Le débat s’annonce explosif à la rentrée. Le gouvernement a confirmé son intention de supprimer deux jours fériés à partir de 2026, afin de dégager 4,2 milliards d’euros supplémentaires par an pour le budget de l’État. L’initiative, révélée dans un document d’orientation envoyé aux partenaires sociaux et consulté par Les Échos, prévoit d’ouvrir une négociation dès le 1er septembre pour aboutir à un accord avant le 30 septembre.
Selon ce texte, le lundi de Pâques et le 8 mai figurent parmi les jours pressentis, même si le gouvernement assure que le choix final pourra être discuté, à condition que le rendement de la mesure soit préservé.
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Un dispositif calqué sur la journée de solidarité
La réforme envisagée s’inspirerait directement du modèle de la journée de solidarité instaurée en 2004, qui avait transformé le lundi de Pentecôte en jour travaillé non rémunéré. Concrètement, les salariés mensualisés du privé comme les agents publics devraient travailler ces deux jours supplémentaires sans rémunération supplémentaire.
En contrepartie, les employeurs du secteur privé verseraient une contribution spéciale affectée au budget de l’État. L’objectif affiché : augmenter le volume annuel de travail, stimuler la production et renforcer la compétitivité économique de la France.
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Une mesure qui toucherait public et privé
Le projet concerne l’ensemble des salariés, quel que soit leur secteur d’activité. Les agents publics seraient eux aussi concernés, avec un impact direct sur l’organisation des administrations, écoles et services publics. Le texte précise que les entreprises pourraient bénéficier d’une certaine flexibilité dans l’organisation de ces journées. Par exemple, pour les salariés travaillant déjà le lundi de Pâques ou le 8 mai, l’employeur pourrait déplacer cette journée supplémentaire à une autre date.
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Des exceptions territoriales possibles
Le document évoque des « spécificités à prévoir » pour certains territoires bénéficiant de jours fériés particuliers, comme l’Alsace, la Moselle ou Saint-Pierre-et-Miquelon, où la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État ne s’applique pas de la même façon. Dans ces zones, les jours concernés pourraient être différents, mais le principe resterait identique : deux jours fériés deviendraient travaillés.
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Un effort budgétaire assumé par françois bayrou
C’est le 15 juillet dernier que le Premier ministre François Bayrou avait publiquement évoqué cette piste. Selon lui, il s’agit d’« un effort demandé aux actifs » destiné à réduire le déficit d’activité et de production du pays. Dans une lettre accompagnant le document d’orientation, le chef du gouvernement explique que cette contribution supplémentaire doit participer à l’effort collectif pour redresser les finances publiques.
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Un calendrier serré pour négocier
Les partenaires sociaux ont jusqu’au 1er septembre pour indiquer s’ils souhaitent ouvrir la négociation. Si c’est le cas, les discussions devront se conclure au plus tard le 30 septembre, afin de permettre au gouvernement d’intégrer la mesure dans le projet de loi de finances 2026. Un mois seulement pour trancher sur un sujet aussi sensible : le ton des débats s’annonce tendu, d’autant plus que les syndicats affichent déjà leur opposition.
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Une opposition syndicale unanime
L’annonce a immédiatement provoqué un tollé du côté des organisations syndicales. Dans un communiqué commun, l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC) dénonce « une volonté explicite de revenir sur 70 ans de luttes et d’acquis sociaux ».
Elle accuse le gouvernement de rompre l’équilibre prévu par l’article L1 du Code du travail, qui vise à maintenir une cohésion sociale par la négociation. Pour elle, transformer deux jours fériés en jours travaillés, sans contrepartie directe pour les salariés, constitue un recul historique.
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Un climat social déjà tendu
La réforme arrive dans un contexte social chargé. Les partenaires sociaux ont déjà reçu, en même temps que ce document, la lettre de cadrage sur l’assurance chômage datée du 8 août, qui prévoit entre 2 et 2,5 milliards d’euros d’économies annuelles entre 2026 et 2029.
Ces nouvelles orientations interviennent moins d’un an après qu’un accord sur l’assurance chômage a été signé en novembre 2024 pour une durée de quatre ans, avec des règles entrées en vigueur au 1er avril 2025. Pour de nombreux syndicats, rouvrir des discussions si rapidement illustre une instabilité législative qui fragilise la confiance et complique la gestion des entreprises comme des carrières professionnelles.
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La CFDT demande des explications
Au micro de Franceinfo, le secrétaire national de la CFDT, Olivier Guivarc’h, a exprimé son incompréhension : « Rien ne justifie que le gouvernement demande de renégocier six mois plus tard, ou même un an plus tard. » Selon lui, la décision de participer ou non à la négociation sera prise collectivement au cours du mois de septembre, probablement lors de la première quinzaine. Les organisations syndicales se réuniront le 1er septembre pour coordonner leur réponse et décider « des moyens de réagir ».
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Un précédent qui a marqué les esprits
La comparaison avec la journée de solidarité instaurée en 2004 est inévitable. À l’époque, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin avait instauré cette journée travaillée non rémunérée au profit des personnes âgées et handicapées, après la canicule de 2003. Vingt ans plus tard, cette mesure reste contestée par une partie des salariés, qui y voient une perte de droit social. L’annonce d’une suppression supplémentaire de deux jours fériés risque donc d’alimenter la défiance et de raviver le souvenir de ce précédent.
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Un enjeu économique… et politique
Pour Matignon, l’enjeu est clair : augmenter le temps de travail global permettrait non seulement de renforcer la compétitivité de la France, mais aussi de dégager des marges budgétaires pour financer d’autres priorités. Les 4,2 milliards d’euros attendus chaque année pourraient contribuer à réduire le déficit public, un objectif régulièrement rappelé par Bruxelles.
Mais sur le plan politique, la bataille s’annonce rude. La mesure touche directement au quotidien des Français et à des acquis symboliques. Elle pourrait donc devenir un sujet majeur de mobilisation syndicale, voire de contestation sociale, dès cet automne.
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