Culture

Le remake de « Blanche-Neige » : un impact écologique inattendu

10 avril 2025 - 13 : 03
par Mylène Le remake de « Blanche-Neige » a généré plus de CO₂ que le dernier « Fast and Furious ». Découvrez comment Disney, malgré ses efforts écologiques, n'a pas réussi à réduire son empreinte carbone. Un tournage qui fait parler !

Les films Disney, connus pour leurs univers enchâssés dans des décors féériques et magiques, ont toujours prôné l'harmonie avec la nature. Mais derrière l'écran, la réalité est bien différente. Le remake en prises de vues réelles de Blanche-Neige, sorti en mars 2025, a généré un impact environnemental plus élevé que celui d'un film d'action comme Fast and Furious.

Pourquoi Blanche Neige de Disney a été très polluant

Cette révélation, publiée par The Guardian, dévoile un aspect peu abordé du cinéma moderne : l'empreinte carbone de ses productions. Alors, pourquoi un tel écart entre un conte de fées et une saga pleine de voitures de course ? Cet article explore l'ampleur de l'impact écologique des tournages et les défis auxquels l'industrie fait face.

Une empreinte carbone surprenante : les chiffres clés du tournage

Le tournage de Blanche-Neige et de La Petite Sirène a été particulièrement lourd en termes d'émissions de CO₂. En effet, selon des documents internes de Disney consultés par The Guardian, la production de Blanche-Neige a généré 3.153 tonnes d’équivalent CO₂. Mais ce chiffre n’est que la moitié de l'impact global, car le tournage de La Petite Sirène, qui a eu lieu en parallèle, a ajouté 5.127 tonnes, portant ainsi l'empreinte totale des deux films à 8.279,6 tonnes de CO₂.

Pour mettre ces chiffres en perspective, ce total dépasse largement les émissions annuelles de certains aéroports majeurs au Royaume-Uni, tels que ceux de Birmingham ou de Luton, qui totalisent bien moins de CO₂ sur une année entière. Cela soulève de nombreuses questions sur la gestion environnementale de ces productions, surtout lorsque l’on sait que ces émissions n’incluent même pas les effets indirects, comme la fabrication de produits ou les services liés aux films.

Un tournage énergivore : pourquoi une telle pollution ?

La production de films à grande échelle nécessite d'énormes quantités d'énergie pour le matériel, les éclairages et les effets spéciaux, mais également pour déplacer l’équipe sur les différents lieux de tournage. Blanche-Neige ayant de nombreuses scènes extérieures, des générateurs puissants ont dû être utilisés pour garantir un éclairage adéquat, ainsi que des équipements pour les effets visuels. Ces générateurs consomment énormément de carburant, ce qui contribue directement à l'empreinte carbone du film.

De plus, Disney a utilisé des moyens de transport, tels que des avions affrétés et des véhicules pour les équipes, dont une partie des émissions n’a pas été prise en compte dans les rapports. Ces déplacements de masse, bien que parfois inévitables, ont contribué à une part importante de la pollution générée par la production.

Les efforts écologiques de Disney : insuffisants face à l’ampleur de l’impact

Face à la prise de conscience croissante concernant l'impact environnemental de ses productions, Disney a mis en œuvre plusieurs mesures pour tenter de réduire les émissions de CO₂ liées à ses films. Parmi ces initiatives, l’utilisation de générateurs hybrides, partiellement alimentés par des batteries rechargeables, et le recours au réseau électrique vert de Pinewood Studios, sont des exemples de ses efforts pour alléger l’empreinte écologique.

Un recours à des technologies plus vertes : un pas dans la bonne direction

Disney a également choisi de privilégier les véhicules électriques pour les déplacements sur le site de tournage et a opté pour des avions affrétés plutôt que des vols commerciaux pour réduire la consommation d’énergie des transports. Ces choix sont louables et montrent une volonté de la part des studios de concilier production cinématographique et respect de l’environnement. Toutefois, même avec ces efforts, la pollution générée par le tournage reste largement supérieure à ce qui pourrait être considéré comme acceptable pour une production hollywoodienne de grande envergure.

L’ampleur des émissions : des efforts insuffisants ?

Il est clair que malgré ces mesures, l'empreinte carbone des films comme Blanche-Neige reste conséquente. Le recours aux énergies fossiles, bien qu’atténué par l’utilisation de technologies hybrides et d’alternatives vertes, reste difficile à éliminer dans des productions de cette envergure. C’est un constat amer, d'autant que l’industrie cinématographique continue de croître, et les attentes en matière de décors et d’effets spéciaux se multiplient. L’effort de réduction d’émissions semble se heurter à la taille même des productions modernes.

