filtre, refusant de jouer un rôle biaisé pour plaire à un milieu.

Il revient sur son coming-out à 27 ans. Après la perte de son père, il l’a annoncé à sa famille avec sincérité. Sa mère lui a répondu avec simplicité et naturel « Attends quelques années ». C’était pour lui un signe fort de confiance et d’acceptation : « J’ai fait le choix d’être qui je suis. » Il en conclut : « J’ai refusé de jouer à l’hétéro pour la télé », même s’il sait que cette décision a pu surprendre.

Lire aussi : "Stach Stach" : l’incroyable fortune générée par un délire télé de Michaël Youn

Une réflexion profonde sur identité et succès populaire

Un artiste "caméléon"

Ce succès hors codes, selon lui, provient de sa capacité à s’adresser à la diversité : aussi bien aux femmes de tous âges, aux enfants qu’à ceux qui n’ont rien à voir avec son parcours. Il se définit comme un caméléon sur scène. Cette adaptabilité, selon lui, est la clé de la connexion avec un public hétérocentré, tout en restant fidèle à lui-même.

Une reconnaissance tardive, mais méritée

Il se réjouit de remplir des Zénith en province — parfois des villes comptant moins d’habitants que la salle qu’il remplit. Et si certains l’ont repoussé ou sous-estimé à ses débuts, aujourd’hui il incarne un artiste populaire assumant son orientation, et cela sans compromis.

Lire aussi : "On va voir ailleurs et on revient" : ce que Michael Youn n’avait jamais osé dire sur son couple

Ce que cela dit du paysage LGBTQIA+ en France

Une communauté diverse… et pas uniforme

Jarry souligne une réalité souvent oubliée : la communauté LGBTQIA+ n’est pas monolithique. Il ne représente qu’un pan d’une communauté plurielle. Certains artistes plus engagés ou avec un discours plus militant peuvent toucher d’autres publics. Il cite Tristan Lopin, plus "câblé communauté gay", dont lui et son équipe respectent la proximité avec ce public.

De l’appartenance à la communauté… à la liberté de choix

Son parcours met en lumière que l’appartenance n’est pas une obligation. Il explique ne pas s’être senti à sa place au début, parfois jugé "pas assez gay" ou au mauvais endroit. Aujourd'hui, il revendique fièrement de rester lui-même, sans courber l’échine pour plaire. Et si certains membres de la communauté n’adhèrent pas, cela ne l’affecte plus.

En résumé

Jarry livre un témoignage sensible sur ce qui peut être une double solitude : celle d’être un artiste connu et aimé d’un large public, tout en se sentant parfois exclu du groupe auquel il appartient naturellement. Ce constat n’est pas conflictuel. Il est l’occasion d’interroger les attentes que l’on projette sur les artistes, mais aussi, plus largement, d’accepter que la visibilité aujourd’hui s’exprime de multiples manières.
L’essentiel, selon lui, est de rester authentique, fidèle à soi-même, et d’accepter que le soutien vienne parfois de ceux qu’on n’imaginait pas.

Découvrez maintenant Laura Smet et Tomer Sisley créent la surprise avec une annonce qui fait beaucoup de bruit et Joshua Jackson et cette actrice de « La Chronique des Bridgerton » en couple : la photo qui enflamme internet.

Ajouter les points
0
Points
Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!