Culture

Tempêtes en France : voici les mois où elles frappent le plus souvent

23 octobre 2025 - 22 : 03
par Clémence Selon Météo-France, les tempêtes sont nettement plus fréquentes en janvier et février, bien plus qu’en automne. L’épisode de la tempête Benjamin en octobre 2025 reste donc une exception météo rare.

Une météo qui surprend dès l’automne

La tempête Benjamin, qui a balayé la France dès le mois d’octobre 2025, a pris tout le monde de court. Rafales violentes, dégâts matériels, chutes d’arbres : son passage a rappelé à quel point le climat peut se montrer imprévisible. Pourtant, pour les météorologues, cet épisode reste une anomalie saisonnière.

Tempêtes en France : voici les mois où elles frappent le plus souvent

Lire aussi : Pluie-inondation : voici les 10 départements placés en vigilance jaune ce vendredi 24 octobre 2025

Traditionnellement, les tempêtes les plus marquantes frappent en plein hiver, lorsque les masses d’air froid et chaud s’entrechoquent au-dessus de l’Atlantique Nord avant d’arriver sur l’Hexagone.

L’apparition d’une tempête d’une telle intensité dès octobre, donc en pleine période automnale, constitue donc une surprise statistique, comme l’a confirmé Météo-France à travers ses données historiques.

En effet, depuis 1980, les tempêtes recensées par l’institut se concentrent très majoritairement entre décembre et février, avec un pic d’occurrence en janvier et février. Autrement dit, l’hiver est de loin la saison la plus tempétueuse de l’année en France.

Lire aussi : Changement d’heure 2025 : voici à quelle date la France passera à l’heure d’hiver

Janvier et février : les mois de tous les dangers

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur les 44 dernières années, janvier et février dominent très largement le classement des mois les plus tempétueux.

  • Janvier arrive en tête, avec 75 tempêtes recensées depuis 1980.

  • Février suit de près, avec 69 occurrences, un chiffre impressionnant compte tenu du fait qu’il s’agit du mois le plus court de l’année.

Ces deux mois concentrent donc une grande majorité des événements météorologiques violents, avec des rafales dépassant régulièrement les 100 km/h. Pour les météorologues, la cause principale réside dans la circulation atmosphérique hivernale : les contrastes thermiques entre l’air froid polaire et l’air doux venu du sud créent un couloir de perturbations particulièrement actif au-dessus de l’Atlantique.

Selon Météo-France, entre 1980 et 2024, la France a subi 205 tempêtes hivernales, contre 92 seulement à l’automne. Ce rapport de plus de deux contre un illustre la prépondérance des tempêtes en hiver, période où les dépressions se succèdent à un rythme soutenu.

Lire aussi : Crues : voici les 18 départements placés en vigilance jaune ce vendredi 24 octobre 2025

Novembre et décembre, des mois à haut risque aussi

Si les tempêtes d’hiver sont les plus nombreuses, l’automne n’est pas en reste. Les mois de novembre et décembre figurent également parmi les plus propices aux coups de vent violents.

Depuis 1980, on y dénombre respectivement :

  • 53 tempêtes en novembre

  • 61 en décembre

Ces chiffres confirment que la fin d’année est une période de vigilance accrue pour les services de Météo-France. Les premières perturbations venues de l’Atlantique s’intensifient à mesure que la mer se refroidit, provoquant un renforcement des systèmes dépressionnaires.

En revanche, le mois d’octobre se révèle beaucoup plus calme. Avec seulement 34 tempêtes enregistrées en 44 ans, il n’est que le sixième mois le plus touché de l’année. C’est ce qui rend la tempête Benjamin aussi spectaculaire qu’inattendue : un phénomène d’une telle ampleur, si tôt dans la saison, n’arrive que rarement avant novembre.

Pour les météorologues, cet épisode illustre une tendance inquiétante : la désynchronisation du calendrier climatique, un dérèglement qui rend plus imprévisibles les cycles habituels des tempêtes.

Lire aussi : Vagues-submersion : voici les 8 départements placés en vigilance jaune ce vendredi 24 octobre 2025

Le printemps et l’été, saisons de répit

Si l’hiver et la fin de l’automne sont synonymes de vigilance, le printemps et surtout l’été apparaissent comme des périodes de répit. Les statistiques de Météo-France montrent que les mois d’avril à septembre comptent très peu de tempêtes

Depuis 1980 :

  • mai n’en a connu que 4,

  • juin, seulement 2,

  • juillet, 5,

  • août, 1,

  • septembre, 5.

