Culture

Suppression de deux jours fériés : combien cette mesure rapporterait-elle à l’Etat (et que changerait-elle pour nous)

11 août 2025 - 10 : 27
par Clémence Suppression de deux jours fériés en 2026 (lundi de Pâques et 8 mai) : le gouvernement chiffre 4,2 milliards d’euros de rendement. Débats, impacts concrets sur notre quotidien (salariés, familles, tourisme) et ce qu’il faut comprendre avant la rentrée budgétaire.

L’idée fait déjà grincer des dents : pour boucler le budget 2026, le Premier ministre François Bayrou propose de supprimer le caractère férié de deux jours, le lundi de Pâques et le 8 mai. Officiellement, la mesure s’inscrit dans un plan de 40 milliards d’euros d’économies et viserait un rendement de 4,2 milliards d’euros pour l’État dès l’an prochain. Dans les faits, elle touche à quelque chose de très concret dans nos vies : nos rythmes, nos week-ends, nos ponts du printemps, l’organisation des familles et des équipes au travail. Autant dire que la rentrée budgétaire s’annonce animée.

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Entre promesse de recettes supplémentaires et craintes pour le tourisme de proximité, voici ce qu’il faut comprendre, sans jargon et sans panique inutile.

Ce que propose le gouvernement

Concrètement, l’exécutif veut transformer deux jours aujourd’hui fériés en jours travaillés pour le privé comme pour le public. Le lundi de Pâques et le 8 mai sont cités, mais l’entourage du Premier ministre laisse entendre que le choix des dates pourrait encore être discuté dans le cadre des échanges avec les partenaires sociaux et le Parlement. L’esprit de la réforme est simple : augmenter le temps travaillé sur l’année pour doper l’activité et, par ricochet, les recettes (impôts et cotisations) qui alimentent le budget de l’État.

Ce n’est pas la première fois qu’on touche aux jours chômés pour des raisons économiques, mais le sujet reste sensible : il mêle habitudes bien ancrées, symboles (le 8 mai est une journée de commémoration) et équilibres pro/perso qu’on a mis des années à trouver. D’où des réactions contrastées, parfois très vives, du côté des syndicats, des oppositions et des professionnels du tourisme.

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Combien ça rapporterait et pourquoi

Le chiffre de 4,2 milliards d’euros avancé par le gouvernement additionne plusieurs effets attendus. En simplifiant :

  • deux jours ouvrés de plus, c’est plus de production et de ventes dans les entreprises qui tournent habituellement au ralenti lors des fériés ;

  • cette activité supplémentaire génère des recettes (TVA, impôt sur les sociétés, cotisations sociales, impôt sur le revenu) ;

  • certains surcoûts publics liés aux jours fériés (organisation spécifique, services en mode réduit) peuvent se lisser.

Ce chiffre reste une estimation. Il dépend du comportement des entreprises (vont-elles réellement tourner à plein ?), des ménages (reporteront-ils leurs dépenses sur d’autres dates ?) et des secteurs (certains gagnent, d’autres perdent). On ne parle pas d’un jackpot tombé du ciel, mais d’un gain macroéconomique plausible si l’activité suit.

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Ce que ça changerait dans le quotidien

Pour les salariés, ces deux journées deviendraient des jours normaux de travail. Cela ne veut pas dire adieu aux moments de respiration : beaucoup d’entreprises continueront à gérer des RTT, des plannings souples, du télétravail ponctuel et des congés posés en fonction des besoins. Mais clairement, les ponts faciles du printemps seront moins nombreux.

Pour les familles, l’impact se joue sur la logistique : moins de week-ends prolongés “clés en main”, plus de micro-escapades sur deux jours ou de séjours calés pendant les vacances scolaires. La garde d’enfants, elle, devra suivre : si écoles et crèches sont ouvertes ces jours-là, c’est plus simple ; s’il y a des aménagements, il faudra anticiper.

Pour le tourisme, c’est le sujet le plus délicat : les ponts de mai sont traditionnellement des respirations en or pour l’hôtellerie, la restauration, les parcs de loisirs, les bains de mer comme la montagne. Supprimer deux fériés de printemps, c’est un manque à gagner redouté sur les courts séjours, même si une partie des départs peut se reporter sur d’autres périodes.

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Les arguments pour et contre

Du côté des partisans, l’argument est direct : la France reste l’un des pays européens avec le plus de jours chômés et de ponts. Remettre deux jours au travail, sans augmenter les impôts, serait un signal pour la production et pour les finances publiques, surtout dans une phase où l’État doit resserrer la voilure. Autre point avancé : le mois de mai est souvent haché par les ponts, ce qui complique les chaînes industrielles et les plannings des services.

Du côté des opposants, la critique tient en trois idées. Un : on touche à des repères collectifs, et notamment au 8 mai, qui a une valeur mémorielle forte. Deux : le rendement est incertain si l’activité reste de toute façon ralentie (absences, télétravail minimal, clients moins disponibles). Trois : on risque de fragiliser des secteurs entiers qui vivent des courts séjours de printemps, au premier rang desquels le tourisme local.

