Quand on est célibataire, on rencontre un tas de gens (sauf quand on préfère vivre recluse dans une grotte mais ce n’est pas conseillé). Ok, on peut bien vivre son célibat, ce n’est pas pour autant qu’on souhaite le rester à vie. Le célibat, c’est comme la virginité, au bout d’un moment c’est bon de le perdre (et de faire du sexe parce que… c’est bon quoi qu’on en dise, enfin si c’est bien fait).
Bref, on sort, on rencontre des gens des deux genres et des affinités se créent ou pas. Et parfois, une personne se détache du lot et l’on souhaite en savoir un peu plus, histoire de voir s’il y a moyen de moyenner. D’où les rendez-vous. Le but étant de déterminer si cette personne nous plaît vraiment, si elle peut éventuellement nous correspondre et s’il est possible d’envisager une deuxième rencontre.
Il y a des exceptions, comme le fameux coup de foudre, vieux fantasme enfoui en chacun de nous où, dès le premier regard, on sait qu’une histoire phénoménale nous attend. Ce n’est pas un mythe, ça existe, j’en parle pour l’avoir vécu. Mais bon, ça reste très rare et en général, on prend un peu le temps de connaître la personne avant de se laisser aller et de croire en un peut-être.
Donc, ça y est. Vous êtes là, à votre dîner / verre / exposition avec le prétendant potentiel. La question est : qu’est-ce qui fera la différence entre un pote en devenir et l’éventuel homme de votre vie ? Qu’est-ce qui provoquera ce léger déclic qui vous donnera envie de créer une certaine intimité et d’envisager un bout d’avenir ?
Ok, ok, je vous entends, ça dépend de chacun, de nos attentes, de notre vécu, de notre ressenti. C’est sûr. On peut se retrouver à bavasser avec un mec sublime sans pour autant avoir envie d’aller plus loin, il faut le petit plus. Et ça, c’est comme les antibiotiques, c’est pas automatique !
Toutefois, il y a quand même une réponse que l’on peut avancer : le rêve ! Si cette personne ne nous fait pas rêver d’une façon ou d’une autre, impossible de se projeter avec. Et ça, ça peut tenir à peu de choses, même si c’est le sosie de Brad Pitt (attention, je parle de se projeter dans un couple, pas seulement dans un lit pour une nuit).
Ça peut être un artiste ce qui vous fera fantasmer sur un remake de Ghost ou de Lucile Amour et Rock&Roll (on a les fantasmes qu’on peut), un grand voyageur à côté duquel vous vous imaginerez découvrir des paysages envoûtants et sublimes, un fan de poésie qui vous fera rêver à de longues déclamations au coin du feu…
Ou des choses plus subtiles comme une gentillesse innée et sincère qui comblera votre besoin d’être bichonnée, une grande douceur dans les yeux et la voix ce qui vous rassurera, ou au contraire une force et une grande confiance en lui qui vous fera sentir comme une petite chose protégée.
Bref, tout marche en fonction de ce que l’on est (d’où l’importance de bien se connaître et de ne pas se méprendre sur ses propres attentes), un passionné, un sportif, un calme, un philanthrope, un amoureux des animaux, un cinéaste amateur, un indépendant, un famille addict… Le tout est que l’autre ait quelque chose qui, soit vous ressemble et qui est important à vos yeux, soit vous surprenne et attise votre curiosité.
A contrario, il peut être parfait sur le papier mais avoir le petit truc qui va vous bloquer et vous faire directement passer à autre chose. Il déteste les animaux alors que vous êtes membre d’associations de protection animale, il déteste voyager alors que vous voulez voir le monde avant d’être trop vieille pour ça, il vous avoue qu’il refusait d’aller systématiquement dans son ex belle-famille, y compris pour les enterrements, alors que chez vous la famille c’est sacré, il rêve d’élever des chèvres dans le larzac, vous tueriez pour un duplex à Paris… Il suffit d’un rien pour briser le charme (comme le mec qui joue avec sa mie de pain ce qui vous agace déjà… alors dans 20 ans !).
La différence entre le type qui vous fera vibrer et les autres est là (bon, il y a aussi une histoire de phéromones et d’alchimie), dans les possibilités qui s’inscriront dans votre imaginaire au cours de la découverte de l’autre.
Et puis si ce n’est pas lui, qui sait, ça sera peut-être le prochain !