Les causes sont bien connues : en été, les masses d’air sont plus stables, les contrastes thermiques sont moindres, et les courants-jets (ces vents rapides en altitude qui propulsent les tempêtes) s’affaiblissent.

Cela ne veut pas dire que la France est totalement épargnée par les phénomènes extrêmes durant ces périodes. On observe alors davantage de canicules, d’orages violents ou de tornades localisées, mais très peu de véritables tempêtes d’ampleur nationale.

Autrement dit, si vous craignez les vents déchaînés, le printemps et l’été sont les saisons les plus sûres pour planifier un séjour sur le littoral ou une randonnée en montagne.

Lire aussi : Salaires du JT : combien gagnent réellement Anne‑Claire Coudray, Gilles Bouleau et Laurent Delahousse  ?

Les grandes tempêtes de l’histoire : un schéma qui se répète

Les tempêtes majeures qui ont marqué la mémoire collective confirment elles aussi cette saisonnalité hivernale.

Parmi les plus puissantes recensées par Météo-France, seules celles ayant impacté au moins 20 % du territoire français et provoqué des vents supérieurs à 100 km/h ont été retenues.

Le résultat est sans appel :

  • Janvier compte 7 tempêtes majeures depuis 1980,

  • Février, 8 cas,

  • Tandis qu’entre avril et septembre, le risque est quasi nul.

Des événements comme Lothar et Martin (décembre 1999), Klaus (janvier 2009) ou Xynthia (février 2010) ont tous frappé pendant la saison froide. Leur point commun : des dépressions très creuses venues de l’Atlantique, un air océanique surchauffé par rapport aux terres froides, et une trajectoire souvent accélérée par un jet-stream puissant.

Ce constat ne doit rien au hasard : le cœur de l’hiver reste le moment où les conditions atmosphériques réunissent tous les ingrédients pour donner naissance à ces tempêtes historiques.

Lire aussi : Les salaires de Léa Salamé et Élise Lucet font polémique, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme

Tempête Benjamin : un signal avant-coureur ?

La tempête Benjamin, qui a frappé la France dès le mois d’octobre, est donc une exception statistique. Mais les experts y voient peut-être aussi un signe avant-coureur d’une évolution du climat européen.

Ces dernières années, plusieurs phénomènes météorologiques se sont produits en avance sur le calendrier habituel, à l’image d’épisodes de chaleur en septembre ou de gelées précoces en novembre.

Le climat français semble connaître une désaisonnalisation progressive : les saisons s’étirent, se chevauchent, et les extrêmes deviennent plus fréquents. Dans ce contexte, l’arrivée d’une tempête violente dès octobre pourrait être le symptôme d’un dérèglement durable des courants atmosphériques.

Pour l’instant, Météo-France reste prudente et préfère parler de “rareté météorologique” plutôt que d’un changement structurel. Mais les scientifiques observent avec attention la répétition possible de ces anomalies dans les années à venir.

Lire aussi : Voici le salaire de Jean-Pierre Foucault pour présenter le Loto, et il fait beaucoup réagir les internautes

En bref

Les statistiques sont claires :

  • Les tempêtes sont surtout hivernales, concentrées entre décembre et février.

  • Janvier et février sont les mois les plus dangereux, cumulant à eux deux près de la moitié des épisodes enregistrés depuis 1980.

  • Le printemps et l’été restent des périodes relativement calmes, tandis qu’octobre demeure un mois exceptionnellement épargné… sauf en 2025, avec la tempête Benjamin.

Si cet événement isolé ne remet pas encore en cause les modèles établis, il rappelle que le climat n’a jamais été aussi imprévisible.

Et dans un monde où les extrêmes se multiplient, chaque tempête, qu’elle soit précoce ou tardive, devient un signal d’alerte supplémentaire sur la fragilité de nos équilibres météorologiques.

Découvrez maintenant Salaires du JT : combien gagnent réellement Anne‑Claire Coudray, Gilles Bouleau et Laurent Delahousse ? et Voici le salaire astronomique que Léa Salamé a refusé chez BFMTV pour présenter le JT de France 2.

Lire aussi : Changement d’heure 2025 : voici à quelle date la France passera à l’heure d’hiver

Ajouter les points
0
Points
Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.