Comparaison avec « Fast and Furious » : une rivalité inattendue

Les films de la saga Fast and Furious sont célèbres pour leurs scènes d’action explosives, incluant des courses de voitures à grande vitesse et des cascades spectaculaires. Logiquement, on pourrait penser que les émissions de CO₂ générées par ces productions seraient considérablement plus élevées. Pourtant, Blanche-Neige a surpassé Fast and Furious en termes de pollution.

L’importance des décors et des effets spéciaux

L’un des facteurs clés de cet écart réside dans le type de production. Si Fast and Furious repose principalement sur des scènes en studio, avec des véhicules et des effets spéciaux conçus dans un environnement contrôlé, Blanche-Neige a impliqué de nombreux tournages en extérieur, avec des équipements énergivores et des déplacements constants de l’équipe. Ces différences expliquent pourquoi un film en prise de vues réelles comme Blanche-Neige, souvent tourné dans des décors naturels, génère plus de CO₂ que des productions très axées sur les effets spéciaux en studio.

L’impact des déplacements et de la logistique

Dans le cadre de la production de Blanche-Neige, la logistique autour des transports, des voyages internationaux de l’équipe et des tournages à travers différents lieux extérieurs a également joué un rôle majeur dans l'augmentation de l'empreinte carbone. Les émissions liées à la logistique, y compris le fret et les véhicules utilisés, ont également été un facteur important dans cette différence de pollution.

Disney et les subventions publiques : un paradoxe écologique ?

Un autre aspect intrigant de cette histoire concerne les subventions publiques que Disney a reçues pour soutenir la production de ces films. En effet, Disney a bénéficié de près de 95 millions de livres (111 millions d'euros) d'argent public pour financer une partie de la production de Blanche-Neige et La Petite Sirène. Cette aide publique, qui visait à stimuler l'industrie cinématographique, a suscité une controverse, surtout en considérant l'énorme impact écologique de ces films.

Des subventions mal utilisées ?

L’argent public investi dans ces productions soulève une question éthique : est-il juste de subventionner des films dont l’empreinte carbone dépasse celle de certains secteurs de l’industrie du transport, particulièrement quand les productions auraient pu adopter des pratiques plus écologiques ? Les subventions destinées à stimuler l’économie locale et l’industrie cinématographique sont certes importantes, mais leur efficacité est mise en doute lorsque les films soutenus ne respectent pas les normes environnementales.

Une responsabilité partagée ?

En fin de compte, cette situation met en lumière le rôle central des gouvernements dans la régulation des industries polluantes. La question est désormais de savoir si des critères écologiques doivent être intégrés aux programmes de subventions pour encourager des pratiques de production plus responsables.

Un flop pour Disney : Blanche-Neige et son impact économique

Le remake de Blanche-Neige, malgré son budget de 260 millions de dollars (237 millions d’euros), est loin d’être le succès commercial espéré. En effet, il devrait faire perdre près de 115 millions de dollars (105 millions d’euros) aux studios Disney, un revers économique majeur. Ce floppage souligne non seulement la difficulté de produire des films à grande échelle qui séduisent un large public, mais aussi la tension entre rentabilité et responsabilités écologiques.

Les polémiques qui ont nui au film

Le film a été confronté à une réception critique largement négative, alimentée par des polémiques sur la direction artistique et les choix de casting. De plus, l'empreinte carbone élevée du tournage n’a fait qu’aggraver la perception du public et des critiques, qui ont vu dans cette contradiction une incohérence avec le message écologique véhiculé par Disney.

L’industrie cinématographique face à ses contradictions écologiques

Le remake de Blanche-Neige illustre un problème de plus en plus prévalent dans l’industrie cinématographique : la difficulté à concilier les exigences écologiques et les productions à grande échelle. Bien que des efforts aient été faits pour limiter l’impact environnemental, les émissions de CO₂ restent bien trop élevées.

L’industries du cinéma, dans sa quête de rentabilité et de grandeur visuelle, devra trouver des solutions pour réduire ses empreintes écologiques. Les gouvernements, de leur côté, devront s'assurer que les financements publics soutiennent des projets réellement responsables sur le plan environnemental.

Découvrez maintenant pourquoi Disney suspend l’adaptation de Raiponce en live-action après l'échec cuisant de Blanche-Neige et pourquoi la série choc « Adolescence » sera bientôt diffusée dans les écoles britanniques pour alerter sur les dangers des réseaux sociaux.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!