Chaque hiver, c’est le même scénario : certains passent la saison sans le moindre éternuement, tandis que d’autres enchaînent rhumes, toux et angines comme si leur système immunitaire avait déclaré forfait.

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Mais est-ce vraiment une question de résistance naturelle ? Ou simplement de malchance ? En réalité, plusieurs facteurs expliquent pourquoi nous ne sommes pas tous égaux face aux virus hivernaux.
L’exposition, facteur clé des infections saisonnières
Contrairement à ce que l’on pense souvent, tomber malade à répétition ne signifie pas forcément avoir un système immunitaire faible. Les spécialistes rappellent que la principale raison des rhumes à répétition tient avant tout à l’exposition quotidienne aux virus.
Plus vous êtes en contact avec des personnes contagieuses, plus vos chances de tomber malade augmentent. En hiver, les espaces clos et mal aérés favorisent la transmission : transports en commun, bureaux partagés, écoles ou crèches deviennent de véritables nids à microbes. Et cette exposition est encore plus forte à la maison.
Partager le même canapé, toucher les mêmes poignées de porte ou utiliser les mêmes serviettes crée un terrain idéal pour la contagion. En revanche, une personne vivant seule ou travaillant dans un environnement peu fréquenté aura naturellement moins de risques d’être contaminée.
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Les enfants, véritables relais de virus
Si vous avez des enfants, vous l’avez sans doute remarqué : les plus jeunes attrapent tout ce qui traîne et ramènent souvent leurs virus à la maison. Et pour cause : les écoles et crèches sont des lieux de forte promiscuité, où les petits échangent leurs jouets, se tiennent par la main et toussent sans forcément se couvrir.
Les enfants n’ont pas encore intégré tous les gestes d’hygiène essentiels : se laver les mains régulièrement, éviter de se toucher le visage ou de partager des objets personnels. Résultat, ils deviennent des vecteurs de microbes redoutables. Une fois rentrés à la maison, ils contaminent sans le vouloir toute la famille.
Les spécialistes soulignent que les parents, enseignants et assistants maternels font partie des groupes les plus exposés. Les contacts physiques répétés — embrassades, repas partagés, jeux — favorisent la transmission des virus respiratoires, surtout lorsque le système immunitaire est déjà affaibli par la fatigue ou le stress.
Le rôle du mode de vie et du rythme hivernal
Au-delà de la contagion, le mode de vie influence largement la fréquence des maladies. Le manque de sommeil, une alimentation déséquilibrée, la sédentarité et le stress chronique affaiblissent les défenses immunitaires. En hiver, les journées plus courtes et le manque de lumière réduisent aussi la production de vitamine D, pourtant essentielle au bon fonctionnement du système immunitaire.
Certaines études ont montré que les personnes vivant dans des logements surchauffés ou mal ventilés sont davantage sujettes aux virus. L’air sec fragilise les muqueuses du nez et de la gorge, qui deviennent alors plus vulnérables aux agents infectieux.
Les médecins recommandent donc d’aérer régulièrement son intérieur, de limiter la surchauffe, et de maintenir une température ambiante autour de 19 °C. De petites habitudes qui permettent de réduire la circulation des germes et de préserver ses voies respiratoires.
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Les bons réflexes pour se protéger
Les virus respiratoires se transmettent essentiellement par les gouttelettes émises lorsqu’une personne tousse, éternue ou parle. Pour réduire les risques, certaines mesures simples restent les plus efficaces.
Le lavage des mains est le geste barrière numéro un. Se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon — ou utiliser un gel hydroalcoolique — limite considérablement la propagation des virus. Il est également conseillé d’éviter de se toucher le visage, notamment le nez, la bouche et les yeux, lorsque les mains ne sont pas propres.
Dans les lieux très fréquentés, comme les transports en commun ou les événements publics, porter un masque peut aussi s’avérer utile, surtout en période d’épidémie de grippe ou de bronchiolite.
Enfin, maintenir une bonne hygiène de vie tout au long de l’hiver reste essentiel : dormir suffisamment, consommer des aliments riches en vitamines et minéraux, pratiquer une activité physique douce, et boire beaucoup d’eau pour garder les muqueuses hydratées.
En résumé : moins une question de chance qu’une question d’exposition
Si vous tombez plus souvent malade que vos proches, cela ne signifie pas nécessairement que votre corps est plus fragile. Cela veut surtout dire que vous êtes plus exposé aux virus, que ce soit au travail, à la maison ou dans vos interactions quotidiennes.
Pour passer un hiver plus serein, il suffit parfois d’adopter quelques gestes simples : bien se laver les mains, aérer son logement, éviter les contacts directs avec les personnes malades et chouchouter son système immunitaire par une alimentation équilibrée.
Et rappelez-vous : se protéger, c’est aussi protéger les autres.
Découvrez maintenant la fréquence à laquelle vous devriez changer votre brosse à dents (et c'est beaucoup plus souvent que vous ne le pensez) et la fréquence à laquelle vous devriez changer vos draps (et vous ne le faites sûrement pas assez souvent !).
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