Ce dimanche soir, l’émission 20.10 animée par Anne-Sophie Lapix prend une tournure particulière. Après avoir accueilli Kylian Mbappé et Dominique de Villepin, la journaliste a choisi de consacrer son troisième numéro à un sujet hautement sensible : l’aide à mourir.
L’invité du jour n’est pas un sportif ou un ancien chef de gouvernement, mais un médecin retraité devenu figure militante, le Docteur Bernard Senet, actuellement jugé dans l’affaire Ultime Liberté. À travers ce choix éditorial, la journaliste inscrit son rendez-vous dominical dans le champ brûlant des débats de société.
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Un nouveau rendez-vous qui s’installe
Lancée à la rentrée, l’émission 20.10 a déjà marqué les esprits. Initialement programmée à 20h20 et intitulée 20.20, elle a avancé son horaire de dix minutes, tout en conservant sa promesse : donner à voir un entretien direct, concis et marquant. Dans un paysage télévisuel dominé par les talk-shows et les divertissements, Anne-Sophie Lapix mise sur une formule resserrée mais percutante, capable de capter l’attention du public avant la grande soirée télévisée.
En deux semaines seulement, elle a réussi à faire de son émission un rendez-vous incontournable. Le choix des invités joue un rôle essentiel dans cette stratégie : après l’aura internationale de Mbappé et l’expérience politique de Villepin, place à un protagoniste qui incarne l’actualité la plus sensible du moment.
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Qui est le docteur Bernard Senet
Le Dr Bernard Senet n’est pas un inconnu pour ceux qui suivent les débats autour de la fin de vie. Médecin généraliste à la retraite dans le Vaucluse, il milite depuis plus de quarante ans pour la légalisation du suicide assisté. Longtemps, son combat s’est déroulé dans la discrétion. Mais son nom est aujourd’hui au centre de l’attention nationale, car il fait partie des douze prévenus du procès Ultime Liberté, jugés à Paris pour avoir aidé des personnes à se procurer du pentobarbital entre 2018 et 2020.
Ce barbiturique, interdit en France, entraîne une mort rapide et sans douleur. Utilisé à l’étranger dans le cadre de procédures encadrées, il est en France l’objet de poursuites judiciaires. L’association Ultime Liberté, dont faisait partie Bernard Senet, aurait facilité l’achat de ce produit via Internet pour des dizaines de patients en quête d’une solution face à des souffrances jugées insupportables.
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Un procès qui dépasse le cadre judiciaire
Le procès des membres d’Ultime Liberté, ouvert à la mi-septembre, est devenu une véritable caisse de résonance du débat sur l’aide à mourir. Pendant la première semaine d’audience, les témoignages se sont succédé : médecins, intellectuels, familles et proches endeuillés ont pris la parole pour partager leur vécu. Ce qui devait être une simple affaire d’importation illégale de médicaments s’est transformé en tribune publique sur la dignité en fin de vie.
Les prévenus, âgés de 74 à 85 ans, ne se présentent pas comme des délinquants mais comme des militants humanistes. Pour eux, il s’agit avant tout d’accompagner des malades qui ne veulent plus endurer l’acharnement thérapeutique ni la souffrance. Certains témoignages ont bouleversé l’auditoire, décrivant des fins de vie douloureuses, vécues dans la clandestinité, faute de cadre légal adapté.
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Les déclarations marquantes du Dr Senet
Lors de sa mise en examen en 2021, le Dr Bernard Senet avait déjà pris la parole pour dénoncer une procédure « abusive ». Il affirmait alors qu’il avait toujours agi par compassion. « Quand j’étais en activité, j’aidais environ une personne par an », confiait-il. « Aujourd’hui, c’est une par mois ou tous les deux mois. »
Cette évolution reflète une réalité sociétale : de plus en plus de patients réclament le droit de choisir leur mort. Le médecin, lui, décrit un système d’approvisionnement bricolé, passant par la Chine ou certains pays européens, avec une incertitude permanente sur la qualité des produits. Une anecdote glaçante illustre la banalité de ces pratiques : pour adoucir l’amertume du produit, l’association recommandait de le mélanger à un simple jus d’orange, afin que le dernier goût soit moins amer.
