Le Mexique retient son souffle. Alors que la saison cyclonique bat son plein, un nouvel ouragan fait redouter le pire. Baptisé Erick, ce phénomène qualifié « d’extrêmement dangereux » s’est renforcé dans les dernières heures pour atteindre la catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson, qui en compte cinq. Ce renforcement soudain fait craindre des dégâts majeurs sur les côtes pacifiques du sud-ouest du pays, particulièrement dans les États de Guerrero et Oaxaca.
Un ouragan de catégorie 4 : vents dévastateurs et menaces multiples
Le Centre national des ouragans de Miami (NHC) a donné l’alerte mercredi soir. Selon ses experts, l’ouragan Erick affiche des vents atteignant les 230 km/h, accompagnés de fortes pluies et de risques d’inondations massives. Le cyclone se dirige droit vers les terres, avec une intensification rapide observée en moins de 24 heures, le faisant passer de la catégorie 2 à 4.
Erick pourrait toucher terre entre mercredi soir et jeudi matin, en frappant de plein fouet une région déjà fragilisée par de précédents ouragans, notamment Otis (catégorie 5 en 2023) et John (catégorie 3 en septembre 2024). Les conséquences pourraient être dramatiques, avec des vents destructeurs, des crues soudaines et des glissements de terrain dans les zones les plus vulnérables.
Acapulco et Puerto Escondido en alerte maximale
Deux des zones les plus touristiques de la côte Pacifique, Acapulco et Puerto Escondido, sont actuellement sous surveillance renforcée. Des messages de prévention ont été diffusés en boucle sur les réseaux sociaux, les chaînes locales et dans les rues. Les autorités mexicaines, traumatisées par le souvenir d’Otis, qui avait ravagé Acapulco en octobre dernier, ont pris les devants.
À Acapulco, des centres d’accueil ont été ouverts, et des centaines d’habitants commencent à évacuer leurs logements, se préparant au pire. Des militaires ont été déployés en urgence, tout comme des agents de la Commission fédérale d’électricité (CFE), chargés de garantir un rétablissement rapide en cas de coupures de courant.
Des cours ont été suspendus, les ports ont été fermés à la navigation, et toutes les activités non essentielles sont interrompues dans les zones les plus exposées.
Une réponse d'urgence coordonnée
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a pris la parole dans une vidéo publiée sur X (anciennement Twitter), appelant la population à se confiner chez elle et à « rester en famille, unie ». Une posture ferme mais rassurante, destinée à éviter les drames humains dans une zone déjà marquée par une succession de catastrophes climatiques.
Les autorités mexicaines appliquent actuellement un plan d’urgence national, avec mobilisation de l’armée, réquisitions de bâtiments publics, distribution d’eau potable, et mise en sécurité des équipements portuaires et électriques.
Erick, un ouragan dans une saison déjà sous tension
La saison cyclonique dans le Pacifique s’étend de mai à octobre, et cette année 2025 s’annonce particulièrement active. Le réchauffement des eaux, phénomène accentué par le dérèglement climatique, favorise l’intensification rapide des tempêtes en ouragans majeurs. Erick en est la parfaite illustration, avec une croissance exponentielle de sa puissance en à peine 24 heures.
Les météorologues rappellent que ce phénomène est fréquent mais rarement aussi violent, et que les ouragans de catégorie 4 ou 5 ont un potentiel destructeur équivalent à celui d’un séisme de forte magnitude en termes de pertes humaines et matérielles.
Acapulco, ville meurtrie… une nouvelle fois menacée
Impossible de ne pas penser au drame d’octobre 2023, lorsque l’ouragan Otis, initialement annoncé comme modéré, avait en quelques heures atteint la catégorie 5, ravageant littéralement le littoral d’Acapulco, station balnéaire emblématique des années 60. À l’époque, plus de 50 morts et 30 disparus avaient été recensés, des hôtels de luxe avaient été pulvérisés, et des milliers de logements détruits.
Quelques mois plus tard, en septembre 2024, l’ouragan John, moins puissant mais tout aussi meurtrier, causait la mort d’au moins 15 personnes dans la même région. Autant dire que la population est aujourd’hui à bout de souffle, oscillant entre angoisse et résignation.
Que redoute-t-on concrètement avec Erick ?
Les risques principaux liés à l’ouragan Erick sont les suivants :
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Des vents extrêmement violents dépassant les 200 km/h, capables d’arracher des toitures, de déraciner des arbres, de briser des structures métalliques ou de détruire des maisons précaires.
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Des inondations soudaines et potentiellement mortelles, surtout dans les zones montagneuses du Guerrero et de l’Oaxaca, très exposées aux glissements de terrain.
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Des coupures d’électricité massives, parfois durant plusieurs jours, dans les zones rurales isolées.
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Un isolement des zones touristiques, avec des routes inaccessibles, des moyens de communication coupés, et une grande difficulté à organiser des secours rapides.
Une mobilisation essentielle pour sauver des vies
Face à l’urgence, la mobilisation de la population et des services publics reste la clé. Chaque minute compte, et le respect des consignes de sécurité pourrait permettre d’éviter des pertes humaines majeures. Les consignes principales restent les suivantes : ne pas sortir, se réfugier dans les centres d’accueil si besoin, couper le gaz et l’électricité, et préparer des kits de survie avec eau, nourriture, médicaments, lampe torche et radio à piles.
Les autorités espèrent aussi que la trajectoire de l’ouragan pourrait légèrement dévier, épargnant les zones les plus densément peuplées, mais la prudence reste de mise.
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En résumé : un danger imminent à surveiller heure par heure
Alors que l’ouragan Erick fonce vers les côtes mexicaines avec une intensité exceptionnelle, l’heure est à la vigilance maximale. Les vents, les pluies et les possibles glissements de terrain pourraient plonger des milliers de personnes dans une situation critique. Les autorités appellent à ne pas céder à la panique mais à redoubler de prudence, en suivant à la lettre les recommandations.
La situation est suivie heure par heure, et l’espoir reste permis que les préparatifs mis en œuvre permettent d’atténuer les conséquences de ce nouveau monstre climatique.
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