La scène a surpris plus d’un spectateur sur les courts de Roland-Garros 2025. Lors de son premier match dans le tournoi juniors, la joueuse serbe Petra Konjikusic, âgée de 17 ans, a été contrainte de retirer sa visière avant même d’avoir échangé une balle. En cause ? Une infraction au règlement vestimentaire du tournoi, liée à une simple inscription sur sa casquette.
Un règlement impitoyable, même chez les juniors
Petra Konjikusic devait affronter la Française Daphnée Meptshi Perricard sur les courts de la porte d’Auteuil. Mais juste avant le début de la rencontre, un détail attire l’attention du corps arbitral : sa casquette de marque Nike est dotée de deux mentions visibles — le logo bien centré sur le front et le nom du modèle inscrit sur le côté.
Or, à Roland-Garros, comme dans les autres tournois du Grand Chelem, les règles concernant les tenues sont très strictes. Un seul logo de sponsor, de taille réglementée, est autorisé sur chaque pièce de la tenue. Toute mention commerciale supplémentaire, même minime, est formellement interdite.
Une tentative de camouflage improvisée… refusée
Consciente du problème, la joueuse tente, avec l’aide de l’arbitre, de masquer l’inscription incriminée à l’aide d’un feutre noir. Mais cela ne suffit pas. Le règlement est clair : aucune inscription autre que le logo principal du sponsor n’est tolérée. Petra Konjikusic est donc sommée de retirer sa visière avant le début du match.
Privée de son accessoire fétiche, la jeune joueuse a visiblement été déstabilisée. Elle s’est inclinée en deux sets secs (6-3, 6-4) face à la Française, sans jamais réussir à réellement entrer dans son match.
Ce n’est pas une première à Roland-Garros
Ce genre d’incident n’est pas isolé. Quelques jours plus tôt, l’Américaine Hailey Baptiste a connu une mésaventure similaire dans le tableau féminin. Lors de son troisième tour, son bandeau affichait un logo trop grand, dépassant les 13 centimètres autorisés.
Si elle avait exceptionnellement été autorisée à jouer ce match, elle a en revanche été obligée de changer de bandeau pour son huitième de finale, qu’elle a d’ailleurs perdu face à Madison Keys (6-3, 7-5).
Ces deux exemples démontrent que l’uniformité et le respect des codes vestimentaires sont des priorités absolues pour les organisateurs. Une ligne de conduite qui rappelle que le tennis, même chez les juniors, est un sport de rigueur et de discipline.
Une rigidité contestée ?
Ces décisions soulèvent néanmoins des interrogations. Faut-il être aussi intransigeant avec de jeunes joueurs, parfois peu informés des détails complexes du règlement ? Certains observateurs estiment qu’un peu plus de souplesse pourrait être envisagé dans le cadre des tournois juniors, à des fins pédagogiques.
Mais pour Roland-Garros, il s'agit avant tout de préserver l'image d’un tournoi d’élite, où chaque centimètre carré visible est potentiellement monétisé. Autoriser des entorses, même minimes, pourrait ouvrir la porte à des débordements marketing non encadrés.
Ce que dit le règlement
Le code vestimentaire de la Fédération internationale de tennis stipule que :
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Chaque pièce ne peut comporter qu’un seul logo de sponsor,
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Celui-ci doit respecter des dimensions précises,
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Aucune inscription additionnelle, nom de modèle, ou slogan n’est autorisé,
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En cas de non-conformité, le joueur peut être sanctionné ou exclu du match.
En l’occurrence, Petra Konjikusic a pu jouer, mais sans sa visière — un handicap possible, tant sur le plan confort que concentration.
En résumé
L’affaire de Petra Konjikusic rappelle que Roland-Garros ne fait pas d’exception. Même à 17 ans, sur le tableau juniors, un détail sur une casquette peut faire la différence entre jouer dans ses conditions habituelles… ou sans visière, sous le soleil parisien.
Ce fait divers mineur sur le papier reflète pourtant les exigences d’un tournoi qui ne laisse rien au hasard, et où la rigueur va de pair avec l’élite du tennis mondial.
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