Comme souvent, la vérité se situe probablement entre les deux : un gain réel, mais hétérogène selon les métiers ; des perdants et des gagnants ; des ajustements à inventer pour que tout le monde s’y retrouve.

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Questions encore ouvertes

Avant un vote au Parlement, plusieurs points devront être éclaircis pour que la mesure soit lisible et acceptable :

  • commémorations : si le 8 mai n’est plus férié, comment garantir des cérémonies dignes et accessibles (horaires, écoles associées, temps dédié) ?

  • écoles et crèches : quelles ouvertures et quels services ces jours-là pour éviter l’effet domino sur les parents ?

  • régimes particuliers : hôpitaux, transports, grande distribution, travail posté… Quelle traduction concrète sans surcoût ni tension sociale ?

  • accords d’entreprise : quelle marge pour des compensations (récupération, primes) et pour maintenir un bon climat social ?

Ces réponses pèseront lourd dans l’acceptabilité de la réforme. Les Français peuvent consentir à un effort, à condition qu’il soit clair, équitable et praticable dans la vraie vie.

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Comment s’organiser si la mesure avance

Pas besoin de tout révolutionner : il s’agit plutôt d’anticiper avec bon sens.

Côté perso, on garde l’idée de petites bulles de respiration tout au long de l’année. Si les ponts se raréfient, on crée ses propres temps calmes : une journée off posée à cheval sur un week-end, un vendredi en congé une fois par trimestre, des soirées prolongées sans écrans quand les beaux jours reviennent. L’important est de conserver ces sas qui font du bien au corps et à la tête.

Côté famille, on se cale sur le calendrier scolaire et les périodes réellement propices (vacances de printemps, début d’été). On vise des micro-escapades accessibles : train d’une heure, vélo jusqu’à la base de loisirs la plus proche, nuit chez des amis ou en gîte à courte distance. L’idée n’est pas de renoncer, mais de déplacer les moments de souffle.

Côté travail, on discute tôt des pics d’activité et de la souplesse possible : réunions plus courtes, télétravail ciblé les jours où la logistique familiale est compliquée, répartition équitable de la charge quand un service doit tourner en continu. Rien n’empêche non plus d’imaginer un “pont” interne : une équipe en effectif réduit mais bien organisée, pendant que l’autre pose des RTT une autre semaine. Ce qui compte, c’est de garder le collectif au centre.

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Et si vous êtes dans le tourisme ou la restauration

Ce sont les métiers les plus exposés. Plutôt que d’attendre un hypothétique retour en arrière, mieux vaut diversifier et lisser :

  • packager des offres “48 h express” sur les week-ends classiques, avec des prix clairs et des animations courtes mais mémorables ;

  • viser les vacances scolaires (familles) et les mois d’avril-juin avec des opérations ciblées pour les jeunes actifs qui posent une journée ;

  • travailler les soirées en semaine quand les jours rallongent : afterwork terrasse, menus “été rapido”, activités de plein air en fin de journée.

Ce repositionnement existe déjà dans beaucoup de territoires et peut absorber une partie du manque à gagner des ponts de mai.

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Pourquoi le débat sera animé (et c’est normal)

On ne parle pas seulement d’économie ; on parle de temps, de rythmes, de symboles. Les jours fériés sont à la fois des repères et des respirations. On comprend donc la charge émotionnelle du débat. Raison de plus pour avoir une discussion précise, honnête et pratique : dire ce que la mesure rapporte vraiment, ce qu’elle coûte, et comment on compense là où c’est nécessaire.

S’il y a un point de convergence possible, c’est celui-ci : mieux répartir le temps de repos sur l’année pour qu’il profite à tous (et pas seulement à celles et ceux qui peuvent se payer un long week-end dès que le calendrier s’y prête), sans plomber les secteurs qui vivent de ces moments-là. Autrement dit, faire de la place à la souplesse.

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Ce qu’il faut retenir

En clair, la suppression du caractère férié du lundi de Pâques et du 8 mai à partir de 2026 est proposée comme une façon de gonfler l’activité et d’apporter 4,2 milliards d’euros au budget de l’État. Les salariés et les familles s’adapteraient en réduisant les ponts faciles, mais en conservant des respirations via des congés bien placés et un peu de souplesse dans l’organisation du travail. Les secteurs du tourisme et des loisirs redoutent un trou d’air au printemps ; à eux, avec les collectivités et les offices, d’imaginer des formats plus courts, plus malins, mieux répartis.

Rien n’est acté tant que le Parlement n’a pas voté. En attendant, s’informer, anticiper doucement et garder du pragmatique dans nos agendas suffit largement. Et si la mesure passe, n’oublions pas l’essentiel : ces deux jours ne doivent pas nous faire renoncer à nos moments qui comptent. On peut très bien profiter d’un pont autrement, se créer une pause différemment, et continuer à faire rimer printemps avec air et lumière.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.