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Pourquoi ce choix d’invité par Anne-Sophie Lapix
En invitant le Dr Senet dans son émission, Anne-Sophie Lapix assume un choix audacieux. Elle n’offre pas une tribune à une star du sport ou du cinéma, mais à un homme en plein procès, dont la parole dérange autant qu’elle interpelle. Le pari est risqué : certains téléspectateurs pourraient juger ce choix déplacé, tandis que d’autres y verront une occasion salutaire de mettre en lumière un débat trop souvent esquivé.
Pour la journaliste, le défi est de taille : réussir à poser des questions pertinentes, à obtenir des réponses sincères, tout en maintenant une distance critique. L’entretien promet d’être tendu, car il s’agit d’aborder des sujets intimes, où la frontière entre compassion et illégalité est fragile.
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Un débat qui divise la société française
La question de l’aide à mourir n’est pas nouvelle en France. Elle traverse depuis des années les débats parlementaires, les associations de patients et le corps médical. La loi Leonetti puis la loi Claeys-Leonetti ont encadré certains droits en matière de sédation profonde, mais sans aller jusqu’à légaliser le suicide assisté ou l’euthanasie active.
Pour les partisans d’une évolution, la France est en retard par rapport à des pays voisins comme la Belgique, les Pays-Bas ou la Suisse, où ces pratiques sont autorisées sous conditions strictes. Pour les opposants, toute légalisation ouvrirait une brèche dangereuse, susceptible de banaliser la mort provoquée.
Ce clivage se retrouve dans la société, entre ceux qui invoquent le droit à disposer de sa vie et ceux qui rappellent l’importance de la protection des plus fragiles.
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La télévision comme miroir d’un débat de société
En donnant la parole au Dr Senet, la télévision joue son rôle de miroir. Elle ne tranche pas, mais elle éclaire. L’émission 20.10 devient un lieu où les téléspectateurs sont confrontés à une parole rare, parfois inconfortable, mais nécessaire.
À travers ce choix, Anne-Sophie Lapix démontre que son émission ne veut pas seulement divertir mais aussi nourrir la réflexion collective. Dans une société saturée de polémiques, prendre le temps d’écouter un militant en procès, c’est offrir aux citoyens l’opportunité de se forger une opinion plus nuancée.
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Un moment de télévision attendu
Ce troisième numéro de 20.10 pourrait bien rester dans les mémoires. Le sujet touche à l’intime et à l’universel, car chacun sera, un jour, confronté à la question de la fin de vie pour soi-même ou pour un proche. L’émission promet de susciter des émotions fortes, mais aussi des débats animés au sein des foyers.
Ce dimanche soir, le public n’assistera pas seulement à une interview. Il sera témoin d’un fragment d’histoire en train de s’écrire : celle d’une société française qui hésite entre interdiction stricte et encadrement légal de l’aide à mourir.
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En résumé
En choisissant d’inviter le Dr Bernard Senet, Anne-Sophie Lapix signe l’un des moments forts de cette rentrée télévisée. L’émission 20.10 s’impose comme un lieu d’échanges courageux, où les sujets qui dérangent trouvent enfin une place. Le plateau devient le prolongement d’un procès très suivi, et la télévision, loin de se contenter de divertir, se fait caisse de résonance des grandes questions éthiques.
Que l’on soit favorable ou opposé à l’aide à mourir, impossible de rester indifférent. Ce dimanche, M6 propose bien plus qu’une émission : une invitation à réfléchir sur la dignité, la liberté et la manière dont notre société choisit d’accompagner la fin de vie.
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